OGM – Une étude française met en évidence la grave génotoxicité du Monsanto NK603, et le risque agravant du Roundup

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OGM – Une étude française met en évidence la grave génotoxicité du Monsanto NK603, et le risque agravant du Roundup.

Celà fait trois ans qu’on attend cette étude longitudinale effectuée sur une longue durée (plus de deux ans), selon un protocole identique à celui utilisé par Monsanto pour faire valider ses trois plants dont le Monsanto NK603. Elle paraît aujourd’hui à la revue « Food and Chemical Toxicology ».  http://www.criigen.org/SiteFr//index.php?option=com_content&task=view&id=403&Itemid=129

 Cette étude est la plus inquiétante, tant au regard de ses conclusions, qui mettent en évidence une nette augmentation des effets délétères du maïs Monsanto NK603, mais également un effet agravant de son association avec l’herbicide RoundUp, herbicide sélectif avec lequel les plants NK603 sont associés.

  • – Tumeurs mammaires chez les femelles,
  • – troubles hépatiques et rénaux chez les mâles,
  • – diminution conséquente de espérance de vie sur les animaux des deux sexes…

L’étude du Pr Gilles-Eric Séralini (Biologiste, Université de Caen) paraît à partir d’aujourd’hui dans la revue internationale « Food and Chemical Toxicology« . Le Monde en a donné une large publication. Elle est accessible également sur le site de la CRIIGEN http://www.criigen.org/SiteFr//index.php?option=com_content&task=view&id=403&Itemid=129 .

 Protocole expérimentale longitudinal : Cette étude a mis en place un protocole expérimental adapté à un contrôle à long terme – 2 ans, contre 80 jours pour les tests menés par Monsanto.
Cette durée a permis notamment d’atteindre la durée de vie normale des animaux, et de comparer la durée de vie des groupes témoins à celle des différents groupes testé , soit plus de 200 rats au total.

 Plusieurs groupes ont été constitués:

  • 3 premiers groupes de 20 rats recevaient trois doses différentes du maïs transgénique (11 %, 22 % et 33 %), cultivés sans herbicide.
  • 3 autres groupes de 20 rats recevaient les mêmes doses de mais Monsanto OGM, cultivés en association avec l’herbicide Roundup.
  • 3 groupes ont été testés avec des doses croissantes de « Roundup » sans être nourris avec du maïs OGM.
  • Un groupe témoin (20 rats) était nourri avec une variété de maïs naturelle non-transgénique proche de la variété OGM, sans traitement herbicide.

Les conclusions sont tranchées!

1- MORTALITÉ ACCRUE

Au bout d’un an d’étude, les anomalies métaboliques engendrées par les produts testés entraînent des décès jusqu’à 5 fois plus fréquents que pour le groupe témoin.

  • pathologies graves du foie : de 2,5 à 5,5 fois plus
  • pathologies graves des reins : de 1,3 à 2,3 fois plus
  • tumeurs mammaire : augmentation bien que jugée non significative au sens statistique
  • mortalité globale considérablement accrue:

Dans le groupe témoin, la durée de vie moyenne des males était de 624 jours et des femelles de 701 jours.
Avant cette période, 30 % des mâles et 20 % des femelles du groupe témoin sont morts spontanément.
Dans les groupes nourris aux OGM, le taux de mortalité prématures a atteint 50 % pour les mâles et 70 % !

 2- Importance des FAIBLES DOSES

Un autre apport de l’étude est que la dose d’OGM ou d’herbicide n’est pas proportionnelle aux effets. Situation anticipée et conforme aux données actuelles de la science, en matière de substances ayant un effet sur le métabolisme et le système hormonal.

Le Round-Up apparaîtrait comme un perturbateur endocrinien. Les explications des auteurs de l’étude sont que la version OGM du plant de maïs modifie une enzyme (ESPS synthase) impliquée dans la synthèse d’acides aminés aromatiques, lesquelles acides aminés ont un effet protecteur contre le cancer. La diminution de la production de ces acides aminés pourrait être la raison de l’accroissement des pathologies observées chez les rats exposés à l’OGM seul.

 Enfin, les tumeurs mammaires ont augmenté dans tous les groupes, même si leur interprétation statistique n’a pas été considérée significative.

 Intérêt de l’étude : cette étude vient en contradiction directe avec les études lénifiantes financées par les producteurs OGM. Elle porte sur une durée plus longue qui permet de mieux mettre en évidence les risques de maladie de système et la génotoxicité des aliments testés.

 Qu’elle soit ou non invalidée dans le futur, elle marque la relance nécessaire du débat politique sur la question. Et très probablement un nouveau scandale sanitaire, avec des victimes en masse et des recours à mettre en oeuvre contre MONSANTO et contre le fabriquant de ROUNDUP.

 Au nom du principe de précaution, il est urgent de réagir et de réclamer, au nom de la population, une expertise préventive! Ce devrait être le rôle de l’Autorité de Santé. Mais il est à craindre qu’elle se complaise dans son immobilisme habituel. Les mauvaises pratiques ont la vie dure, et changer le nom n’y change rien.

http://avocats.fr/space/ariel.dahan/content/_AC505F18-F10B-42A5-8D3D-DE6749D97E81


Relecture de l’article 10 ans après … Qu’est-ce qui a changé dans le contrôle sanitaire?

Pas grand chose. Si ce n’est un élément remarquable : les huiles essentielles sont plus contrôlées que les OGM! Chaque molécule active d’une huile essentielle est considérée comme  un composé chimique indépendant qui doit être soumis à une déclaration d’effets… Plus de contrôle sur l’extraction de produits naturels connus depuis des siècles, que sur la création d’OGM… Va comprendre!

« Charlie Hebdo » publie de nouvelles caricatures de Mahomet


Une fois n’est pas coutume, je vous renvoie à l’analyse que je fais de la question sur mon blog :
http://2kismokton.blogcitoyen.fr/?p=344

J’y vois le cumul de deux antagonismes : la liberé d’expression, qui protège les auteurs, et la liberté de conscience. L’une venant toujours au contact de l’autre. A sa limite.
Mais j’y vois aussi deux responsabilités : celle des éditeurs pour le trouble à  l’ordre public qu’ils ont préparé, et celle des responsables religieux pour n’avoir pas su pacifier leurs ouailles.
http://2kismokton.blogcitoyen.fr/?p=344
Lire l’article au Huffington Post

Blasphème ou Caricature des représentations religieuses? Faut-il imposer des limites?

