Déserts médicaux : Rôle de l’Etat et des Médecins dans les secours d’urgence?

Rencontre Hélicoptère / Véhicule de Soins aux BlessésDéserts Médicaux : rôle structurant de l’Etat ou rôle protecteur des médecins?

L’information est récente. Elle est navrante et nous laisse tous dans un désarroi insurmontable: une femme enceinte a perdu son enfant en route vers la maternité de niveau 3 distante d’une heure de voiture, sur la route.

Les faits sont d’une banalité navrante: La jeune mère, enceinte de sept mois, sortait d’une consultation chez son gynécologue à Figeac  (Lot). Celui-ci constatait l’état de sa patiente, et le risque d’accouchement prématuré imminent. Il lui conseillait de se rendre sans délais à la maternité.
Selon « La Dépêche » qui a couvert les faits, la jeune parturiente avait le choix entre 4 maternités de niveau 3 adaptées à un accouchement à risque. Elles étaient toutes distantes d’une heure de route de Figeac. (Voir également le Huffingtonpost).

La victime s’est donc acheminée par ses propres moyens vers Brive, conduite par son compagnon, par l’autoroute. Et l’accouchement s’est déroulé en voyage, sans aucune médicalisation possible. Le SAMU, appelé après l’accouchement, a constaté le décès du nourrisson.

Les réactions politiques qui ont suivi me paraîssent terriblement inadaptées et montrent bien que la classe politique, protégée des risques de la vie quotidienne, est incapable de comprendre les besoins des citoyens en matière de santé publique et de risque médical.

Le Président Hollande demande l’ouverture d’une enquête administrative! Pour apprendre quoi? Qu’il n’y a plus de maternité à Figeac? Que les délais d’accès aux soins sont inégaux selont les départements? Par essence il en a conscience, puisqu’il en a fait une proposition pour son programme électoral – que les soins soient accessibles à moins de 30 minutes!

Très courageuse, Tweetveiller s’empressait de reprendre l’information sur son tweet. On imagine à quel point celà doit aider!!!

Une situation connue et documentée:
Et pourtant la situation est connue. Les journaux et les associations de défense des consommateurs publient régulièrement une liste de l’état des soins par département. Tous les professionnels savent que certaines régions n’ont aucun moyen de permettre à leurs citoyens d’accéder aux soins d’urgence. A chaque fermeture de maternité, les manifestations se multiplient, et les conclusions sont identiques : il faut attendre l’accident insoutenable pour pouvoir mettre en cause les services publics.

Faillitte du service public de la santé: En l’occurence, mise en cause il doit y avoir! Le service public de la santé a gravement manqué, en n’organisant pas les moyens d’accès aux soins aux citoyens, spécifiquement après avoir imposé la fermeture des petites maternités locales.

Faillite des soins de ville: Enfin, le médecin aura gravement manqué à ses devoirs, s’il est établi qu’il avait conscience du risque et de l’urgence, mais qu’il a laissé sa patiente quitter son cabinet nonobstant cette urgence, sans prévoir une prise en charge adaptée. Il n’est pas possible, pour un professionel de santé, de se dédouaner de sa responsabilité en diagnostiquant le risque et l’urgence, et en conseillant au patient de se diriger par ses propres moyens vers le centre médical adapté le plus proche. Le minimum qu’on aurait pu attendre de lui eut été de joindre le centre de coordination des secours et de requérir une prise en charge médicalisée.

Ainsi le Code de Déontologie des Médecins dispose:

Article 9 (art. R.4127-9 Code Santé Publique) Tout médecin qui se trouve en présence d’un malade ou d’un blessé en péril ou, informé qu’un malade ou un blessé est en péril, doit lui porter assistance ou s’assurer qu’il reçoit les soins nécessaires.

Y avait-il péril? Certainement puisque le médecin diagnostique un risque d’accouchement imminent, donc prématuré, donc un péril pour l’enfant à naître. Donc violation des obligations déontologiques.

Face à de tels drames, et à leur caractère aussi prévisible, on ne peut que grincer des dents, et espérer que les sanctions rendues par les juridictions administratives ou civiles permettront de limiter ces prises de risque inadmissibles.

Ariel DAHAN

http://www.viadeo.com/hub/forums/detaildiscussion/?containerId=002157e2nb3zuh20&forumId=0021t8ymqfbj3x2r&action=messageDetail&messageId=002438f8ukb6xp6

OGM – Une étude française met en évidence la grave génotoxicité du Monsanto NK603, et le risque agravant du Roundup

Mis en avant

OGM – Une étude française met en évidence la grave génotoxicité du Monsanto NK603, et le risque agravant du Roundup.

