L’attentat de Nice du 14 juillet et l’Euro 2016

Solidaires avec les Niçois - 14 juillet 2016

Solidaires avec les Niçois – 14 juillet 2016

L’attentat de Nice du 14 juillet et l’Euro 2016

Réflexion simplifiée sur cet attentat qui frappe la France après une trève inespérée pendant l’Euro 2016. Lorsqu’on prends en considération le rapport entre les conséquences du dernier attentat (plus de 80 morts, pluisieures centaines de blessés) et ce qui aurait pu se passer si ce camion s’était aventuré à la sortie d’un match, je me dis que les terroristes avaient un intérêt très particulier à ne pas agir pendant le Mondial, et je me demande s’il faut m’en féliciter…
Fans de foot?
Car soit les terroristes sont des fans de foot, incapables d’agir tant que le sifflet final n’a pas retenti, ce qui est après tout toujours possible, mais peu crédible par rapport à l’intérêt supérieur qu’ils revendiquent et pour lequel ils sont prêt à mourir!
Instructions ou rémunération?
Soit les terroristes ont reçu des instructions précises pour ne pas nuire à la compétition de football. Et là, celà pose de nouvelles questions:
-> Auraient-ils pu être payés pour accorder cette trêve inespérée? Et par qui? (l’UEFA?la France?)
-> Auraient-ils pu être dissuadés d’agir par les pays qui les financent et qui sont par ailleurs des investisseurs importants dans de nombreux clubs de football européens? Ce qui poserait de nouvelles questions, d’ordre plus politique…
Enquête?
Aucune des deux solutions n’étant satisfaisantes, j’attends avec impatiente les conclusions de la commission d’enquête parlementaire qui ne manquera pas de se constituer sur les variations de la politique anti-terroriste française. En toute hypothèse, je ne peux pas m’empêcher de penser aux conséquences désastreuses de la rupture de cette trêve si elle était intervenue pendant cette période ahurissante qu’a constitué la période mai/juin/juillet, qui a cumulé les violations de tous les interdits de l’Etat d’Urgence:
– occupation quotidienne de la Place de la Bastille par les gauchistes de « Nuit Debout »
– occupation quotidienne de la ZAD de Notre Dame des Landes
– Manifestations bi-hebdomadaires contre la loi « Travail »
– émeutes de supporters
Etat d’Urgence inutile!
Fort heureusement, les terroristes ont été sympas. Ils ont évité de prendre leur avantage au moment le pire pour la France. Faudrat-il en plus les en remercier?
J’ai parfois du mal à me suivre moi-même. Là, je pense qu’on a dépassé le seuil d’incompétence de notre Gouvernement, qui est manifestement incapable de nous protéger. Qu’il ne vienne pas s’enorgueillir du calme anormal des épreuves de l’Euro 2016. Ce n’est visiblement pas de son fait! On est probablement passé à moins d’une calendre de camion de la catastrophe maximale.
2Kismokton? Poser la question c’est toujours y répondre!
Ariel DAHAN

Remaniement ministériel de février : une farce à la Hollande?

Remaniement ministériel de février : une farce à la Hollande?

Après le psychodrame Taubira, qui a duré 4 ans, et qui s’est terminé en apothéose par un bras d’honneur du Garde des Sceaux à la règle républicaine, et au devoir de réserve (elle a tout de même rédigé, sur son temps de service entre novembre et décembre/janvier un opuscule destiné à être publié au lendemain de sa démission, date qu’elle a programmée de longue date pour pourrir la démarche du Gouvernement), le Peuple de France serait bien-fondé à s’interroger sur la représentation technique et politique de ce remaniement ministériel qui représente le cas d’école typique de ce qu’il ne faut jamais faire dans un gouvernement de la République française!

Les ministres partants

Décryptons ensemble l’information publique affichée sur le site internet service-public.fr ainsi que le décret du 11 février 2016:

Art. 1er. – Il est mis fin aux fonctions de :
M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères et du développement international ;
Mme Sylvia Pinel, ministre du logement, de l’égalité des territoires et de la ruralité ;
Mme Marylise Lebranchu, ministre de la décentralisation et de la fonction publique ;
Mme Fleur Pellerin, ministre de la culture et de la communication.

Ok pour Laurent Fabius, qui, prudent, souhaite s’assurer 5 ans de fauteil prestigieux à présider le Conseil Constitutionnel avant la chute programmée de la gauche (bien qu’il ne connaisse pas la moindre notion de droit!). Il est volontaire. On sait qu’il allait partir. Il n’a pas vraiment brillé pas par son courage. D’autant plus qu’il se conserve d’autorité la présidence de la COP21. On peut d’ailleurs se demander si ce cumul de mandats est compatible avec sa nouvelle fonciton de magistrat. Mais pour ce « responsable mais pas coupable », après tout, on n’est plus à une erreur près!

Pourquoi diable se séparer de Sylvia Pinel, qui a été le meilleur ministre du Logement que Hollande ait sû nous donner? (Ok, il faut dire qu’après avoir choisi le pire de tous, en nommant une écolo qui a pourri le marché immobilier pour au moins 5 ans…, Pinel faisait office de génie). Grande question : était-elle informée? Mystère.

Pourquoi diable se séparer de Marylise Lebranchu, qui était considérée comme un (presque) bon ministre de la fonction publique?

Mais surtout: Pourquoi avoir annoncé le départ de Fleur Pellerin aussi tard! Et pour quelle raison? Elle n’avait pourtant pas démérité, et même si elle a commis des bourdes, ce fût probablement la moins cruche du gouvernement!  (Avec le recul je me demande si cette phrase est un compliment… dans le doute, je la conserve).

Pire qu’un limogeage, cette méthode propre à Hollande est symptomatique du mépris qu’il peut avoir pour autrui : à dégager avec préavis SMS… Le genre de cuistre à quitter une femme sur un post-it…

Les ministres (et secrétaires d’état) entrants

  • Jean-Marc AYRAULT – Affaires étrangères et développement international
  • Jean-Jacques URVOAS – Garde des Sceaux
  • Audrey AZOULAY – Culture et communication
  • Jean-MIchel BAYLET – Aménagement du territoire, de la ruralité et des collectivités territoriales
  • Emmanuelle COSSE – Logement et habitat durable
  • Harlem DESIR – sde Affaires européennes, auprès du ministre des Affaires étrangères
  • Jean-Vincent PLACE – sde Réforme de l’État et simplification, auprès du Premier ministre
  • Barbara POMPILI – sde Chargée de la Biodiversité, auprès de la ministre de l’Environnement
  • Ericka BAREIGTS – sde Égalité réelle, auprès du Premier ministre

C’est là qu’on se marre…!

