Le Président, Léonarda, la Constitution et moi… – Comment Hollande bafoue la Constitution de 1958

Le Président, Léonarda, la Constitution et moi… – Comment Hollande bafoue la Constitution de 1958

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Source : Conseil Constitutionnel

Un bien grand mot pour une si petite bouche diriez-vous. Et vous auriez raison, si n’était le fait que François Hollande, notre actuel président de la République, ne maîtrise visiblement pas l’étendue de sa fonction ni la porté de ses propos.

Base légale : Une amie s’est récemment émue de savoir quelle était la base légale de l’offre hypocrite faite par François Hollande à Léonarda. Pour mémoire et pour ceux qui sortiraient à l’instant d’un coma profond, rappelons que Léonarda est une jeune fille expulsée de France avec sa famille, qui a été interpellée dans son école, pendant des activités scolaires. L’émotion initiale venant des conditions de son interpellation et non de son expulsion, laquelle est en totale cohérence avec le droit positif français. Confronté à la percée médiatique de la jeune victime qui convoque les caméras depuis le Kosovo, et soumis à la vindicte populaire (en l’occurrence un petit millier de lycéens la veille des vacances scolaires), et surtout au courroux de ses électeurs municipaux, et incapable de prendre une décision ayant un sens politique sans accepter de heurter une composante de sa majorité, le Président Hollande n’a rien trouvé de mieux, pour désamorcer cette farce médiatique, que de formuler la pire des propositions qui puisse exister:

Une proposition indécente: « Léonarda oui, sa famille non! » : Le Président a proposé à Léonarda de lui faire délivrer un titre de séjour, à titre individuelle, « à elle seule », à l’exclusion de sa famille. Ce à quoi la princesse des médias a immédiatement répondu qu’elle rejetait en bloc cette proposition que tout le monde qualifierait d’indécente. Mlle ne reviendra en France qu’accompagnée de sa famille!

2kismokton! Faut-il avoir perdu l’esprit pour séparer une mineur de 16 ans de sa famille? Ou n’avoir aucun sens de la famille?

Unanimité contre Hollande. De nombreux commentaires ont été fait sur cette proposition ahurissante. Tous sont unanimes à reconnaître qu’il s’agissait de la pire des trois solutions possibles. Hollande avait le choix entre proposer un titre de séjour à toute la famille, ou se retrancher derrière l’autorité absolue de la chose jugée, principe d’un Etat de Droit (dans lequel j’ai la faiblesse de croire que nous étions il n’y a pas si longtemps).

Pire qu’une faute, une erreur! Proposer de n’accorder de visa qu’à la seule jeune fille médiatique constitue une faute politique et une erreur juridique.

Médiatiquement, c’est l’aveu que François Hollande se trouve pétrifié et figé dans ses propres contradictions. Homme de compromis, il n’est évidemment pas l’homme de la situation pour trancher entre des mouvements politiques antagonistes. Il ne résiste pas à la pression à laquelle son gouvernement est soumis par construction, entre le rigorisme de Valls, qui tient plus de la doctrine Chevènement (le pire Ministre de l’Intérieur pour le droit des étrangers, pire que Joxe ou Sarkozy, ce qui n’est pas peu dire), le laxisme de Taubira, et le n’importe quoi des deux pique-assiette écolos. Un écartèlement presque conforme. Il n’y manque plus que la 4ème voie, celle de Montebourg, qui étonnamment n’a pas encore pondu sa bulle.

Juridiquement, c’est encore pire! D’une part c’est faire fi des décisions judiciaires, et d’autre part c’est porter atteinte de manière grave à la Constitution ainsi qu’au Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile, texte sur lequel l’expulsion de la famille de Léonarda repose exclusivement.

Atteinte à la constitution? Oui, si l’on se réfère aux articles 20 et 21 de la Constitution, que je vous cite in-extenso:

Titre III  –  LE GOUVERNEMENT

ARTICLE 20

. Le Gouvernement détermine et conduit la politique de la nation.

Il dispose de l’administration et de la force armée.

Il est responsable devant le Parlement dans les conditions et suivant les procédures prévues aux articles 49 et 50.