Celà fait trois ans qu’on attend cette étude longitudinale effectuée sur une longue durée (plus de deux ans), selon un protocole identique à celui utilisé par Monsanto pour faire valider ses trois plants dont le Monsanto NK603. Elle paraît aujourd’hui à la revue « Food and Chemical Toxicology ».  http://www.criigen.org/SiteFr//index.php?option=com_content&task=view&id=403&Itemid=129

 Cette étude est la plus inquiétante, tant au regard de ses conclusions, qui mettent en évidence une nette augmentation des effets délétères du maïs Monsanto NK603, mais également un effet agravant de son association avec l’herbicide RoundUp, herbicide sélectif avec lequel les plants NK603 sont associés.

  • – Tumeurs mammaires chez les femelles,
  • – troubles hépatiques et rénaux chez les mâles,
  • – diminution conséquente de espérance de vie sur les animaux des deux sexes…

L’étude du Pr Gilles-Eric Séralini (Biologiste, Université de Caen) paraît à partir d’aujourd’hui dans la revue internationale « Food and Chemical Toxicology« . Le Monde en a donné une large publication. Elle est accessible également sur le site de la CRIIGEN http://www.criigen.org/SiteFr//index.php?option=com_content&task=view&id=403&Itemid=129 .

 Protocole expérimentale longitudinal : Cette étude a mis en place un protocole expérimental adapté à un contrôle à long terme – 2 ans, contre 80 jours pour les tests menés par Monsanto.
Cette durée a permis notamment d’atteindre la durée de vie normale des animaux, et de comparer la durée de vie des groupes témoins à celle des différents groupes testé , soit plus de 200 rats au total.

 Plusieurs groupes ont été constitués:

  • 3 premiers groupes de 20 rats recevaient trois doses différentes du maïs transgénique (11 %, 22 % et 33 %), cultivés sans herbicide.
  • 3 autres groupes de 20 rats recevaient les mêmes doses de mais Monsanto OGM, cultivés en association avec l’herbicide Roundup.
  • 3 groupes ont été testés avec des doses croissantes de « Roundup » sans être nourris avec du maïs OGM.
  • Un groupe témoin (20 rats) était nourri avec une variété de maïs naturelle non-transgénique proche de la variété OGM, sans traitement herbicide.

Les conclusions sont tranchées!

1- MORTALITÉ ACCRUE

Au bout d’un an d’étude, les anomalies métaboliques engendrées par les produts testés entraînent des décès jusqu’à 5 fois plus fréquents que pour le groupe témoin.

  • pathologies graves du foie : de 2,5 à 5,5 fois plus
  • pathologies graves des reins : de 1,3 à 2,3 fois plus
  • tumeurs mammaire : augmentation bien que jugée non significative au sens statistique
  • mortalité globale considérablement accrue:

Dans le groupe témoin, la durée de vie moyenne des males était de 624 jours et des femelles de 701 jours.
Avant cette période, 30 % des mâles et 20 % des femelles du groupe témoin sont morts spontanément.
Dans les groupes nourris aux OGM, le taux de mortalité prématures a atteint 50 % pour les mâles et 70 % !

 2- Importance des FAIBLES DOSES

Un autre apport de l’étude est que la dose d’OGM ou d’herbicide n’est pas proportionnelle aux effets. Situation anticipée et conforme aux données actuelles de la science, en matière de substances ayant un effet sur le métabolisme et le système hormonal.

Le Round-Up apparaîtrait comme un perturbateur endocrinien. Les explications des auteurs de l’étude sont que la version OGM du plant de maïs modifie une enzyme (ESPS synthase) impliquée dans la synthèse d’acides aminés aromatiques, lesquelles acides aminés ont un effet protecteur contre le cancer. La diminution de la production de ces acides aminés pourrait être la raison de l’accroissement des pathologies observées chez les rats exposés à l’OGM seul.

 Enfin, les tumeurs mammaires ont augmenté dans tous les groupes, même si leur interprétation statistique n’a pas été considérée significative.

 Intérêt de l’étude : cette étude vient en contradiction directe avec les études lénifiantes financées par les producteurs OGM. Elle porte sur une durée plus longue qui permet de mieux mettre en évidence les risques de maladie de système et la génotoxicité des aliments testés.