Blasphème ou Caricature des représentations religieuses? Faut-il imposer des limites?

La liberté de conscience et la liberté d’expression sont deux libertés souvent antagonistes. L’une pouvant aller jusqu’à choquer l’autre.

D’une manière générale, il ne faut pas chercher à provoquer la colère d’autrui. C’est le pire sentiment possible.

Charlie-Hebdo ressert le couvert, dans un contexte insurectionnel mondial lié à la publication d’un extrait vidéo d’un film titré « l’innocence des musulmans ». Un film qui apparaît très caricatural sur les origines de Mohammet, prophète des musulmans. La publication de cette vidéo a entraîné des émeutes dans le monde entier, et la mort de nombreuses personnes, dont l’ambassadeur des Etats Unis en Lybie. Et il est possible que cette publication ait fait reculer le monde arabe de quelques années en dépit d’une avancée démocratique relative liée au « printemps arabe » de l’hiver 2010/2011.

Intérêt éditorialiste : Dans ce contexte, on peut se demander quel intérêt éditorialiste poursuit Charlie-Hebdo en publiant ces nouvelles caricatures. Certaines des caricatures, montrant un « Mahomet » en position pornographique sont difficiles à accepter pour ceux qui le considèrent comme un chef spirituel.

Menace à l’ordre public mondial: Dans un tel contexte, la sur-réaction ultraviolente des musulmans partout dans le monde doit être prise en considération comme une menace à l’ordre public.

Ce n’est pas une situation qui me satisfait au sens du droit de la liberté d’expression, non plus qu’au regard de la réciprocité, car les pays musulmans sont les pays qui publient le plus d’insultes antijuives et d’appels à la haîne raciale antisémites. Ils republient le « manifeste des juifs de sion », faux historique qui a été forgé par la propagande nazie. Quand à leur doctrine actuelle de délégitimation d’Israël, elle passe par des affirmations qui sont également blasphématoires aux yeux des juifs (notamment d’affirmer que Moïse serait musulman, ce qui est un contresens ontologique) ou aux yeux des chrétiens (notamment en affirmant que Jésus se serait soumis à Allah, ce qui est également un contre-sens !

Responsabilité des autorités religieuses musulmanes : Je considère que – dans une certaine limite – le monde religieux musulman a mérité ces campagnes de dénigrement pour ne pas avoir su préparer et imposer à ses ouailles un monde de partage et de tolérance. Après-tout, l’essentiel de la violence dans le monde provient d’un litige où la religion musulmane apparaît comme le prétexte déclencheur.

Responsabilité des auteurs et éditeurs : Mais je considère également que les auteurs et artistes doivent assumer leurs responsabilités lorsqu’ils publient des oeuvres de l’esprit qui attaquent directement les convictions des individus. Le risque de trouble à l’ordre public, s’il n’est pas légitime, est prévisible. Et les conséquences pour la société doivent être supportées par les auteurs ou éditeurs au titre de leur « responsabilité civile ».

Ce serait la moindre des choses. La liberté de parole ou de conscience n’autorise pas de porter atteinte à la représentation de l’individu. Et la liberté de parole ou de conscience n’autorise pas de provoquer un désordre public.

Je ne serais pas choqué de voir un Procureur ou l’Etat poursuivre Charlie Hebdo en indemnisation du trouble porté à l’ordre public. Même s’il est indispensable d’arrêter également les fauteurs de trouble, que sont les manifestants violents.

Et là, j’aurais tendance à dire : on ne se moque plus!

Violences contre les enseignants : mettre fin à l’inacceptable!

Le gouvernement n’a pas de chance avec la violence. Prôner la détente carcérale ne semble pas profiter à l’Etat, et Mme Taubira doit en faire l’amer constat, après une rentrée « douloureuse »:

  • Une douzaine de militaires pris à partie dans un bar, qui perdent la bagarre et l’un d’entre eux perdra un oeil.
  • Des policiers agressés à foison…
  • et maintenant deux professeurs agressés en plein exercice de leurs fonctions, dans la région de Bordeaux, qui par un élève, et qui par un parent d’élève.

Ces deux agressions – et celles qui ont précédé à l’encontre des militaires ou des policiers – nous interpellent tous, car il s’agit bien d’un comportement de mépris de l’autorité qui s’installe progressivement en France.

Dans quel autre pays au monde pourrait-on voir un individu s’en prendre ouvertement à un policier, prendre le dessus et s’en sortir indemne?  Dans quel autre pays au moinde pourrait-on voir un individu s’en prendre ouvertement à un militaire – parachutiste qui plus est – prendre le dessus, et s’en sortir indemne?

Lorsque j’étais jeune, ma mère m’expliquait qu’on ne contredit pas un agent de la force publique. Le respect de l’uniforme et de la fonction était de règle.
Lorsque j’étais jeune, on m’expliquait qu’on n’agresse pas un professeur. Le respect de la fonction était de règle. A cette époque, d’aileurs, les professeurs avaient encore le droit de donner des gifles ou des coups de pied bien placés. Il s’agissait d’une violence légère légitime pour rectifier le comportement d’un élève insolent.

Depuis que ces violences légères sont prohibées – au nom d’une hypothétique protection de l’enfant – les professeurs n’ont plus que leurs notes et leurs annotations pour corriger les comportements glissants des élèves.

C’est ce qu’a fait un professeur, qui a eu le malheur d’écrire un mot sur le cahier de liaison à destination de la famille, laquelle, ne comprenant visiblement pas le traitre mot des notions d’exemple et d’éducation, s’en pris incontinent au professeur, d’une gifle et d’un coup de pied au ventre, s’étant introduite en fraude dans l’établissement.