Rappeler J-Marc AYRAULT après l’avoir dégagé avec fracas au profit de Valls, c’est déjà cocasse en soit.

Faire entrer Emmanuelle COSSE, J-Vincent PLACE, J-Michel BAYLET et Barbara POMPILI au gouvernement alors qu’ils revendiquent une orthodoxie environnementale anti-gouvernementaliste, tient de la grande farce politique.

Rappeler Harlem DESIR, à qui Hollande a remis le hochet de président du Parti Socialiste, pour lui confier les Affaires Européennes aurait pu être intéressant si ce n’était un « secrétariat d’état » inféodé à JM Ayrault, preuve que le Gvt Hollande a du mal à comprendre l’importance et l’unicité de la diplomatie européenne face à la diplomatie internationale…

Le choix des fonctions

  • Affaires étrangères et développement international : Jean-Marc Ayrault ;
  • Environnement, énergie et mer, chargée des relations internationales sur le climat : Ségolène Royal ;

Stop ! Avez-vous bien compris? Ayrault est donc Ministre des Affaires Etrangères. (Et responsable aussi des Affaires Européennes, contrôlant Harlem DESIR).
Mais il ne pourra pas intervenir sur les relations internationales sur le climat, attribuées d’autorité à Ségolène Royal! Non plus que la COP21, dont Fabius se conserve d’autorité la présidence… (vous avez dit cumul des mandats?) Très pratique pour négocier les futurs traités. Un MAE amoindri… dans un concert de nations où la diplomtie nécessite la confiance. Autant envoyer un bouffon négocier les traités dans ce cas!

  • Éducation nationale, enseignement supérieur et recherche : Najat Vallaud-Belkacem ;  Rien de positif à dire.
  • Finances et comptes publics : Michel Sapin ;
  • Affaires sociales et santé : Marisol Touraine ;
  • Défense : Jean-Yves Le Drian ;

Stop ! Avez-vous bien suivi les élections régionales? Le même J-Yves Le Drian élu président de la Région Bretagne, et qui s’est auto-autorisé le cumul de mandats. Sous prétexte qu’il se sentait indispensable… Soyons clairs, les cimetières sont remplis de gens indispensables!

  • Garde des sceaux, ministre de la justice : Jean-Jacques Urvoas ; Te Deum Taubira!
  • Travail, emploi, formation professionnelle et dialogue social : Myriam El Khomri ;

Stop : Savez-vous bien que Mme El Khomri veut interdire aux fonctionnaires travaillant à temps plein (35 heures) d’avoir une autre activité? Au prétexte que si le fonctionnaire exerce une seconde activité c’est qu’il n’est pas assez épuisé par sa fonction? Une vision tellement archaÏque du travail (non, le travaille n’épuise plus. Mais le manque d’argent oblige à travailler et à cumuler les postes!)

  • Aménagement du territoire, de la ruralité et des collectivités territoriales : Jean-Michel Baylet ;
  • Intérieur : Bernard Cazeneuve ;
  • Agriculture, agroalimentaire et forêt, porte-parole du gouvernement : Stéphane Le Foll ;
  • Logement et habitat durable : Emmanuelle Cosse ;

Stop : Avez-vous bien suivi? Hollande a d’abord offert à la France un ministre écolo qui a détruit le marché du logement en France. Puis un ministre plus réactif qui a redonné un peu de confiance au marché (c’est tout de même une socialiste dure). Mais voilà qu’il reprend une écolo pure et dure, qui nous garantie le retour à la chandelle! Bien joué Hollande, pour restaurer l’économie et l’emploi!

  • Économie, industrie et numérique : Emmanuel Macron ;

Stop ! Avez-vous compris que Macron a été sanctionné? Il passe de Ministre d’Etat en deuxième rang protocolaire, au 13ème rang protocolaire! Savez-vous pourquoi? Moi non-plus. Peut-être la peur du succès? C’est vrai que ce serait dommage que la France avance…

  • Culture et communication : Audrey Azoulay ; No conosco la chica!
  • Famille, enfance et droits des femmes : Laurence Rossignol ;

Stop ! c’est quoi ce ministère de l’enfance?

  • Fonction publique : Annick Girardin ;
  • Ville, jeunesse et sports : Patrick Kanner ;
  • Outre-mer : George Pau-Langevin.

Les secrétaires d’État

  • Relations avec le Parlement, auprès du Premier ministre : Jean-Marie Le Guen ;
  • Égalité réelle, auprès du Premier ministre : Ericka Bareigts ;

Stop! Vous avez compris le terme? On est en pleine NovLangue là. Ministère de la Vérité… MInistère de l’Egalité « Réelle ». Car évidemment il existe une égalité « virtuelle » dans laquelle nous vivons tous. Et Hollande est le messie appelé pour nous faire sortir de la Matrice? Surréaliste! Du vrai Dali!

  • Réforme de l’État et simplification, auprès du Premier ministre : Jean-Vincent Placé ;

Stop! Avez-vous déjà écouté un discours de JVP? L’avez-vous compris? Pas moi! De là à s’inquiéter quand à la réforme de l’Etat et à sa simplification!!!

  • Aide aux victimes, auprès du Premier ministre : Juliette Méadel ;
  • Affaires européennes, auprès du ministre des Affaires étrangères : Harlem Désir ;

Stop! Avez-vous remarqué que les Affaires européennes ne sont plus une préoccupation de la France? Rappelez-moi dans quel continent se situe la France? Après être devenu la risée de l’Angleterre, et s’être fâché avec Merkel, puis Poutine, il veut sans-doute se fâcher avec l’Europe?

  • Commerce extérieur, promotion du tourisme et Français de l’étranger, auprès du ministre des Affaires étrangères : Matthias Fekl ;

Stop! Avez-vous suivi le rattachement de tuelle? Le Commerce extérieur est devenu une annexe du MAE, alors qu’il était jadis une composante essentielle du Ministère de l’Industrie. Au fait, Avons-nous encore un ministère du Commerce et de l’Industrie? Perdu! Juste un secrétariat d’état au Commerce et à l’Artisanat et à l’économie solidaire… Voilà ce qu’est devenue la France… Ne vous étonnez pas si l’on perd des emplois et qu’on gagne du chômage!

  • Développement et francophonie, auprès du ministre des Affaires étrangères : André Vallini ;
  • Transports, mer et pêche, auprès de la ministre de l’Environnement : Alain Vidalies ;

Stop! Personne ne s’étonne de la tutelle des Transports, de la Mer et de la Pêche au Ministère de l’Environement (Ségo)? Et pourtant! Ne voir les Transports et la Pêche que sous l’aspect nuisance environnementale, c’est un crime économique! La France est une plaque tournante du transport international; Sans politique audacieuse du transport et de la mer, nous resterons un simple carrefour, où les navires et les camions se contentent de passer sans s’arrêter. A endommager nos infrastructures sans créer de richesses. Dommage! Encore raté, tout ça pour plaire à la Première Kadine!