 Qu’elle soit ou non invalidée dans le futur, elle marque la relance nécessaire du débat politique sur la question. Et très probablement un nouveau scandale sanitaire, avec des victimes en masse et des recours à mettre en oeuvre contre MONSANTO et contre le fabriquant de ROUNDUP.

 Au nom du principe de précaution, il est urgent de réagir et de réclamer, au nom de la population, une expertise préventive! Ce devrait être le rôle de l’Autorité de Santé. Mais il est à craindre qu’elle se complaise dans son immobilisme habituel. Les mauvaises pratiques ont la vie dure, et changer le nom n’y change rien.

http://avocats.fr/space/ariel.dahan/content/_AC505F18-F10B-42A5-8D3D-DE6749D97E81


Relecture de l’article 10 ans après … Qu’est-ce qui a changé dans le contrôle sanitaire?

Pas grand chose. Si ce n’est un élément remarquable : les huiles essentielles sont plus contrôlées que les OGM! Chaque molécule active d’une huile essentielle est considérée comme  un composé chimique indépendant qui doit être soumis à une déclaration d’effets… Plus de contrôle sur l’extraction de produits naturels connus depuis des siècles, que sur la création d’OGM… Va comprendre!

Santé Publique : Le contrôle comptable des dépenses de santé, usine à gaz contre-productive

La politique de contrôle comptable des dépenses de santé devient une usine à gaz contre-productive.
Ainsi de cette pharmacie de Aivault, dans les Deux-Sèvres, qui s’est vue infligée une sanction par l’Assurance Maladie pour n’avoir pas délivré une proportion suffisante de médicaments génériques : Déconventionnement pendant un mois.
 
Conséquence pour l’officine :perte de chiffre d’affaires puisque le déconventionnement prive ses patients du tiers-payant. Or, les patients réguliers, habitués au tiers-payant, sont capables de changer d’officine pour ne pas faire l’avance du prix des médicaments, d’autant plus qu’il s’agit souvent de consommation récurente.

Les pharmaciens associés de l’officine envisagent de faire appel auprès du Tribunal des affaires sanitaires et sociales. Mais cet appel viendra après la bataille.

La faute de l’officine? Ne pas être parvenue à réaliser un ratio générique/non-générique de 60%. Mise en garde par la Caisse d’assurance maladie courant 2011, elle n’a pu réaliser que 50% au lieu des 60% fixés unilatéralement par la CPAM.

Côté CPAM, qui ne s’émeut pas de l’iniquité de la mesure, la décision est conforme à l’accord conventionnel sur le tiers-payant générique.
Selon Julien Bouchereau, responsable régulation-juridique de la CPAM des Deux Sèvres, et responsable du scandale, « Le taux de distribution de médicaments génériques dans l’officine incriminée se situe de 30 à 50% alors que la majorité de la profession dans le département affiche des taux compris entre 75 et 80 % ».

Le problème n’est évidemment pas la question du respect d’un objectif, mais de savoir si l’objectif est réaliste. Même si la moyenne de la profession se situe autour de 75% de générique (ce qui reste à prouver), il en est des patients comme des pommes : tous ne se ressemblent pas!

D’autant que, lorsque le médecin prescripteur inscrit « Non-substituable » sur la prescription, le pharmacien ne peut rien y faire.

Or, le choix générique/princeps a été remis en cause par les médecins en début 2012 sur plusieurs aspects:
– la qualité du médicament prescrit,
– l’utilité des adjuvants,
– le goût des génériques, qui modifie très fortement l’habitude de prise des patients, surtout âgés, et remet en cause la qualité des soins prodigués.

Selon la CPAM, un important mouvement de baisse de la consommation des génériques a été initié en 2012, portant le taux de consommation de génériques de 79% en 2010 à 72% en 2012.

Je ne trouve pas normal que ce mouvement de baisse soit imputé à tort aux pharmaciens, dès lors qu’il est essentiellement initié par les médecins, dans l’exercice de leur responsabilité professionnelle, dans le cadre du fameux colloque bilatéral entre le médecin et son patient.

 
Le choix de la prescription la plus adaptée au patient fait partie des obligations imposées au médecin par le Code de Déontologie. Il apparaît aujourd’hui ubuesque qu’une sanction puisse être imposée à un pharmacien parce qu’un médecin a respecté son engagement.
 
2kismokton?
Du professionnel de santé et du patient. Donc de vous. Et ce n’est pas fini!
 