Un tel comportement doit être sanctionné par la plus ferme des réactions judiciaires. En effet, le parent qui a commis ce délit irraisonné n’a pas seulement violenté un professeur. IL a également porté atteinte à l’institution scolaire en général, en donnant l’exemple d’une violence banale, presque légitime, susceptible de provenir des familles des élèves. Mais il a également montré à son enfant un exemple de comportement insoutenable pour la société française : un comportement où la violence prime sur la raison!

On peut d’ailleurs s’interroger sur le devenir de cet enfant, et sur la qualité de l’éducation qu’il reçoit de tels parents. Un suivi socio-éducatif de la famille mériterait d’être mis en place. Espérons que le Lycée procèdera au signalement qui convient.

Très différent est le cas de cet élève qui a frappé son professeur ainsi qu’une conseillère d’éducation de gifles et de coups, après avoir détruit une partie du mobilier de la classe… Car le prétexte n’est pas le contrôle de la sanction du professeur par les parents, mais la remise en cause pure et simple du rôle éducatif du professeur. L’incident étant né à l’issue d’un cours sur les systèmes politiques, dont celui du Maroc, l’élève (majeur de 18 ans) n’ayant pas accepté que le professeur ne souhaite pas plus détailler le système politique du Maroc, que l’élève décrivait comme étant « son » pays. Il s’agit là encore d’un mépris évident pour l’autorité représentée par le professeur. Le fait de ne pas accepter la limite fixée et de ne pas supporter la contrainte morale de cette limite est dramatique pour l’avenir de ces personnes, qui seront incapables de se projeter normalement dans la vie de la cité!

Il est urgent que la justice revienne à l’idée d’une « tolérance zéro » en matière de violence, surtout s’agissant de situations de violence « gratuites », « a-conscientes », (comprendre irréfléchie bien que consciente).

Il est urgent qu’on revienne aux fondamentaux en matière d’éducation et qu’on replace les représentants de l’autorité, qu’ils soient professeurs ou policiers, en haut de la hiérarchie, protégés de toute contestation possible.

A défaut, c’est notre société elle-même qui risque de partir en lambeaux, au profit d’une toute autre civilisation, où le respect irra à la force et non à la fonction!

2kismokton!

Tarification progressive de l’énergie : premier jet du projet de loi

Le premier jet de la proposition de loi du groupe socialiste sur la tarification progressive de l’énergie vient d’être publiée. Mal de tête assuré! D’autant plus que – vu le projet – il n’est pas certain qu’il soit applicable avant … janvier 2015… De quoi y renoncer deux ou trois fois?

1- Obligation de déclaration des informations relatives au mode de chauffage de la résidence principale: Le PS  opte pour la voie fiscale en créant une obligation de déclaration annuelle, dans le cadre de la déclaration annuelle de revenus, du mode de chauffage de la résidence principale. Ce qui tend à transformer la consommation d’énergie en un prélèvement parafiscal, s’agissant d’une déclaration obligatoire, dont l’irrespect serait sanctionné par une peine particulièrement lourde : 6 mois d’emprisonnement et 50.000 € d’amende! Du jamais vu en la matière! (a.L 230-1 nouveau du Code de l’énergie et a.L.230-12 pour la sanction pénale).

2kismokton!

2- Transmission des informations de personalisation tarifaire : Il est prévu que les informations de personalisation tarifaire soient transmises aux fournisseurs d’énergie par les administrations fiscale et sociale… ce qui supposera une base de données numérique croisée entre une base gérée par l’administration publique, et une base commerciale gérée par une entreprise privée. Les risques de dérive de cette base sautent aux yeux. Surtout si l’on se rappelle le bug des centres des impots qui ont envoyé en 2009 des feuilles d’impositions erronnées, ou celles du voisin… (L.230-5 C.Energie)

La quantité d’énergie de base va dépendre de la résidence concernée, du type d’énergie utilisée, en fonction de la zone climatique et du nombre de personnes domiciliés au foyer fiscal. Or le foyer fiscal n’est qu’une donnée arbitraire et administrative. Rien n’interdit un individu de déclarer à son domicile fiscal une personne pourtant absente pendant l’essentiel de l’année. Ne serait-ce qu’en terme de besoins d’eau chaude sanitaire… Gageons que des ancêtres vont rester domiciliés fiscalement au foyer de leur enfants…

Autre idée choquante, c’est cette idée stalinienne que l’Etat pourrait calculer un « besoin » énergétique individuel de base, en éclairage, électroménager, eau chaude sanitaire, chauffage… (L230.2 C.Energie). Suis-je le seul à m’offusquer?

Les immeubles collectifs à chauffage collectif se verront également attribués un volume de référence. Or, dans ces situations, les habitants ne seront pas tous égaux: Certains surchauffent leur appartement et laissent leurs fenêtres ouvertes. D’autres se calfeutrent et maintiennent le chauffage à 17° toute la journée. Mais tous subiront une consommation lissée, qui profitera aux prodigues et sera suppotée par les éco-responsables. Et cette inégalité n’est pas gérée.

3- Un échelon intermédiaire inutile : Il est prévu que la transmission des informations fiscales servant de base à la tarification pourra être déléguée à un organisme délégué à cet effet. Où se trouverait l’économie, puisqu’il faudrait alors créer un nouvel organisme, sur une base au moins départementale, lui faire embaucher un nombre assez important de salariés, très probablement sur une base intérimaire, le temps de la saisie des données et de la retransmission. Au bas mot, pour les 103 départements français, en comptant les départements d’outre-mer, un minimum de 2.000 salariés intérimaires supplémentaires outre les 200 ou 300 permanents qui ne manqueront pas de s’installer dans des locaux qu’il faudra également rémunérer sur fonds publics. A moins que le coût de la collecte de ces informations ne soit refacturé aux fournisseurs d’électricité qui pourront alors le répercuter en transparence sur les consommateurs finaux!