  • Biodiversité, auprès de la ministre de l’Environnement : Barbara Pompili ;
  • Enseignement supérieur et recherche, auprès de la ministre de l’Éducation : Thierry Mandon ;
  • Budget, auprès du ministre des finances : Christian Eckert ;
  • Personnes handicapées et lutte contre l’exclusion, auprès de la ministre des Affaires sociales : Ségolène Neuville ;
  • Personnes âgées et autonomie, auprès de la ministre des Affaires sociales : Pascale Boistard ;

Stop! Vous n’avez pas l’mpression de la redondance? De qui dépendra la personne handicapée sans emploi, agée et ayant perdue toute autonomie? y a t’il autant de divergence entre les problématiques de l’un et de l’autre pour en faire deux ministres différents? En cette période d’économie, un secrétaire d’état en moins, c’est toujours ça de gagné…

  • Anciens combattants et mémoire, auprès du ministre de la Défense : Jean-Marc Todeschini ;
  • Formation professionnelle et apprentissage, auprès de la ministre du Travail : Clotilde Valter ;

Stop! Avez-vous suivi l’évolution de la formation professionnelle? La destruction en règle des outils de la formation profesionnelle depuis 4 ans? Moi oui!

  • Collectivités territoriales, auprès du ministre de l’aménagement du territoire : Estelle Grelier ;
  • Commerce, artisanat, consommation et économie sociale et solidaire, auprès du ministre de l’Économie : Martine Pinville ;

Voilà! Le Ministère du Commerce et de l’industrie est devenu le Secrétariat d’Etat au Commerce, à l’Artisanat, à la consommation et à l’économie solidaire… Grandiose! On, sent le « grand projet » pour la France.

  • Numérique, auprès du ministre de l’Économie : Axelle Lemaire ;
  • Ville, auprès du ministre de la Ville : Hélène Geoffroy ;

Stop ! Avez-vous trouvé la différence entre le Sec. d’Etat à la Ville et celui aux Collectivités Teritoriales?

  • Sports, auprès du ministre de la Ville : Thierry Braillard.

Une gigantesque farce? Tous les commentateurs de ce remaniement considèrent que Hollande a « fait du Hollande »: Donner l’impression à son extrême gauche qu’il leur redonne la parole, tout en conservant ses choix incertains pour se préserver l’avenir. On sait tous commence celà va finir! en une faillite monumentale. D’autant plus cataclysmique qu’il y met l’essentiel de son temps de cerveau!

C’est à se demander s’il ne faut pas considérer son comportement comme de la trahison économique. Un geste de terrorisme intellectuel qui tue la France aussi sûrement que ne l’ont fait les terroristes armés. Et s’il ne conviendrait pas d’appliquer la déchéance de nationalité à ce président par défaut qui a été élu par la grâce de la trahison des centristes… Et si l’on étendait la déchéance de nationalité à François Bayrou? Les deux François au pilori, tomatés en place publique!

2Kismokton? Comme toujours, de vous, de moi, de la France.

Réflexions sur la constitutionnalisation de l’Etat d’Urgence

GyrophareRéflexions sur la constitutionnalisation de l’Etat d’Urgence

Fog of War : Dans le brouillard des attentats du 13 novembre 2015, j’ai soulevé des questions sur la politique de sécurité de la France. Après avoir conspué le Gouvernement sur son amateurisme affiché en matière de sécurité, m’être interrogé sur la question de savoir si nous étions encore gouvernés, J’écrivais en Décembre mon inquiétude mais ma certitude face à la nécessité de décréter l’Etat d’Urgence (Etat d’Urgence ou Abus de Droit).

Depuis cet article, je n’ai pas eu le temps de revenir sur la situation, qui a évolué à une vitesse exceptionnelle. Ainsi, l’Etat d’Urgence s’est-il installé de manière évidente, le législateur l’ayant renouvelé pour 3 mois et manifestant clairement son intention de le maintenir.

Institutionalisation de l’Etat d’Urgence : A présent, l’Etat d’Urgence est en voie de s’institutionnaliser et de se constitutionnaliser. La proposition de loi du Gouvernement Valls sur l’Etat d’Urgence (loi dite de Protection de la Nation), qui a forcé le départ de Mme Taubira, est symptomatique de cette situation où les partis réputés démocratiques ont du mal à comprendre les enjeux réels qui se posent à la France.

En effet, le projet de Loi adopté en première lecture à l’Assemblée Nationale à l’issue d’un vote où les deux-tiers des députés ont préféré s’abstenir, est symptomatique du conflit entre la nécessité de défendre les libertés publiques et celle tout aussi forte de protéger la population civile et de donner au Gouvernement des moyens de lutte rapides et efficaces (perquisitions administratives, assignation à résidence…).

Pourtant il est envigeageable que ce projet de réforme constitutionnelle ne soit en définitive jamais adopté, tant la méthode employée par Hollande et son gouvernement est inadaptée.

Explication:

Un débat parlementaire tronqué: Le version finale du texte adopté, à 1h du matin, sur l’Etat d’Urgence, l’a été sans débats suffisants, sur la base d’un amendement gouvernemental rajouté après cloture du vote du texte de l’article 1, alors que la majorité des intervenants reconnaissait que cette nouvelle version imposée par le Gouvernement était déplorable en termes de préservation des droits et des libertés publiques.

Affaiblissement du contrôle parlementaire : Ainsi, alors qu’il est prévu que le Parlement se réunisse de plein droit et qu’il ait un contrôle permanent sur l’Etat d’Urgence, il lui a été retiré la possibilité de voter la censure du gouvernement, alors même que le gouvernement conserve le pouvoir dissoudre le parlement!

Cette situation est ubuesque et abérrante. Et l’on tremble à l’idée d’envisager l’usage que pourrait faire un gouvernement non-républicain, ayant des idées liberticides, d’un tel pouvoir. Décrêter l’Etat d’Urgence et ne jamais pouvoir être censuré par l’Assemblée Nationale. Autrement dit, ne plus avoir de comptes à rendre, tout en conservant l’apparence de la constitutionalité et donc du respect de la loi!

LE texte adopté en première lecture est donc celui-ci:

Après l’article 36 de la Constitution, il est inséré un article 36-1 ainsi rédigé :

« Art. 36-1. – L’état d’urgence est décrété en Conseil des ministres, sur tout ou partie du territoire de la République, soit en cas de péril imminent résultant d’atteintes graves à l’ordre public, soit en cas d’événements présentant, par leur nature et leur gravité, le caractère de calamité publique.