(Article diapublié sur Viadéo, hub Santé Publique et droits privés http://www.viadeo.com/groups/?containerId=002157e2nb3zuh20)

La pandémie de grippe A-H1N1 aurait été 15 fois plus mortelle que les chiffres officiels ne l’ont établit.

 Une étude médicale multi-centriste, à laquelle le CDC (Center for Desease Control) américain a participé, publiée dans « The Lancet », indique qu’en réalité l’épidémie de grippe H1N1 aurait été 15 fois plus meurtrière que le niveau retenu officiellement par les services de santé:
Source : http://www.thelancet.com/journals/laninf/article/PIIS1473-3099%2812%2970121-4/fulltext
L’étude part des 18 500 cas mortels dans le monde, confirmés par analyse biologique lors de la pandémie de 2009 sur la variante de grippe A-H1N1, sur la périoed d’avril 2009 à août 2010. Chiffre officiel publié par l’OMS.

Ce nombre de décès ne serait qu’une fraction du nombre de décès réellement liés à la pandémie. L’étude publiée par le Lancet visait à estimer le nombre global de décès pendant les 12 premiers mois de circulation du virus dans chaque pays.

Méthode statistique employée :
L’équipe scientifique qui a dirigé l’étude a calculé le taux de mortalité resporatoire brut associé à la pandémie de 2009 en les catégoriant par âges : (0—17 , 18—64 , et >64 ans) en ayant recours à un taux cumulatif sur 12 mois de cas symptomatiques mortels provenant de 12 pays ramenés au taux de cas symptomatiques mortels de cinq pays à revenu élevé (Danemark, Etats-Unis, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Royaume-Uni).

Afin d’ajuster les taux de mortalité brute par rapport aux différents pays, en termes de risque mortel lié au virus A-H1N1, l’étude a dévelopé un outil statistique (coefficiant de mortalité respiratoire) égal au ratio du taux médian de mortalité sur infections respiratoire dans chaque région OMS, corrélé avec les taux median de chaque pays dans lesquels un très faible taux de mortalité a été déclaré.

Un travail de retraitement similaire a été réalisé sur les décès pour cause cardiovasculaires associés avec les infections A-H1N1. Ce taux de décès a été ré-assorti par age, afin de déterminer le nombre de morts associés.

Résultats :
L’étude a donné une estimation de 201.2000 décès pour cause respiratoire, auxquelles se serait rajoutées 83 300 décès pour cause cardiovasculaire associées à la grippe A-H1N1.
80% des décès pour insuffisance respiratoire et trouble cardiovasculaire se sont produits sur des patients agés de moins de 65 ans. Plus de la moitié des décès (51%) est intervenue dans le Sud-Est asiatique et en Afrique.

Interprétation :
L’étude conclut à une très forte sous-évaluation de la mortalité pour cause respiratoire et cardiovasculaire associée à la pandémie de grippe A-H1N1 de 2009. Le taux réel estimé serait 15 fois supérieur aux chiffres déclarés par les confirmations bio-médicales post-mortem.
En dépit de l’absence de statistiques fiables sur l’Afrique et l’Asie du Sud-Est, un nombre disproportionné de décès est probablement survenu dans ces régions.

La cause principale de cette sous-estimation officielle de l’OMS tient au fait que les données recueillies par l’OMS ont été transmises par les pays concernés avec plus ou moins de vigilance, que les prélèvements ont pu ne pas être correctement effectués, ou que le virus pouvait ne plus être détectable lors du prélèvement.
Cette disproportion n’étonne pas le professeur William Dab, titulaire de la chaire « Hygiène et sécurité » au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM, Paris), qui réponds à Paul Benkimoun dans Le Monde du 26 juin 2012:

« D’une manière générale, les cas de grippe saisonnière notifiés sont de 10 à 20 fois inférieurs au nombre de cas réels tels qu’on peut les estimer »,

Selon le Pr. DAB, qui commentait l’étude pour Le Monde,

« Si la mortalité se révèle plus faible que pour des grippes saisonnières, le fait qu’elle frappe des gens plus jeunes signifie qu’elle est plus importante en termes d’années de vie perdues. Cette étude nous montre que même quand elle prend la forme d’une « grippette » pour un individu, une épidémie de grippe n’est jamais anodine au niveau d’une population et pose un problème de santé publique ».

En définitive, à l’aune de ces chiffres, on ne peut que se féliciter de voire que le ministre de la santé de l’époque (Roselyne Bachelot) a sur-réagis. Pour une fois qu’une menace en termes de santé publique n’est pas traitée à l’économie, il faut le signaler. Et ne plus s’en moquer.