Précisément, les frais de gestion du fonctionnement des comptes bonus/malus seraient supportés par la Caisse des Dépôts et Consignations, qui collecte les excédents nets des bonus/malus perçus par les fournisseurs d’énergie, et comble leurs déficits nets de bonus/malus. Ce serait charitable si la CDC ne facturait pas ses frais de gestion. Or, les frais de gestion seront facturés par la CDC ainsi que par le nouvel organisme parasitaire servant de coursier amélioré entre l’administration fiscale et les fournisseurs d’énergie. Ces frais seront supportés par le solde positif des malus payés par les consommateurs. Autrement dit, les malus de tarification qui vont être instaurés ne vont pas servir à mutualiser le coût de l’énergie, mais dans une partie importante à financer le fonctionnement de ce système! Une taxe pour financer le prélèvement de la taxe! C’est juste aberrant!

2kismokton!

4- Droit à déduction des mauls en base du loyer : Le seul point positif de cette proposition de loi se trouve dans la possibilité qu’aura un locataire qui vient à subir un malus trop élevé en raison de l’état énergétique de l’immeuble loué, de déduire ce malus du montant du loyer facturé! (a.L 230.9 C.Energie)

Encore que le caractère positif de cette disposition reste très mesuré! Si cette disposition est supposée permettre de contraindre les propriétaires de lutter contre les logements insalubres, je m’interroge néanmoins sur la problématique de la modification fondamentale de la relation locataire/bailleur, l’Etat s’invitant au contrat signé dans des conditions bien complexes, donc toujours source de conflits. D’autant qu’un bailleur qui voit son loyer diminué n’est pas incité à entreprendre des travaux importants…

5- Dénonciation des sur-consommateurs : La disposition la plus inique à mes yeux : l’article 6 de la proposition de loi prévoit que le fournisseur d’énergie pourra prévenir l’ANAH (Agence Nationale de l’Amélioration de l’Habitat) lorsqu’un foyer bénéficiant d’un tarif social (donc subventionné) viendra à avoir une consommation « excessive par rapport aux volumes de base auxquels ils ont droit »! Ainsi, les « cochons de pauvre », parce que bénéficiaires d’un droit à énergie subventionnée, ne seront pas autorisés à dépasser leur forfait quitte à en payer le prix.

Une solution existe pourtant pour parer à cette problématique : le retour au tarif à taux plein dès dépassement du forfait, situation que savent très bien gérer les fournisseurs à abonnement!

Violation des droits des individus? Définitivement, la proposition présentée par le groupe PS n’est vraiment pas respectueuse des droits de l’individu. Elle nous fait régresser en pleine économie dirigée, voire sous certains aspects en pleine économie stalinienne avec bons de rationnement et dénonciation des comportements non-conformes !

2kismokton?

 J’en suis persuadé, c’est de tout le peuple français.
Vivement la Révolution!

Bataille rangée à Castres ce week-end entre des parachutistes et des jeunes

Une bagarre de bar a eu la nuit de vendredi à samedi ce week-end à Castres. Elle opposait des jeunes « connus des services de police » conformément à l’expression consacrée, à un certain nombre de militaires du 8ème RPIMA. Des militaires habitués au combat…

Le prétexte (il y en a toujours un) : une jeune fille se fait agresser verbalement et plus ou moins physiquement par le groupe de « jeunes ». Les militaires prennent sa défense. S’en suit des insultes dirigées contre l’armée, la France et les militaires en général. Du grand classique de la dispute de bar.

La dispute tourne très vite au combat de rue, sans qu’à ce moment on ne sache réellement qui a frappé le premier.

Bilan : deux jeunes interpellés, et un militaire blessé à vie, ayant perdu un oeil d’un coup de tesson de bouteille.

C’est un fait.

Un autre fait est la violence faite aux femmes, contre laquelle les militaires présent se sont insurgés avec justesse. Et ce dont il faut les remercier.

Mais pourquoi céder à la provocation verbale? Les insultes et autres injures de bar ne devraient jamais sortir du bar. Car lorsqu’on sort du bar pour frapper, il faut avoir à l’esprit qu’un des protagonistes restera plus ou moins définitivement sur le carreau.

Aussi, il faut beaucoup de courage pour éviter l’affrontement, et subir l’injure sans se battre.

Y avait-il péril pour leur vie ou celle d’autrui qu’il ait fallu qu’ils se défendent? L’enquête le dira.

Pour l’instant, je fait le constat qu’un groupe important de militaires entraînés provenant d’une unité habituée aux combats n’a pas nécessairement eu le dessus sur une bande de jeunes désoeuvrés. C’est un constat cruel!

Plus cruelle encore l’image que ce constat donne aux mêmes jeunes qui voudront très certainement y remettre une couche. Hélas!

Les faits sont gravissimes : le combat engagé était certainement épique.
Selon les journalistes, plus de 30 combattants de chaque camp. Des barres de fer côté jeunes, des poings nus côté RPIMA.

Arrestations : Deux membres du groupe des jeunes ont été interpellés, les auteurs des coups sur la victime.

Sort disciplinaire des militaire ? L’histoire ne dit pas encore quel est le sort qui sera réservé aux militaires du 8ème RPIMA, pour avoir participé à cette bataille rangée, alors même qu’à 30 militaires, ils pouvaient très largement quitter les lieux sans être inquiétés… ou tout simplement … appeler la police ! Il me semble important qu’un rappel officiel soit fait aux militaires en permission quand à leur comportement à l’égar des civils : Un militaire ne doit jamais répondre à la provocation agressive d’un civil, quand bien même il serait soumis à une injure répréhensible pénalement. Et confronté à une situation de « légitime défense », il doit opter pour la fuite en priorité.

Réseaux sociaux en fièvre: Depuis, les réseaux sociaux d’extrême-droite encensent les militaires ou les honnissent de n’avoir pas obtenu plus de blessés dans les rangs des « jeunes ». Ils y voient une revanche de la France menacée par l’anti-france. Réaction très dangereuse qui ne peut qu’entrainer une montée en puissance de la violence.

Monopole de la force publique : Faut-il rappeler que la France qu’ils invoque est un Etat de Droit dans lequel la vengeance est prohibée, et dans lequel le recours à la force publique est confiée au monopole d’Etat que constitue la Police Nationale dans les zones urbaines et la Gendarmerie dans les zones rurales?

Mais le danger est bien ailleurs. Je suis stupéfait qu’il soit possible de s’en prendre à un groupe de 30 militaires sans penser une seule seconde aux conséquences de ses actes. Et je suis également stupéfait qu’un groupe de 30 militaires compétents puisse prendre la décision collégiale de se lancer dans la baston! Ce sont pourtant des professionnels de la violence maîtrisée.