ARTICLE 21

. Le Premier ministre dirige l’action du Gouvernement. Il est responsable de la défense nationale. Il assure l’exécution des lois. Sous réserve des dispositions de l’article 13, il exerce le pouvoir réglementaire et nomme aux emplois civils et militaires.

Il peut déléguer certains de ses pouvoirs aux ministres.

Il supplée, le cas échéant, le Président de la République dans la présidence des conseils et comités prévus à l’article 15.

Il peut, à titre exceptionnel, le suppléer pour la présidence d’un conseil des ministres en vertu d’une délégation expresse et pour un ordre du jour déterminé.

La lecture de ces articles est quasi-biblique: c’est au Premier Ministre (Ayrault), ainsi qu’au ministre auxquels il a délégué la compétence en matière d’immigration (le Ministre de l’Intérieur, Valls) de « déterminer et conduire » la politique de la France en matière d’immigration.

De sorte qu’une décision telle que celle lâchée in-extrémis par Hollande se heurtait de front à la décision de Manuel Valls, seul ministre compétent pour prendre cette décision en vertu de la délégation de pouvoirs de l’article 21 al.2 Const.1958 précité. Car en droit administratif, il existe un principe fondamental qui veux qu’une compétence déléguée ne peut plus être exercée par le déléguant, sauf à lui de reprendre sa délégation.

Illégalité de la décision : En outre, le Président de la République (même Hollande, si!) n’a aucune compétence en matière de politique intérieure.

ARTICLE 5

. Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’État.

Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du respect des traités.

Hormis le cadre très réglementé de l’Article 16 de la constitution (pleins pouvoirs pris par le Président en situation de crise), le Président n’a, sur les dossiers individuels, qu’un seul pouvoir : celui de gracier les condamnés à titre individuel (art. 17).

En temps ordinaires, son unique rôle dans les affaires courantes de la nation, c’est de contresigner les décrets et ordonnances, et de promulguer les lois votées par le Parlement. (Art.13), et de dissoudre le parlement (si seulement!). Un rôle d’inutile en matière de politique intérieure…

Hypocrisie : Ceci bien considéré, il en ressort que la proposition de Hollande est une proposition de « Gascon ». IL sait pertinemment que Léonarda refusera l’offre, en ce qu’elle est totalement inique. Léonarda n’est pas plus méritante que ses 7 frères et sœurs, également expulsés, qui ont également du interrompre leur scolarité. Et surtout il sait que la famille de Léonarda le refusera également. Comment, dans une situation où la famille se retrouve au Kosovo, dans un pays qui n’est visiblement pas le sien et où elle risque de ne pas rester longtemps, accepterait-elle de se séparer de sa fille pendant cette période de transition? Le risque de séparation définitive est trop important.
Il faut n’avoir aucun respect pour la Famille en général pour ne pas comprendre cette inquiétude majeure de parents pour leurs enfants.
Il faut n’avoir jamais été confronté aux mouvements de population pour en faire une si totale abstraction.

En réalité, si F.Hollande avait été sincère dans sa proposition, il eut demandé à son Premier Ministre de transmettre à son Ministre de l’Intérieur cette demande particulière. Et Valls aurait eu le pouvoir légal de prendre la décision d’amission au séjour en France à titre exceptionnel de Léonarda. Difficile de penser que Hollande ignore ces dispositions, lui qui est passé par « Sciences POlitiques », dans sa prime jeunesse.

Le cas « Léonarda » est très intéressant, non pas pour la question du droit des étrangers. On expulse et on expulsera toujours des familles d’étrangers sans droits au séjour. Cet aspect là du droit des étrangers n’est pas remis en cause. L’intérêt du dossier Léonarda, c’est de mettre en évidence l’impossibilité pour le gouvernement Hollande/Ayrault/Valls/Taubira, les 4 personnes les plus importantes de France, de gérer les situations de crise.

Preuve est faite que ce gouvernement est un usurpateur et qu’il met en danger la France et sa population:
Incapable de trouver une logique politique en matière budgétaire, il se contente d’accroitre les impôts jusqu’à l’étrangement.
Incapable de s’accorder sur une politique industrielle et de l’énergie, il se contente de plaire à son ultraminorité écologiste.
Incapable de s’accorder sur une politique carcérale, il se contente de laisser ses deux ministres s’entre-déchirer au grès des faits divers, évasions, viols en récidive et autres.
Et à présent, incapable de gérer une simple et malheureuse expulsion d’une famille d’étrangers ayant été condamnés à quitter le territoire français, et ayant épuisé ses droits à recours, il se contente de proposer une improbable solution hypocrite dont il sait que personne ne s’aventurera à l’accepter.