« La loi fixe les mesures de police administrative que les autorités civiles peuvent prendre pour prévenir ce péril ou faire face à ces événements.

« Pendant toute la durée de l’état d’urgence, le Parlement se réunit de plein droit.

« L’Assemblée nationale et le Sénat sont informés sans délai des mesures prises par le Gouvernement pendant l’état d’urgence. Ils peuvent requérir toute information complémentaire dans le cadre du contrôle et de l’évaluation de ces mesures. Les règlements des assemblées prévoient les conditions dans lesquelles le Parlement contrôle la mise en œuvre de l’état d’urgence.

« La prorogation de l’état d’urgence au delà de douze jours ne peut être autorisée que par la loi. Celle-ci en fixe la durée, qui ne peut excéder quatre mois. Cette prorogation peut être renouvelée dans les mêmes conditions. »

 

Un droit « Flou » : Autre critique de cette constitutionalisation de l’Etat d’Urgence: les conditions de déclenchement sont floues: un « Péril imminent résultant d’atteintes graves à l’ordre public », ou un « événement entraînant une calamité publique ».

En effet, le péril imminent résultant d’atteintes graves à l’ordre public n’est pas défini ni codifié dans la loi constitutionnelle. Or, l’Etat d’Urgence n’est pas déclenché par un « vote », ni par une constatation objective, mais par une décision gouvernementale décidée en Conseil des Ministres. Le seul contrôle possible serait, en référé, celui de la suspension-annulation du décret instaurant l’Etat d’Urgence, devant le Conseil d’Etat.

Mais quel serait le critère de contrôle du Conseil d’Etat?

La loi constitutionnelle attribuerait en effet un pouvoir discrétionnaire au Gouvernement pour décréter ou ne pas décréter l’Etat d’Urgence. Le seul contrôle serait celui du déclencheur, la situation du péril imminent résultant d’atteintes graves à l’ordre public, ou de la calamité publique.

Que serait un « péril imminent résultant d’atteintes graves à l’ordre public »? Ce critère n’est pas défini. Il est soumis à la sensibilité du Gouvernement, qui pourra y voir, au choix:

  • une situation de guerilla terroriste armée dans Paris,
  • une manifestation violente,
  • une situation insurrectionnelle contre l’ouverture d’un aéroport régional,
  • une situation de multiplication de fusillades dans la ville de Marseille,
  • le blocage d’infrastructures portuaires ou ferroviaires par des grévistes (Marseille) ou des étrangers en situation irrégulière (Calais),

Comme on le voit, la faiblesse de la définition permet de passer de la défense contre le terrorisme (armée ennemie de l’intérieur) à des situations de crime organisé, ou plus simplement à des revendications catégorielles.

Rappelons que des manifestations ont déjà été interdites à Paris pour des raisons d’ordre public. Notamment parce que la sécurité des manifestants n’était pas garantie. Quel sera désormais le droit opposable garanti aux opposants politiques ou aux revendications catégorielles légitimes? Il est légitime de craindre qu’un mauvais gouvernement, soucieux d’imposer ses vues par la force, fasse interdire toute expression dissidente. Laquelle expression dissidente sera, de fait, un trouble à l’ordre public. Mais la résistance à l’opression est, par définition, un trouble à l’ordre public. Ainsi, le seul critère du trouble à l’ordre public est-il insuffisant pour valider le recours à l’Etat d’urgence. Toute expression publique porte en elle une capacité de trouble à l’ordre public. Il faut impérativement que la loi constitutionnelle règle le curseur de la gravité de l’atteinte à l’ordre public.

Quand à l’imminense du péril, là encore, le critère reste flou, et permet de nombreuses interprétations extensives. Le péril imminent resulte-t’il d’une déclaration d’un opposant ou d’un acte concret constaté? La simple existence d’ennemis radicaux qui manifestent leur volonté de détruire la France suffit-elle à justifier la notion de péril imminent? On est frappé de voir à quel point ce rédactionnel est différent de celui utilisé pour la légitime défense (péril actuel). L’imminence du péril s’oppose à son caractère actuel.

Deuxième critère alternatif, l’événement créant une calamité publique. Là on approche d’une situation objective. Si ce n’est que la calamité publique peut être ressentie de plusieurs manières selon les gouvernements:

  • l’afflux massif d’immigrés
  • un accident ferroviaire ou aérien important
  • une catastrophe naturelle, touchant une population importante,
  • une vague d’attentats

La calamité publique n’étant pas définie, elle peut être de nature « sanglante », (mort d’hommes), ou économique. (crise de la vache folle, fermeture des centres d’approvisionnement en pétrole, …).

Faut-il vraiment donner les pleins pouvoirs à un gouvernement mal intentionné, sur la base de critères aussi flous? Je ne le pense pas. Je pense au rebours que le droit actuel peut suffir, sous réserve de légères améliorations pour assurer une effectivité des pouvoirs de police administrative ou judiciaire. Je pense qu’il est possible d’attribuer au Gouvernement des moyens d’action renforcés, sans pour autant tomber dans le risque de l’Etat d’Urgence. Mon article suivant l’explique.

Je pense surtout qu’il ne faut pas constitutionnaliser des droits ambigües et floues, qui pourraient être dévoyés à la première occasion par un gouvernement pétri de mauvaises intentions.

Mais en définitive, s’il faut vraiment constitutionnaliser ces droits, alors il est indispensable d’adopter une rédaction très stricte, éliminant toute ambiguïté, et prévoyant avec une précision milimétrée le périmètre d’intervention de l’Etat d’Urgence.

Afin que jamais plus l’Etat ne puisse se moquer de nos droits. De nous.

Ariel DAHAN
Pour 2Kismokton

Etat d’urgence ou abus de droit?

Etat d'UrgenceEtat d’urgence ou abus de droit?

Le gouvernement a déclaré l’Etat d’Urgence. Les parlementaires ont voté une période d’Etat d’Urgence de 3 mois. Des pouvoirs exceptionnels ont été donné aux services de police et à l’administration pour augmenter le niveau de sécurité face aux risques d’attentats.

Déviance autoritaire? Depuis 15 jours, la plupart des interventions politiques insiste sur le risque de déviance autoritaire, lié par l’Etat d’urgence. Faut-il avoir peur de ce risque de déviance autoritaire?

Un outil indispensable: Il ne faut aucun doute que le recours à l’Etat d’urgence a été un outil indispensable pour réagir à une vague d’attentats d’une violence et d’un caractère nettement inédits en France.