2kismokton?

Perte inacceptable : Ne nous y trompons pas. Mon propos n’est pas de villipender les militaires agressés et qui se sont défendus. Mon propos est de leur rappeler qu’il faut toujours opter pour la réflexion plutôt que pour le combat. Le combat ne peut être considéré qu’en dernier ressort. Pour l’avoir oublié, un des militaires a perdu un oeil. C’est une perte inadmissible en temps de paix, pour un militaire au repos!

 

 

Chômage : Polémique sur les emplois aidés et le « traitement social du chômage »

La nouvelle politique d’emplois aidés génère une polémique chez les spécialistes du marché du travail, autour de l’inutilité apparente de cette politique sociale qu’on appelle depuis 40 ans « le traitement social du chômage ». C’est à dire la créations d’emplois inutiles financés sur fonds publics pour faire sortir pendant un temps une typologie de chômeurs (jeunes ou longue durée…) des statistiques du chômage.

L’idée initiale était de leur mettre le pied à l’étrier et de leur donner accès au monde du travail avec un premier emploi qui permet de remplir un CV.

Idée généreuse, mais qui n’a pas fonctionné, quels que soient les régimes politiques qui l’ont mise en oeuvre.

Pourquoi les emplois aidés ne règlent pas le problème du chômage?

Parce que, comme tout remède appliqué à un symptôme sans en comprendre la cause, il répond ponctuellement, à court terme, au problème, mais ne met pas en place de solutions de long termes, seules susceptibles d’éviter la rechute.

Or, si la politique des emplois aidés dans le secteur privé fonctionne, à l’inverse des emplois aidés du secteur public, c’est principalement parce qu’elle répond à un besoin des « employeurs », et non des salariés. Aucune embauche sérieuse ne se fait si le poste est purement surnuméraire. Hormis sur usenet et facebook, pour changer une ampoule il suffit d’une seule personne! Embaucher un jeune au chômage n’a de sens que si son embauche remplis un besoin pour la personne, publique ou privée, qui l’embauche. Sinon, il suffit d’un stage « secrétariat »!

En fait, ce qu’il manque aux emplois aidés publics, c’est une politique de formation, pour être certain que l’employé sort bien de cette période « aidée » avec un bagage technique qui lui permettra de s’insérer dans le marché du travail. C’est cette aide qui est indispensable, et qui n’est jamais mise en place pour les emplois aidés publics, qui fait défaut.

En définitive, hormis pour le bénéficiaire de l’aide ponctuelle, l’emploi aidé ne profite pas. Il ne crée pas de richesses et ne crée aucun emploi réel. Ce n’est qu’une politique de dépense publique de plus!

Ariel DAHAN

Energie et tarif social : projet de loi usine-à-gaz et inefficace

Le gouvernement Ayrault a déposé son projet de loi à l’Assemblée Nationale. Un projet visant à aider les catégories sociales défavorisées, pour diminuer la part de l’énergie dans leur budget habitation.

 Idée intelligente au départ, teintée d’écologisme s’il s’agissait d’y joindre une meilleur isolation des masures, le projet risque de tourner à la farce socialiste d’une université d’été ou à l’usine à gaz sioviéto-ukrainienne! 

Explication rapide: Le projet vise à diminuer de 3 à 10% le tarif de l’énergie (électricité ou gaz de ville, mais aussi les énergies hors réseau telles que fioul domestique, bois, charbon ou gaz en bouteille) une partie de la consommation de chaque ménage. Une partie seulement, et pas « toute » la consommation. C’est là que les athéniens s’attegnirent!

Cette partie de consommation « subventionnée » correspondra à ce que le gouvernement considère être « le besoin de base » de l’hommo-socialicus. Besoins de base en chauffage, en cuisine et en lumière.

Le projet prévoit 3 niveaux de besoins, selon le nombre d’occupants et la zone géographique. On imagine aisément qu’on se chauffe plus à Arras qu’à Nice! Mais comment déterminer le besoin de chauffage d’une famille de 5 enfants dans un 2 pièces par rapport à une famille de 2 enfants dans un 200 m2? Les rumeurs autour du texte du projet, qui n’a toujours pas été rendu public à ce jour par l’Assemblée Nationale, permettent de tout imaginer.

Une fois la consommation « de base » dépassée, tout le reste deviendra de la consommation « de confort », et de « luxe » qui, si elle n’est pas subventionnée, sera en revanche facturée plus cher qu’elle ne l’est actuellement! Manière de faire passer une augmentation des tarifs en ayant l’air de faire un cadeau aux plus pauvres!

Certains ont le mot pour rire. Mais au Gouvernement Ayrault, Ils ont la dialectique qui tue!

Jusqu’à présent, toutes les personnes interrogées (hormis François Bottes, président PS de la commission des Affaires économiques à l’Assemblée Nationale, mais on s’en serait un peu douté) est contre ce projet:

Les écologistes, qui réclamaient une tarification différenciée dans un but de maîtrise de la ressource énergétique, considèrent qu’une consommation subventionnée sans travaux d’isolation, c’est contre-nature.
Les économistes voient déjà les effets d’aubaine des propriétaires des résidences secondaires, qui diminueraient drastiquement leur consommation de base les 3/4 de l’année. Une résurection du tarif « résidences secondaires » qui a eu existé, et qui permettait un tarif ridiculement faible 10 mois dans l’année et un tarif plein pendant les 2 mois d’été!

Le plus simple eut été d’élargir les tarifs sociaux de l’énergie. Et d’y mettre comme condition des travaux d’isolation imposées aux propriétaires des logements bénéficiaires de ces tarifs sociaux. Avec une déductibilité fiscale éventuelle.

Mais c’était visiblement trop simple, et pas assez polémique!

2kismokon?J’ai bien une idée. Et vous?

Politique du logement : une politique de Gribouille

Politique du logement: une politique de Gribouile!