Pauvre France, gouvernée par un tombereau d’incapables!

Aurais-je fait mieux? A ce niveau d’incompétence il faut l’espéreur.

2kismokton? Toujours du peuple! Toujours de vous!

Expulsion de Léonarda – et si c’était le Lycée le fautif?

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Et si c’était le Lycée le fautif?

Hystérie collective? On ne peut pas échapper au fait-divers de la semaine : l’expulsion de la jeune fille d’origine prétendument Kosovar avec sa famille, en début de semaine.

Une émotion inouïe a assailli la classe politique de gauche en son ensemble, alors que les expulsions d’étrangers, avec femme, enfants et bagages, se déroulent depuis Chevènement sans qu’aucune bonne âme de gauche ne s’en soit émue.

Hypocrisie ou prise de conscience tardive? Quelle est la raison de cette prise de conscience brutale du peuple de gauche? Tout semble incriminer les circonstances, et non la décision en elle-même. Les modalités et non le fondement.

Interrogeons-nous alors sur ces deux questions : le fondement de l’expulsion de la famille de Léonarda, et ses modalités.

Fondement légal de l’expulsion de cette famille:

Une famille comme les autres. Comme toutes les autres familles expulsées, quelle que soit leur nationalité ou origine ethnique, cette famille s’est retrouvée à en France sans droits à délivrance d’un titre de séjour. Des étrangers en situation irrégulière.

Ils sont certainement entrés régulièrement, ou peu s’en faut. Ils ont sollicité la reconnaissance d’un statut particulier, celui du droit d’asile, en raison de leur appartenance réelle ou supposée à la minorité ethnique « Rom », minorité maltraitée dans son pays d’origine (Serbie/Kosovo).
On apprends aujourd’hui, d’une interview donnée par le père, depuis le Kosovo, que seul le père était kosovar, ses enfants et sa femme étant vraisemblablement de nationalité italienne, ce qui est particulièrement confondant, puisqu’ils auraient pu se maintenir en France en application de la règle communautaire du libre établissement et de la libre circulation des personnes dans l’Union Européenne!

La voie étroite du statut de réfugié. Le statut de réfugié leur a été refusé comme à de nombreuses autres familles. Ils ont épuisé les voies de recours pour faire reconnaître leur droit à délivrance d’un titre de séjour.
En dépit de toute la générosité que la France peut accorder aux demandeurs d’asile, ce statut étant chichement accordé, à la fin les étrangers se retrouvent dans la situation typique de l’étranger vivant en France sans titre de séjour – un étranger en situation irrégulière.
De ceux dont Emmanuel Valls indique qu’ils n’ont pas vocation à rester en France. Et pour cause puisque des décisions juridictionnelles (justice administrative) ont ordonné leur expulsion de France, en application des textes relevant du statut des étrangers – Ordonnance de 1945 modifiée tous les ans, et devenue Code de l’entrée et du séjour des étrangers et des demandeurs d’asile – Ceseda.

Ce Code, que je vous invite à lire au lien ci-dessus, est une loi de la République française. Du droit positif, qui est appliqué tous les jours dans toutes les préfectures. Au titre de ce Code, on délivre régulièrement, selon une procédure relativement simple, des titres de séjour à de nouveaux immigrants. Et le Ministre de l’Intérieur a édicté une circulaire en Novembre 2012, dans les mois de son entrée en fonction, relative à la régularisation des étrangers. Circulaire qui édicte des critères de régularisation minimum.

En définitive, lorsque ni les critères de la Loi ni ceux plus généreux de la Circulaire ne sont applicables, il ne reste plus que le libre-arbitre du Préfet, qui peut toujours régulariser par soucis humanitaire.