Plus de 2000 perquisitions ont été accomplies en 15 jours, essentiellement auprès des personnes fichées « S ». Un nombre phénoménal d’armes a été découvert pendant ces perquisitions. Plus de 200 assignations à résidence ont été ordonnées. Plus de 20 gardes à vues ont été prolongées en détention provisoire. C’est bien la preuve que les services d’enquête avaient bien accès à un niveau d’information donné, qui leur a permis de lancer les perquisitions, dès qu’ils ont été placés hors contrôle judiciaire.

Moyens compatibles avec l’Etat de Droit? La vrai question qu’il reste à poser, et qui n’est pas assumée par la classe politique, est de savoir si les moyens donnés aux services d’enquête aujourd’hui ne peuvent pas être compatibles avec un état de droit normal. Autrement dit s’il est bien nécessaire de rester dans un régime d’Etat d’Urgence, dans une situation pré-électorale où l’inquiétude est de laisser les clefs d’un régime potentiellement autoritaire à un groupe politique qui ne brille pas par son appétance démocratique. Car si l’Etat d’Urgence sous contrôle socialiste ou républicain n’inquiète pas spécifiquement les juristes, un Etat d’Urgence sous contrôle Front National inquiète fortement, pour des raisons historiques.

Aussi il paraît légitime d’envisager une modification durable du droit commun, pour retourner rapidement au droit commun.

Une longue histoire d’attentats: En définitive, il me semble important de s’interroger sur la question de savoir pourquoi la France ne s’est pas préparée à ce risque, qui n’est pourtant pas inédit dans le monde. Celà fait 3 ans que Mohammed MERAH a initié le terrorisme islamique. François Hollande a été élu dans les remulgues de l’enquête judiciaire consécutives à l’affaire MERAH. Et les exemples récents d’attentats commis par des groupes islamiques depuis le 11 septembre 2001, est élloquent: Madrid le 11 mars 2004, Londres les 7 et 22 juillet 2005, Oslo le 22 juillet 2011, Paris le 2 novembre 2011 (incendie de Charlie Hebdo), Toulouse/Montauban le 11 mars 2012, Algérie le 17 janvier 2013, Boston le 15 avril 2013, Kenya le 22 septembre 2013 (centre commercial), Bruxelles le 24 mai 2014, Paris les 7/9 janvier 2015, Kenya le 2 avril 2015 (université), sans parler des attentats récurents dans les pays islamiques, montraient bien que la mouvance du terrorisme islamique avait changé de méthode, et affichait clairement une volonté de destruction religieuse et suicidaire. Que l’Etat français ne s’y soit pas sensibilisé alors même que nous subissons des attentats depuis plus de 35 ans: attentats de la Rue Copernic (3/10/1980), de la Rue Marbeuf (magazine El Watan) (22 avril 1982), de la Rue des Rosiers (9/08/1982), du lycée Carnot (17/09/1982), d’Orly (15 juillet 1983), Au Palais des Congrès de Marseilles (30/09/1983), Aux Champs Elysées, galerie du Claridge (3/02/1986), et Galerie POint Show (20/03/1986), Poste de l’Hotel de Ville, (8/09/1986), au Pub Renault (14/09/1986), à la Préfecture de POlice, (15/09/1986), Rue de Rennes (17/09/1986), puis 8 attentats à Paris de juillet à octobre 1995, Station RER B St Michel (25/7/1995), Place Charles de Gaulle (17/08), Ligne TGV (26/08), marché parisien (3/09), Ecole juive de Villeurbanne (7/09), Avenue d’Italie (6/10) et RER C (17/10), RER Port Royal (3/12/1996), soit plus de 20 attentats commis sur le territoire français revendiqués par des groupes islamistes.

Mémoire: Que notre pays, population et gouvernements, ait perdu la mémoire des faits est dramatique!

 

Influence des échéances électorales : M’est avis que le premier tour des élections régionales, ce dimanche 6 décembre, va très fortement changer la compréhension politique de la situation. Et que la perspective des présidentielles de mai 2017 va fortement influencer le débat.

Car un Etat d’Urgence mal utilisé permet au gouvernement de jouer de l’abus de droit et du détournement de procédure en permanence.

Et là, on ne se moque plus!

Sommes nous encore gouvernés? COP21 et transports parisiens

GrenouilleSommes nous encore gouvernés?


On pourrait en douter au regard des prises de position contradictoires que nous ont donnés nos édiles en ce qui concerne la circulation en Île de France pendant la « COP21 ».

Gouverner c’est prévoir disait Emile de Girardin
En matière de prévision, celà fait quelques mois que le parisien moyen, qui prends son véhicule le matin pour travailler, s’interroge sur le dispositif sécuritaire pendant le temps de la COP21. Car nul ne doutait sérieusement que Paris serait soumis à un blocage anthologique, tant des axes routiers que des transports en commun.

Mais lorsque le dispositif a été rendu public, dans l’immédiateté de l’après 13 novembre 2015, il n’a pas tenu compte du risque accru d’attentats. Or, il paraissait évident à quiconque s’intéresse un peu à la sécurité que Paris serait en situation d’alerte sécuritaire maximale. La France est en effet sous plan Vigipirate le plus élevé depuis plusieurs années. Renforcé encore depuis les attentats du 11 janvier 2015. Et Paris n’échappe pas à la règle, puisqu’elle concentre les cibles politiques et civiles potentielles des terroristes du monde entier.
Qu’il me soit donc permis de m’interoger sur la pertinence de tenir la 21ème Conférence des Parties, fameuse « COP 21 » à Paris, zone surchargée, qui concentre les plus grandes difficultés de transport de France, voire d’Europe, et qui représente la zone économique et la zone d’emploi la plus grande d’Europe!

Il est évident que tenir une telle conférence en Île de France expose les organisateurs à un cauchemard sécuritaire, ainsi qu’à un cauchemard pour les usagers des transports. D’autant que Anne Hidalgo, notre Maire de Paris, s’ingénue à rendre la circulation routière encore plus improbable, afin de complaire à l’idéologie dominante des privilégiés écolo-gauchistes boboïdeux qui habitent en centre ville et occupent des postes de fonction publique en col blanc! (comprenez des parasites inutiles).

Aussi, tenir la COP21 au Bourget est peut-être une jolie idée politique, mais elle relève d’une absence définitive de vision pragmatique. Il aurait bien mieux vallu tenir la COP21 dans une ville de province bien desservie en autoroutes, aéroports et centres de congrès. Deauville eut été une très donne solution, qui aurait permis de loger les délégations, et de les recevoir sans mettre en péril la zone économique la plus dynamique d’europe!