La politique du logement mise en place par le gouvernemant Ayrault et Cécile Duflot ressemble à s’y méprendre à une politique de Gribouille:

  • Annulation de la loi sur l’augmentation de 30% des droits à contruire
  • Prévision incantatoire de 50.000 nouveaux logements

Le projet de loi évoqué par Cédcile DUFLOT pour lutter contre la pénurie, essentiellement en Ile-de-France, prévoit la cession de 930 terrains du patrimoine de l’Etat. Dont 350 en région parisienne. Soit une moyenne de 54 logements par terrain, là où l’on sait pertinament que la moyenne de logements par terrain en région parisienne atteind difficilement les 30 logements, ce qui est déjà considérable (30 logements, signifiant des immeubles de 8 étages ayant en moyenne 4 appartements par pallier, ce qui est loin d’être la norme francilienne, ne serait-ce que pour des questions de hauteur et de droit à construire, précisément).

A Paris, on évoque 59 hectares de terrains cessibles identifiés, qui, pour le ministre du logement, représenteraient 8050 logements.

Calcul : 1 Ha = 10.000 m2. Soit une surface constructible de 59.000 m2.
Or, le plan d’occupation des sols prévoit un COS de 3. Soit pour 1m2 au sol, 3m2 autorisés en construction, surface incluant les oeuvres brutes.
Soit 177.000 m2 de surface habitable.
Soit 2.212 logements de 80m2 (norme pour un logement familial de 4 personnes).

Pour y faire tenir 8050 logements, il faut construire des logements de … 22 m2!

Des studios! Voilà ce que propose Cécile DUFLOT pour lutter contre la pénurie de logements : créer 8050 studios de 22 m2!

Abrogation de la loi sur les droits à construire : Alors que la loi votée l’an passé par le gouvernement Fillon aurait permis d’augmenter de 30% les droits à construire partout en France, y compris en Ile-de-France, ce qui, en passant le COS de 3 à 4, aurait permis à l’initiative privée de multiplier d’1/3 la surface constructible actuelle.

Soyons honêtes, tous les immeubles n’auraient pas été surélevés de 2 étages. Mais les promoteurs auraient pu augmenter leurs projets d’un ou deux étages sociaux, ou, dans une logique de réhabilitation, rajouter un étage aux immeubles collectifs déjà existants.

Et là, soyez certains que les 50.000 logements auraient largement été atteints, puisqu’il a été prouvé que l’initiative privée a permis de créer 100.000 logements!

Car la difficulté pour créer des logements, ce n’est pas le financement, ni la vente. C’est bien le foncier, devenu trop cher car introuvable, ou devenu trop compliqué à construire en raison des règles d’urbanisme qui, le plus souvent, ne servent qu’à préserver une vue.

Jouer les méchantes :Cécile Duflot peut toujours jouer les méchantes en durcissant les obligations des communes de +50.000 habitants, qui doivent augmenter le seul de logements sociaux à 25% en 2025, ou subir des pénalités multipliées par 5, mais si aucun terrain n’existe, on ne voit pas bien comment les logements sortiront de terre! Sauf à faire des hôtels-cabine et à appeler celà des logements. Après tout, le gouvernement Ayrault essaye bien de nous faire passer 8050 studios pour des « logements ».

2kismokton?
Comme d’habitude : du peuple.

 

Santé Publique : Le contrôle comptable des dépenses de santé, usine à gaz contre-productive

La politique de contrôle comptable des dépenses de santé devient une usine à gaz contre-productive.
Ainsi de cette pharmacie de Aivault, dans les Deux-Sèvres, qui s’est vue infligée une sanction par l’Assurance Maladie pour n’avoir pas délivré une proportion suffisante de médicaments génériques : Déconventionnement pendant un mois.
 
Conséquence pour l’officine :perte de chiffre d’affaires puisque le déconventionnement prive ses patients du tiers-payant. Or, les patients réguliers, habitués au tiers-payant, sont capables de changer d’officine pour ne pas faire l’avance du prix des médicaments, d’autant plus qu’il s’agit souvent de consommation récurente.

Les pharmaciens associés de l’officine envisagent de faire appel auprès du Tribunal des affaires sanitaires et sociales. Mais cet appel viendra après la bataille.

La faute de l’officine? Ne pas être parvenue à réaliser un ratio générique/non-générique de 60%. Mise en garde par la Caisse d’assurance maladie courant 2011, elle n’a pu réaliser que 50% au lieu des 60% fixés unilatéralement par la CPAM.

Côté CPAM, qui ne s’émeut pas de l’iniquité de la mesure, la décision est conforme à l’accord conventionnel sur le tiers-payant générique.
Selon Julien Bouchereau, responsable régulation-juridique de la CPAM des Deux Sèvres, et responsable du scandale, « Le taux de distribution de médicaments génériques dans l’officine incriminée se situe de 30 à 50% alors que la majorité de la profession dans le département affiche des taux compris entre 75 et 80 % ».

Le problème n’est évidemment pas la question du respect d’un objectif, mais de savoir si l’objectif est réaliste. Même si la moyenne de la profession se situe autour de 75% de générique (ce qui reste à prouver), il en est des patients comme des pommes : tous ne se ressemblent pas!

D’autant que, lorsque le médecin prescripteur inscrit « Non-substituable » sur la prescription, le pharmacien ne peut rien y faire.

Or, le choix générique/princeps a été remis en cause par les médecins en début 2012 sur plusieurs aspects:
– la qualité du médicament prescrit,
– l’utilité des adjuvants,
– le goût des génériques, qui modifie très fortement l’habitude de prise des patients, surtout âgés, et remet en cause la qualité des soins prodigués.

Selon la CPAM, un important mouvement de baisse de la consommation des génériques a été initié en 2012, portant le taux de consommation de génériques de 79% en 2010 à 72% en 2012.

Je ne trouve pas normal que ce mouvement de baisse soit imputé à tort aux pharmaciens, dès lors qu’il est essentiellement initié par les médecins, dans l’exercice de leur responsabilité professionnelle, dans le cadre du fameux colloque bilatéral entre le médecin et son patient.

 
Le choix de la prescription la plus adaptée au patient fait partie des obligations imposées au médecin par le Code de Déontologie. Il apparaît aujourd’hui ubuesque qu’une sanction puisse être imposée à un pharmacien parce qu’un médecin a respecté son engagement.
 