Réalité de l’humanisme préfectoral et administratif : Précisons tout de suite que j’ai vu des Tribunaux ordonner l’expulsion de mères enceinte de 9 mois, de mères parturientes, de mères portant des nourrissons de quelques jours! Autant vous dire que techniquement, l’expulsion d’une famille composée d’un père, d’une mère et de deux jeunes filles adolescentes ne pose pas de difficulté majeure en droit.

Séparer les familles? La vrai question étant de savoir s’il est possible d’expulser les parents sans expulser les enfants. De savoir s’il est possible de séparer les familles, pour maintenir l’enfant dans son cadre scolaire. Deux principes se combattent alors. Deux intérêts divergent: l’intérêt de l’enfant, qui peut justifier un maintien en France, dans des conditions très dégradées, pour continuer sa scolarité. Et l’intérêt de la famille en général, les parents pouvant refuser de se séparer de leurs enfants. Or, seul ce dernier intérêt est protégé par la Constitution : le droit à vivre une vie familiale. Les tribunaux considérants que ce droit peut s’exercer hors de France si la famille y est réunie!

Précisons également que Léonarda, intérrogée sur la possibilité de revenir en France pour ses études, seule, a répondu qu’elle le refusait. Elle ne souhaite pas être séparée de sa famille.

D’où la nécessité d’expulser, en définitive, la famille en son ensemble.

Modalités d’exécution:

C’est là que l’on s’interroge sur les modalités de cette expulsion : la mise en œuvre du droit! Et l’application, toujours nécessaire, de la contrainte policière pour faire exécuter les décisions privatives de liberté.

Père violent. Dans les faits, aux dires du Maire, il semble que le père menaçait d’adopter un comportement violent pour lui et les siens, ce qui a motivé qu’il ait été éloigné par les services de police, quelques jours avant le départ de la famille. L’interview de Léonarda le désigne comme un père l’ayant battue au moins deux fois…

Le jour prévu pour le départ de la famille, la jeune Léonarda n’était pas présente au foyer familial. Elle était allée dormir chez son amie. Il fallait bien que la famille soit regroupée D’où l’envoi d’une brigade de police au Lycée, et en suites auprès du bus affrété par le lycée, pour en retirer la jeune fille fugace. La situation eut été tout aussi affligeante si les policiers étaient allés la chercher au lycée.

Quelle était l’urgence? On peut légitimement se demander si la mise en œuvre de la décision d’expulsion avait ce degré d’urgence qu’elle ne puisse être différée de quelques jours, pour arriver pendant le temps des vacances scolaires. Mais ce débat n’a de sens qu’à la condition de savoir comment la famille a été défendue, et si elle avait la possibilité de relancer une nouvelle procédure, en dépit des décisions négatives déjà obtenues. C’est souvent le cas.

Sanctuariser les lieux d’enseignement primaire et secondaire. Mais surtout, l’on a raison de dire que la police ne doit pas « rafler » un enfant au Lycée. L’école, le collège, le lycée, tous lieux où les enfants, mineurs, sont confiés en confiance pour y être formés, doivent rester des zones où la Police ne peut intervenir que dans un cadre légal très limité, et toujours sur réquisition de l’Enseignement! L’école, le collège, le lycée doivent rester des sanctuaires pour les élèves qui y sont présents, en ce qu’une partie importante de leur temps est un temps obligatoire, et que l’autre partie est un temps de confiance.
Au demeurant, les circulaires mises en place par l’ancien gouvernement de Nicolas Sarkozy et François Fillon avaient clairement édicté des limites relativement aux zones de non-arrestation et de non-contrôle. Les écoles et lycées étaient, sous la droite, des zones de non-arrestation. Des zones sanctuarisées.

Des révolutions ont commencé en France parce que des pandores s’étaient introduits dans une université… Que dire d’un lycée?

Un enfant remis par un établissement « collaborateur »:

Si l’intervention des forces de l’ordre était disproportionnée et inadéquate en l’espèce, encore faut-il rappeler que Léonarda n’a pas été « interpellée » par les forces de police, mais qu’elle a été « remise » par l’établissement d’enseignement.

Indignation sélective? Et c’est là que je trouve la situation la plus choquante! Et que je m’étonne que personne ne réagisse! Car les parents confient la garde de leurs enfants à un établissement d’enseignement qui, pendant le temps scolaire, exerce l’autorité parentale déléguée. Cet établissement, pour ce qu’il est en charge de mineurs, est responsable devant les parents du sort de leurs enfants. Ils ne peuvent certainement pas les remettre à d’autres personnes que les parents eux-mêmes.