Effet des attentats:
Cette situation de blocage géographique, déjà connue avant le 13 novembre, est encore plus prégnante dans la logique sécuritaire d’un pays en état de crise, qui a voté les pouvoirs à l’exécutif pour répondre à un danger terroriste prévu et prévisible mais que ce gouvernement avait décidé de négliger depuis 2008 et les ignobles assasinats commis par Mohammed MERAH. François Hollande a hérité d’une situation nouvelle, bien documentée par les services de renseignement, contre laquelle il n’a pas exprimé la moindre volonté de lutte. Jusqu’à ce qu’il y soit contraint le 13 novembre, lorsque les terroristes se sont fait exploser au Stade de France, à proximité relative de sa triste personne. Juste retour de manivelle et enseignement majeur pour quiquonque déciderait encore d’ignorer les menaces sécuritaires.

Gouverner, c’est choisir, selon Duc Gaston de Lévis.
Le plan de crise tel qu’il a été rendu public par le MInistre de l’Intérieur et le Ministre de l’Ecologie et des Transports, co-organisatrice joyeuse de la COP21, est-il extraordinaire d’ingénuité et de fatuité! Ce plan de crise consiste à ne rien changer du plan initial prévu, mais d’imposer deux journées « sans voiture » dans toute l’Ile de France, en gelant les voies d’accès au centre de Paris depuis l’A1, l’A13 et l’A14, ainsi qu’en gelant les voies sur berges, dernière voie rapide accessible aux secours!

Leur logique est donc d’imposer aux convois diplomatiques et à leurs escortes un long parcours routier dans les rues parisiennes, soit jusqu’à l’Helliport pour les délégations les plus nanties, soit jusqu’aux autoroutes amenant au Bourget. Avec l’intervention de 9000 policiers et militaires venus bloquer les intersections tous les 100 mètres!

Alors qu’il eut été certainement plus facile d’imposer à toutes les délégations un transport héliporté depuis le centre de Paris, en transformant l’esplanade des Invalides en héliport temporaire, ce qui aurait eu des conséquences bien moindres sur la circulation en Ile de France.

Ce d’autant plus que nos ministres ont eu la merveilleuse idée de décréter Dimanche et Lundi journée de gratuité des transports en commun, pour inciter les franciliens à abandonner leurs véhicules! Quelle riche idée, lorsqu’on sait que:
– Les réseaux de transport public sont saturés en temps ordinaire
– Les réseaux de transport public sont une cible naturelle évidente pour les terroristes, et n’ont aucun moyen de sécurisation de leurs accès.

Il y a pourtant des évidences qui crèves les yeux!

L’art de gouverner n’a produit que des monstres. Saint-Just.
Le paroxisme de l’inconséquence a été atteint lorsque le Préfet de Police de Paris a réagit, très naturellement, aux affirmations abérantes des ministres, en demandant aux franciliens de s’abstenir de prendre les transports en commun!
Officiellement pour éviter de les saturer sous l’afflux d’un volume anormal de passagers.
Officieusement parce qu’il a rapidement pris conscience du risque terroriste, alors même que nous sommes toujours en état d’alerte maximale et que l’essentiel des forces de police seront affectés à la décoration des carrefours pour regarder paser les délégations!

Un impôt d’un nouveau genre:
Que faut-il comprendre de ces affirmations contradictoires? Venir travailler? Ne pas travailler? Perdre une ou deux journées de travail? Des « congés forcés ». Autrement dit un nouvel impôt. Une mesure d’effet équivalent à un impôt sur le revenu, puisque ne pas venir travailler revient à perdre 1/21ème de sa rémunération mensuelle. Cette journée se compensera pour la plupart des salariés en RTT ou en heures de récupérations. Ou en perte de journée de travail.

2kismokton?
Qui pourrait en douter? Le dindon, c’est toujours nous. Vous, électeurs, à la veille des élections régionales. Moi. Nous tous. Si la gauche avait décidé de favoriser la monté du Front National, elle n’aurait pas mieux fait!

Si vous partagez mon analyse et mon exaspération, faites passer…

Ariel DAHAN

Amateurisme du gouvernement en matière de sécurité

Hollande, Cazeneuve, Valls (et Taubira cachée) se pressent pour communiquer sur le lieux de l'attentat au Bataclan
Hollande, Cazeneuve, Valls (et Taubira cachée) se pressent pour communiquer sur le lieux de l’attentat au Bataclan. Source Le Monde

 

Inquiétude: J’écrivais ailleurs sur Facebook mon inquiétude de voir que notre gouvernement, dans ses composantes les plus importantes (Président, 1er Ministre, Ministre de l’Intérieur, Garde des Sceaux) s’étaient exposés dangereusement sur le site du Bataclan le soir de l’attentat, vers 1h du matin, pour tenir une conférence de presse, au lieu de tenir cette conférence de presse depuis un lieu sécurisé de l’Elysée, de Matignon ou de la Place Beauvau.

VIP En effet, la présence de ces « VIP » sur les lieux d’un attentat, en pleine opération de police, et alors même que les secours sont en train d’intervenir et de procurer leurs soins aux victimes a évidemment compliqué la tache des services d’urgence, secours aux victimes et police judiciaire ou antiterrorisme.
Ainsi, sur le site du Bataclan, au moins 5 convois sécurisés sont arrivés. Rappelons qu’une escorte minimale pour un VIP comporte 3 véhicules et deux motards. Soit, en considérant que F. Hollande se soit contenté d’une escorte simple, 15 voitures et 10 motos, dans une rue encombrée de victimes, de véhicules d’intervention, de presse, et de badauds.

Brouillard de Guerre: Autant dire que la présence de ces politiques sur le terrain, dans le temps incertain de la « brume de guerre », a considérablement retardé à la fois les secours aux victimes, et les investigations, pour permettre une sécurisation suffisante des lieux à fin de médiatisation politicienne.
D’autant plus que François Hollande venait d’échapper par erreur à l’attentat du Stade de France, où il est loisible de considérer qu’il était potentiellement visé. Si les terroristes avaient voulu atteindre le Président au Stade de France, il semble que le niveau de sécurité mis en place ne l’aurait pas empêché.

Informations tirés de l’attaque de Saint Denis: La réalité présentée par F.Moulins, procureur de Paris, est encore très différente. On apprends en effet hier, après lecture des informations de gélocalisation des téléphones des terroriste, que le dernier d’entre eux, tué à Saint Denis, était revenu sur les lieux de l’attentat du Bataclan, jusqu’à minuit 1/2 le soir même.

Risque de sur-attentat: Il aurait tout aussi bien pu commettre un sur-attentat, une réplique, au pire moment, lorsque le gouvernement en son entier se trouvait présent sur place! Il s’en est fallu de l’épaisseur d’un mystère pour que ce scénario d’horreur institutionnelle intervienne.