2kismokton?
Du professionnel de santé et du patient. Donc de vous. Et ce n’est pas fini!
 
(Article diapublié sur Viadéo, hub Santé Publique et droits privés http://www.viadeo.com/groups/?containerId=002157e2nb3zuh20)

Notations à l’école & au collège : Peillon veut les supprimer – Le retour des vieilles lunes gauchistes!

Dans mon précédent article, je disais « presque » du bien de Vincent Peillon, en ce qui concerne son idée de réintroduire la morale à l’école (après que la gauche ait hurlé au retour à l’ordre moral lorsque Sarkozy y a réintroduit l’instruction civique – les mots de gauche ne sont visiblement pas ceux de droite).

Làs ! Peillon se commet dans les vieilles lunes de la gauche lénifiante à nouveau, en invitant à la suppression de la notation des élèves, école et collège.

Quelle bête idée! Quelle urgence y a t’il à détruire le système d’évaluation existant depuis un siècle ?

Analyse de texe:

  • Les élèves seraient « malheureux » d’être notés sur 20, plutôt que sur 5 lettres ou pas du tout.
  • Pire, ils seraient les plus malheureux du monde, à part peut-être les japonais, notés sur 100.

Fichtre! Mais que font les services sociaux? Faut-il dénoncer ces professeurs qui maltraitent nos enfants en leur inculquant les fondamentaux éducatifs? Faire un signalement? Appeler l’IGAS? L’Inspecteur d’Académie?

2kismokton!

Je tremble de rage lorsque je lis des sociologues auto-intitulés spécialistes de la jeunesse, tels Michel FIZE, qui viennent dire (métro 3/09/2012 p5) que:

  • la notation n’a aucune utilité avant le lycée
  • la notation « meurtrit » les enfants qui subissent les mauvaises notes
  • la mauvaise note est « décourageante, frustrante, démotivante » (sic!)
  • la notation « crée un système de compétition, de classement, qui n’a absolument pas sa place à l’école primaire, ni même au collège » (re-sic!)
  • la notation est un obstacle pour ceux en bas de l’échelle
  • il faut retarder le plus longtemps possible la notation
  • il faut supprimer la compétition qui stresse les élèves.

2kismokton!

Face à de telles âneries il faut bien réagir.

Eliminer la compétition de l’école et du collège? C’est un non-sens extraordinaire. FIZE veut nous faire croire qu’en supprimant les notations on éliminera les faibles? Certainement, on ne pourra plus les distinguer. Mais ils seront toujours présents et leurs difficultés d’acquisition seront toujours identiques.

Alors que les JO Paralympiques tournent à plein régime, et que le message véhiculé par les paralympiques transcende les différences, montrant qu’une personne handicapée peut dépasser son handicap et avoir des résultats sportifs meilleurs que le commun des mortels, voilà que l’on cherche à nouveau à démotiver le peuple, en anihilant sa volonté combative dès l’école.
Ce serait une exception inconcevable d’écarter la compétition de l’enseignement. Car elle est présente à tous les niveaux de la vie sociale du jeune enfant.
Elle se trouve naturellement dans les cours de récréation où les enfants se confrontent,

  • Sport: Elle se retrouve sur les stades ou dans les gymnases, en temps scolaire ou extrascolaire, où tous les sports (sauf le yoga) prévoient un mode de classement issu d’un affrontement compétitif;
  • Loisirs: Elle se retrouve en temps extra-scolaire, dans les clubs d’échec, de dongeons & dragons d’antan ou de jeux en réseau d’aujourd’hui, où chaqun recherche le bonheur ultime de la victoire unique, écrasante, contre l’adversaire;
  • Détente: Elle revient le soir en prime-time avec les concours de danse, de chant, de cuisine…
  • Economie: Elle se retrouve au quotidien économique du matin avec le classement des banques et des pays. AAA n’est pas donné qu’à l’andouillette. La France l’a perdu, et tout le monde a compris que les Etats venaient en compétition pour la ressource « financière ».
  • Ainsi, la compétition n’est que l’expression la plus pure de la lutte pour la vie, du « strugle for life ». Elle permet à chacun de monter, de donner le meilleur de lui-même.

Et Michel FIZE vient nous dire que c’est mal? 2kismokton! A l’en croire, la compétition devrait être exclue du seul domaine intellectuel, alors qu’elle existe partout ailleurs. Et pourquoi? Simplement parce que la compétition suppose qu’il existe des personnes moins bien notées que d’autres!

Raisonnement stupide au possible, qui rappelle le « je n’aime pas les riches » de Hollande ainsi que l’aboulie socialiste qui s’autopersuade qu’on peut faire disparaître la pauvreté en réduisant la richesse…!

Et non! Mauvaise nouvelle, la connerie ne disparaît pas lorsqu’on interdit l’intelligence. Sinon, il y aurait quelques siècles qu’on se serait tous fait trépanner!

2kismokton? De vous, de moi, de nos enfants, de tous! Il faut résister à l’imbécilité montante. Aux armes, citoyens! Montez vos compétitions! 

Après avoir critiqué le retour de l’instruction civique, la Gauche propose le retour de la « morale » à l’école!

Vincent Peillon a déclaré dans une interview pour le JDD publiée hier http://www.lejdd.fr/Societe/Education/Actualite/Vincent-Peillon-veut-enseigner-la-morale-a-l-ecole-550018 son souhait d’intégrer l’enseignement de la morale laÏque dans le programme scolaire dès la rentrée 2013.

Morale de gauche / Morale de droite? Interrogé par le JDD, le ministre de l’enseignement national déclare qu’il n’y a pas de différence entre morale de gauche et morale de droite. Il appelle à une morale « commune ».

« Je pense, comme Jules Ferry, qu’il y a une morale commune, qu’elle s’impose à la diversité des confessions religieuses, qu’elle ne doit blesser aucune conscience, aucun engagement privé, ni d’ordre religieux, ni d’ordre politique. » V. Peillon, JDD, 1er septembre 2012.