Une forfaiture? On comprends que le Lycée a « vendu » Léonarda aux policiers, en leur indiquant où elle se trouvait, et en acceptant de faire arrêter le bus, le Lycée a commis une forfaiture. En droit administratif il a commis une voie de fait!

Pire qu’un crime, une faute! Une honte pour l’enseignement national, qui se trouve entachée de la même honte que la Police parisienne en 1942 lors de la rafle du Vélodrome d’hiver… La honte d’avoir « collaboré » pour contribuer au malheur d’une jeune fille qui n’avait rien demandé, n’avait commis aucun délit ni aucun crime, et en tant que tel aurait pu être maintenue sur le territoire français.

Le vrai scandale, c’est cette institution peureuse et souffreteuse qu’est l’Enseignement national, qui n’a plus de structure ni de repère moral, et qui se soumet immédiatement et sans débat à la moindre marque d’autorité extérieure, alors même qu’aucune disposition légale ne lui imposait d’accéder à la requête des services de Police.

Protection des libertés individuelles et voie de fait: En France, seul l’ordre d’un juge peut contraindre un établissement astreint à certaines obligations de secret professionnel à les révéler. Mais ce jours ci, dans cet établissement, pour Léonarda, l’Education Nationale s’est couchée devant la Police Nationale. Alors qu’elle aurait dû se dresser pendant tout le temps où l’enfant lui était confié.

Telle est la vrai honte, à mon avis. Et certainement pas la mise en exécution d’une décision de justice appliquant strictement la loi de la République française.

Se rappeler que l’on fût étranger. Aimer son prochain comme soi-même… Il est bon de rappeler des principes minimums. Etre étranger ne confère pas de droits particuliers. Il peut conférer une aura particulière, et un besoin de protection. Mais pas de droits particuliers.

 

2kismokton? Ici, de l’Humanité en particulier…

La France immobile – art d’Etat nouveau « normal »?

Inquiétude ! Tous les professionnels, de toutes les professions, et tous les corps intérmédiaires, sont unanimes à dire qu’il est urgent de prendre des décisions techniques, et de sortir de la politique incantatoire. Et pourtant, 4 mois ont passé depuis l’élection de François Hollande, et toujours aucune ébauche de contenu concret pour habiller les mots creux des promesses électorales.

  • Toujours pas de trame de loi de finance pour 2013.
  • Aucune promesse fiscale n’est budgétisée.
  • La réduction de 5 centimes sur les produits pétroliers correspond à 1 Mrd de supplément d’impôt, non-encore affecté
  • Le taux d’IR guillotine à 75% des revenus passé 1M° d’€uros n’est toujours pas explicité techniquement.

Pire!  Il semblerait que cette proposition de campagne ne soit même pas soutenue par le gouvernement aujourd’hui. Ce qui ferait de la promesse « phare » de Hollande l’escroquerie politique la plus rapide de l’histoire (celà étant je ne suis pas pressé).

Et pendant ce temps, les investisseurs attendent. Ce n’est pas qu’il n’y a pas d’argent. Il y en a. Mais les investisseurs sont prêts à investir à un taux négatif, pour conserver leur argent liquide tant la politique française est imprévisible!

Et pendant ce temps, les difficultés économiques se multiplient, les entreprises licencient. Les ménages se mettent en défaut bancaire. Les loyers commentent à ne plus être payés, et les crédits immobiliers partent en contentieux. Dans 12 mois, 24 mois au maximum, l’immobilier va connaître sa crise maximale, lorsque les stabilisateurs automatiques (loi sur le crédit immobilier, délais de paiement…) seront épuisés. Les saisies vont se multiplier, et le marché immobilier se retrouver au niveau de 1992.

Et pendant ce temps, les autres pays du monde adoptent des mesures de réalisme économique.

Et pendant ce temps, les destructions des camps ROMS se poursuivent. EN une semaine, plus de 500 Roms ont été délogés. A l’encontre de tous les discours moralisateurs pris contre le gouvernement sortant accusé de racisme. A l’encontre des promesses de campagne, qui une fois de plus n’engagent que ceux qui y croient.