Logique sécuritaire : La logique sécuritaire aurait voulu que le Président et le Gouvernement se mette à l’abri, pour ne laisser que le Préfet de Police et le Procureur en communication sur le terrain.
Ce retrait s’imposait sur le plan de la sécurité.
Il aurait été logique sur le plan de l’organisation des secours.

Amateurisme gouvernemental : De toute évidence, notre gouvernement n’était pas prêt à gouverner, ce jour là. De toute évidence, comme le soutiens N.Dupont-Aignant, la France n’était pas gouvernée.
Nous jouons avec un gouvernement qui pratique l’amateurisme, dans un combat de professionnels. Il est étonnant que la France ne subisse pas plus de casse!

2kismokton? Mon avis est clair. C’est du peuple que ce gouvernement se joue!

Art – quand la commande publique cherche la controverse

Christmass Tree de Paul McCarthy, photographie de OMG http://www.omgblog.com/2014/10/omg_artist_paul_mccarthy_erect.php

Christmass Tree de Paul McCarthy, photographie de OMG http://www.omgblog.com/2014/10/omg_artist_paul_mccarthy_erect.php

La politique publique en matière d’art contemporain joue régulièrement avec la controverse scatologique. Un observateur extérieur pourrait croire que le critère essentiel de la commande publique d’art contemporain est devenu sa capacité de subversivité – subversivité sexuelle, scatologique, mémorielle – tout est bon pour bousculer le bourgeois, du moment que la subversivité vient du côté gauche de l’échiquier. Car n’en doutez pas, une commande publique de droite qui présenterait un caractère subversif pro bon-ton serait très certainement plus honnie que ne l’est aujourd’hui la commande publique subversive de gauche.

Le « Green Tree » de Paul McCarthy en est un exemple très actuel, et la polémique qui s’en est suivie, (coups donnés à l’artiste, dégonflage de son oeuvre) symptomatique d’une société déchirée.

A l’occasion de la FIAC et concomittament aux travaux d’embellissement de Paris pour les décorations de Noël, la Ville de Paris a autorisé l’installation sur la Place Vendôme, à un artiste connu pour sa philosophie subversive sexuelle et scatologique, d’un « sapin de noël » revisité.

Le projet s’appelle « Green Tree », arbre vert.

Il consiste en une bâche vert-sapin glonflée, qui prends une forme tronconique, pointue, qui pourrait faire penser à un Sapin de Noël dessiné par un ivrogne au gros marqueur vert. On n’est pas dans la finesse du trait. On est très loin aussi du « Tannenbaum »…

Une commande publique immonde de plus me dirriez-vous, tant nous sommes habitués au gachis de la commande publique en matière artistique. Mais précisément, depuis Jack Lang, plus l’art est laid, et plus il est artistique. Il faut l’accepter. La FIAC fait son beurre sur cette ambiguïté visuelle qui consiste à tordre le nez du bourgeois pour lui faire acheter ce qu’il trouve le plus immonde. Effort commercial remarquable.

Mais en matière de commande publique, depuis les Colonnes de Burren, on ne peut plus s’étonner de rien… Alors un Sapin Glonflable… Pourquoi pas? On a vu plus con!

Regard subversif : Mais c’est que précisément, un regard un peu plus instruit sur l’objet éclaire d’un jour nouveau la réalité subversive de ce projet. Loin d’être un Sapin de Noël, dont il n’a aucune des proportions aletières, il ressemble à s’y méprendre à un objet que seuls certains d’entre nous connaissent ; le « plug annal », sex-toy d’auto-satisfaction annale, qu’on peut trouver dans tous les bons sites de vente de produits du même genre.

La comparaison des photographies est édifiante… Mêmes proportions, même forme symbolique dédiée à l’élargissement progressif…

PlugAnnalSexToy

Faut-il vraiment accepter du denier public qu’il joue avec les nerfs du public? Certes non. Je n’aurais rien eu à dire si nous avions eu affaire à une commande privée. Mais la FIAC est une Foire Internationale, qui conserve une part importante d’aspect public. Et surtout, l’« oeuvre » était exposée sur la Place Vendôme. Symbole de notre Justice et de notre Luxe. Un beau bras d’honneur à nos symboles en réalité… !

Entendons nous bien:

Sex-Toys: Je n’ai rien contre les sextoys. Certains de mes amis en vendent. D’autres y ont recours. C’est très bien. Et je n’ai rien de public contre Mc Carthy. Certains de mes amis adorrent. D’autres détestent et c’est aussi bien. Mais je refuse qu’on m’impose une oeuvre d’art volontairement subversive, en dévoyant la symbolique familliale du Sapin de Noël.

Violence sur artistes: Je condamne également les violences faites sur l’artiste, qui n’est que dans son rôle d’artiste. Le responsable de cette oeuvre n’est pas tant l’artiste lui-même que son commanditaire, commande publique, la FIAC, ou la Ville de Paris, qui a autorisé son installation en place publique!

Destruction d’oeuvres : Je condamne tout autant les autodafés imposés, et les destructions d’oeuvres d’art (encore qu’en l’occurence, c’est plus un sabotage du système de gonflage que la destruction de l’oeuvre en elle-même). La liberté de parole passe par la liberté d’expression artistique. Il ne faut pas confondre « commande publique » avec « art public ».

La commande publique, il y a encore un siècle, était une commande inspirée, qui élevait le spectateur. Elle visait à démontrer un but politique. Elle appuyait le pouvoir dominant par l’idée qu’elle en donnait (faste, vertu, force… selon les époques). Des fresques monumentales agiographiques aux pièces de théatre, la commande publique a créé la France glorieuse de Louis XIV. Elle a assis la France révolutionnaire, tout comme la France impériale. On peut considérer la commande publique comme « pompeuse », convenue ou « officielle ». C’est précisément son rôle : elle stimule la concurrence et permet à des auteurs de présenter des chefs d’oeuvre qui n’auraient pas eu leur chance s’il ne s’était agit que de la commande privée.  Ergo – la commande publique doit suivre la logique de sa politique gouvernementale.

Quelle logique politique s’induit d’un plug annal? La dilatation annale, avec ou sans joie solitaire, et rien d’autre. Volonté inconsciente de nos ministres de nous montrer jusqu’à quelles extrémités fiscales nous devons nous préparer?

Tas de merde géante offert par McCarthy à Hong-Kong. Alors, heureux?

Tas de merde géante offert par McCarthy à Hong-Kong. Alors, heureux?

Enfin, dans notre malheur, nous avons évité le pire : le tas de merde signé du même Mc Carthy…

Alors ! Heureuse ?

La connerie de nos ministres est sans borne. La capacité subversive des artistes également.

 

Ariel DAHAN,

2kismokton

Otages en Algérie : Faut-il avoir peur du néocolonialisme ou de l’incompétence?