L’offre est généreuse. Elle renvoie au siècle des Lumières et à l’Honête homme. C’est une proposition nécessaire compte tenu du délitement permanent du sens moral et du sens civique de la population française, que l’on peut constater dans la multiplication des cas de violence « gratuite ».

Cependant Vincent Peillon veut se différencier du lot des moralistes, en affirmant (sans réellement convaincre) que la morale est supérieure au civisme; que les cours de morale version gauche qu’il propose sont supérieurs aux cours d’instruction civique voulus et mis en oeuvre sous la présidence Sarkozy.

Courageux, venant du « peuple de gauche »!

Toutefois, le projet aurait été plus convainquant si la Gauche n’avait pas passé 5 ans à reprocher au gouvernement Sarkozy/Fillon sa politique de réintroduction de l’instruction civique. Car il faut bien avouer que la population française fait partie des peuples les moins civiques d’Europe! Et que la différence entre les peuples saxons et nordiques, réputés pour leur civisme, crève continuellement les yeux, sur les pistes de ski, sur les plages, dans les campings, sur les autoroutes… Le français est, quoi qu’on en dise, un individu qui s’est construit « contre » la règle commune. Nicolas Sarkozy a eu raison de relancer l’instruction civique.

Un projet intéressant : Le projet de Peillon d’introduire la morale est également intéressant, si ce projet est « normatif ». Cependant, telle ne semble pas être l’idée poursuivie par Vincent Peillon. J’en veux pour preuve les réponses qu’il donne à Adeline Fleury, journaliste au JDD:

Exemplarité: Le professeur est le premier visé par ce propos. Il doit être exemplaire dans son comportement, de même que la société doit lui apporter tout le respect qui lui est du. Mais là où le propos de Vincent Peillon est marqué par un relent gauchiste lénifiant, c’est qu’il met sur le même pied le respect du aux maîtres et le respect que le professeur doit manifester à l’égard des élèves. Or la relation professeur/élève n’est pas une relation bilatérale mais une relation unilatérale descendante: le savoir va du professeur à l’élève. Et à ce titre, l’obligation de respect doit être également plus forte pour l’élève que pour le professeur. Toutefois son propos est à noter en ce qu’il est innovant pour la gauche:

« Si la société conteste son autorité, le moque ou même l’injurie, alors il n’y a pas de raison pour que l’élève le respecte. Nous avons besoin d’un réarmement moral. C’est pourquoi nous devons tous soutenir nos professeurs. » V. Peillon, JDD 1/09/2012

Marquer le respect pour le professeur?A la question de savoir s’il fallait réintroduire la coutume de se lever quand le professeur entre dans la classe, Vincent Peillon botte ne touche et évacue l’information, preuve que son projet n’est pas encore aussi fort qu’il l’exprime.

Crainte de l’ordre moral : La crainte typique de la gauche contre l’Ordre moral réapparait immédiatement. Il appelle ainsi à

« ne pas confondre entre morale laîque et ordre moral. »

2kismokton!

Se lever, c’est manifester ouvertement son respect. Le public le fait pour les artistes ou les sportifs. Il me paraît indispensable que celà soit symétrique pour les professeurs!

Pour Vincent Peillon « C’est tout le contraire ».

« C’est tout le contraire. Le but de la morale laïque est de permettre à chaque élève de s’émanciper, car le point de départ de la laïcité c’est le respect absolu de la liberté de conscience. Pour donner la liberté du choix, il faut être capable d’arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel, pour après faire un choix. Je ne crois pas du tout à un ordre moral figé. Je crois qu’il faut des règles, je crois en la politesse par exemple. »

2kismokton!
Ainsi, il faudrait extirper l’élève de la dangereuse influence de la famille?
Ainsi, marquer le respect à son professeur ne serait qu’une question de « liberté de conscience »? de « politesse »?
Malheureusement, la gauche a toujours autant de mal à évoquer la Morale comme source normative. Depuis Bergson, rien n’a changé!

Hommage au drapeau? Encore une anomalie ou un raté de Peillon! Il ne résiste pas au piège tendu par la journaliste. Il refuse de réinstaurer l’hommage au drapeau, au prétexte de la nécessaire différence entre le patriotisme et le nationalisme. Là encore, il une erreur profonde.

Le patriotisme est une nécessité qui s’impose à tous les pays. Ainsi, le patriotisme est naturel dans des pays d’immigration tels que les Etats Unis, ou en Russie, peuple qui se définit par son attachement à « la mère patrie ». Mais il n’y a qu’en France que la patriotisme a mauvaise presse. Au point que le nationalisme devient inquiétant ab-initio, même s’il n’est porteur d’aucune exclusion et d’aucun ostracime.

Enseigner La Marseillaise à l’école? Apprendre l’hymne national semble le seul enseignement nationaliste « évident » pour Vincent Peillon.

Formation des Professeurs : Point positif, Vincent Peillon a conscience de la difficulté à enseigner la morale et du besoin de former (réformer?) les professeurs.

« Si les professeurs ne sont pas formés pour l’enseigner, cela ne sert à rien. C’est à tout cela que je veux remédier. La bataille que doit mener l’école est aussi une bataille des valeurs. » V.Peillon, JDD 1/09/2012

Donnons-lui en acte, et remercions-le de ce truisme! Après avoir prôné la destruction du sens moral au nom de la liberté pendant 40 ans, la gauche vient de prendre conscience de danger dans lequel elle a plongé la société. Et c’est tout à l’honneur de Vincent Peillon que de tenter de le rectifier. Son projet manque encore de contenu, et certaines erreurs sont à reprocher. Mais espérons que l’année scolaire 2012/2013  permettra de l’afiner. Dans notre intérêt commun.

Maire de Paris: Anne Hidalgo va annoncer sa candidature mercredi


Anne Hidalgo la nouvelle candidate de la gauche pour Paris? Grand bien lui fasse.
Mais il ne faut pas confondre les présidentielles, pour lesquelles le vote bobo a entraîné le renversement des équilibres à Paris, et les municipales.
Surtout sachant que les municipales sont dans deux ans, et que la gauche perd déjà énormément de capacité de vote en seulement 4 mois d’inactivité…
Lire l’article au Huffington Post