Combien de temps seront nous la risée du monde? Combien de temps « France » signifiera immobilisme?

Même sur le plan international, François Hollande est à la ramasse. Il n’a rien vu pendant ses vacances. Rien dit sur les massacres en Syrie. Rien compris aux violences asymétriques et à la responsabilité des Frères Musulmans.  Et depuis qu’il assumeau nom de la France la présidence du Conseil de Sécurité de l’ONU, sa seule proposition est de réformer le droit de véto des 5 membres permanents (dont la France). De l’art de se tirer une balle dans le c.. – pardon – dans le pied!

Sans même le réaliser, François Hollande ouvre un boulevard à la contestation extrêmiste, qui pourra entoner l’air du « tous incompétents » sinon tous pourris. De quoi provoquer un raz-de-marée communiste et frontiste aux prochaines municipales – en 2014!

2kismokton? Du peuple, comme d’habitude. De toi, lecteur!

Roms, politique de la ville et différence entre Valls-Hollande & Sarkozy

Il en est des opérations de sécurité et de salubrité publique comme de la politique. Ce qui était conspué par la gauche sous le gouvernement Sarkozy devient « normal » lorsque c’est Valls qui le fait! Nécessairement, puisqu’il est de gauche!

2kismokton?

Ainsi, contrairement à ses promesses électorales de proposer des solutions alternatives viables en cas de démantèlement des camps de Roms, François Hollande, Jean-Marc Ayraut et Manuel Valls ont décidé d’adopter la méthode expéditive mise en place par la droite. Sans pour autant subir d’invectives des partis de gauche, ceux qui se prétendent « humanistes » ou « de progrès ». Par quel miracle lexical la mythologie socialiste parvient-elle toujours à faire évoluer le dictionnaire?

– D’une part, les expulsions des camps de Roms ont bien eu lieu, manu-militari, sous la conduire du ministre de l’intérieur Manuel Valls.
– D’autre part, aucune proposition alternative n’a été encore proposée.

 Mais surtout, l’intervention policière pour évacuer les campements illicites d’Hellemmes et de Villeneuve-d’Ascq a été spécifiquement demandée par la communauté urbaine de Lille (dont Martine Aubry en est le représentant) et par l’Etat, qui en sont les propriétaires.

Martine Aubry s’explique sur cette demande intervention dans « Le Monde » en ces termes:

« Les riverains étaient victimes de vols et de rackets et il y avait des problèmes d’insalubrité. Mais maintenant, nous travaillons à trouver une solution. Il y a une urgence à trouver un terrain pour ces familles et on travaille en ce sens main dans la main avec le préfet de région ».

Tout est dit. On ne peut pas trouver de meilleure explication à cette intervention. Tout comme à celles – pourtant contestées – mises en oeuvre du temps de Nicolas Sarkozy. C’était – c’est toujours – pour des questions de salubrité et de sécurité publique (risque d’incendie, de maladies) pour de trouble à l’ordre public (vols, rackets…) que les camps Roms ont été démantelés.

Pire! L’évacuation du dernier camp de Roms d’Evry  ce week-end se déroule à l’intérieur même du territoire municipal sur lequel M. Manuel VALLS avait la responsabilité en tant que maire avant de devenir Ministre de l’Intérieur. Territoire sur lequel, en vertu de ses pouvoirs de police, il avait toute lattitude pour faire évacuer ces campements. Territoire sur lequel, en violation avec ses obligations de police administrative, il a laissé se développer un camp anarchique dans des conditions d’insalubrité inadmissibles.

Alors, à quoi sommes-nous en train d’assister? Tout simplement à une manipulation de l’opinion publique. Les mêmes comportements, motivés par les mêmes impératifs de sécurité et d’ordre public, sont conspués puis repris comme « normaux ».

La nouvelle grammaire socialiste est très simple ! Elle est active/passive:

Toute action politique proposée par la droite est qualifiée de « mauvaise », de « liberticide ».
Toute action politique proposée par la gauche est nécessairement « bonne », « humaniste », « de progrès »…

Il faut suivre! Au panthéon des socialistes, l’hônêteté intellectuelle a été déposée en fosse commune.

2kismokton!