Otages en Algérie : Faut-il avoir peur du néocolonialisme ou de l’incompétence?

La France est encore une fois en proie à la difficulté d’appréhender la résolution des conflits hors de son territoire, et à la cruelle désilusion des promesses de gouvernements incompétents.

Des occidentaux ont été capturés, dont des français, par l’AQMI en Algérie, en réaction à l’intervention française au Mali. Situation prévisible, qui prouve deux choses:

  1. que le gouvernement Algérien n’est pas un gouvernement « fort ».
  2. que la réaction militaire pour libérer le Mali fait mal à AQMI.

La France a pris le parti de laisser l’Algérie s’occuper de la prise d’otages et de l’intervention militaire, plutôt que d’intervenir, soit diplomatiquement soit tactiquement, ou à tout le moins d’avoir un oeil et un pied dans l’opération. Au nom de lutte contre le néocolonialisme! Là où tout autre pays aurait exigé d’avoir un contrôle minimum du dossier, la France a décidé de laisser l’opération aux seules mains de l’Algérie, qui a pourtant largement prouvé son incompétence en matière de prise d’otages, que ce soit à bord d’un avion ou à terre.

Le résultat fut éclatant de prévisibilité : plus d’otages morts du fait de l’intervention gouvernementale que d’otages libérés. Il faut dire que le choix de tirer sur le convoi qui déplaçait les otages était une idée de génie! De mauvais génie, plutôt. de Djinn stagiaire devrais-je dire!

Plus de 34 otages auraient été tués dans l’affrontement, après l’attaque du convoi par l’armée à l’arme lourde et à l’avion de combat! Pas précisemment le type d’intervention qu’on pouvait penser adéquat!

Un otage irlandais qui a réussi à s’échapper pendant l’intervention, parcequ’il se situait dans la seule voiture non-visée par les tirs gouvernementaux, a raconté que les otages portaient tous des ceintures d’explosif.

 Mais les ministres français viennent affirmer la main sur le coeur que l’Algérie étant un pays souverain, ils n’ont aucune raison d’intervenir, pour ne pas donner dans le régistre néocolonialiste!

Voire!

Car l’histoire a montré que l’Algérie, confrontée aux prises d’otages, avait recours aux méthodes inefficaces des gouvernements « autoritaires », confondant force et précipitation. On se rappellera le fiasco de l’intervention des services anti-terroriste algériens lors du détournement du vol AirFrance AF8969 du 24/26 décembre 1994, où les erreurs décisionnelles algériennes ont entraîné la mort de au moins deux otages, alors que le gouvernement français avait obtenu l’accord des preneurs d’otage pour la libération de 64 otages! Les familles de Bui Giang To, diplomate vietnamien, et de Yannick Beugnet, attaché à l’ambassade de France, s’en  souviendront longtemps! Ces deux victimes auraient pu être évitées alors, si l’Algérie avait accepté de laisser la main au GIGN français. Mais effectivement l’Algérie est un état souverain. A ce titre elle a le droit de faire des erreurs, et de les revendiquer politiquement.

Mais la France est aussi un état souverain. Et à ce titre le gouvernement français a le droit de revendiquer un minimum de précautions pour ses ressortissants.

Il est temps que la repentance postdécolonisation se finisse et que la France accepte de reprendre son rôle diplomatique avec ses anciens départements!

Sinon, a quoi sert-il d’être français?

Réduction des fonctionnaires: une communication basée sur le mensonge onthologique du gouvernement

Depuis une semaine, la communication officielle du gouvernement est honteusement adamante sur le fait qu’il n’y aura pas de réduction de postes de fonctionnaires.

François Hollande affirmait, la main sur le coeur, en off du sommet de Rio, qu’il aurait été au courant d’un tel projets’il existait !

Son premier ministre, Jean-Marc Ayrault, entonnait un refrain identique, et les services de communication du gouvernement ironisaient sur le mode de l’impossibilité d’une telle mesure.

Et pourtant, les informations officielles sont tombées, et le plan de réduction des déficits passera bien par une réduction des effectifs dans les ministères et les administrations « non-prioritaires ».

Faut-il que Hollande ait peur de la rue, pour avoir menti à ce point, et de manière aussi ouverte, à peine un mois après avoir été élu!

2kismokton!
Si la réduction des déficits était compatible avec une augmentation des effectifs, celà se serait sû!

A quoi sert Valérie Trierweiller? (2)

Je m’interrogeais il y a quelques lignes sur l’utilité publique de cette femme étrange qu’est la concubine du chef de l’Etat.

– Ni tout à fait la maîtresse (celle qu’on ne connaît pas, cette « connaissance »qu’on perd en epectase, celle qui provoque des accidents à l’heure du laîtier ou qui met au monde des enfants aux frais de la princesse républicaine),
– Ni tout à fait la femme (légitime) du chef de l’Etat (celle qu’on présente, qui a un statut, qui est invitée officiellement, qui est présentée aux hôtes royaux – rappelez-vous le Roi du Maroc qualifiant Mme Mitterrand d’épouse morganatique… et imaginez ce qu’il dirait aujourd’hui –

Légalement, elle n’est pas supposée être protégée par les services de sécurité, n’étant pas de la famille du chef de l’Etat.
Pratiquement, elle émarge sur la liste civile du Chef de l’Etat avec un sens de l’a-propos étonnant (un joli cabinet politique bien établi, 4 à 6 conseillers) pour permettre à cette femme de gauche de continuer à mener son métier de journaliste en toute indépendance (ben voyons!).

Pratiquement … son intervention médiatique est déjà cacophonique. Avec le tweet qu’elle a envoyé à Olivier Falorni, le député de la 1ère Circonscription de La Rochelle, qui était membre du PS jusqu’à il y a à peine 4 jours, et qui a été lourdé avec pertes et fracas par Jean-Marc Ayrault pour laisser sa place à Ségolène Royal, en toute confraternité socialiste.

Bref, le jour même où le ban et l’arrière-ban socialiste venait affirmer haut et fort son soutiens inconditionnel à Ségolène, voici le tweet que recevait Olivier Falorni, de Valérie Trierweiller:

Courage à Olivier Falorni qui n’a pas démérité, qui se bat aux côtés des rochelais depuis tant d’ années dans un engagement désintéressé.

On n’avait jamais autant rigolé depuis la dissolution de l’Assemblée Nationale par Jacques Chirac ! ! ! ! 🙂

Car comment interpréter cette intervention autrement que comme la preuve absolue de ce que la parole officielle de François Hollande ne vaut pas plus qu’une roupie de sansonnet?
– Voilà un gars (Hollande) qui s’est battu contre son ex (Ségo).
– Un gars qui a perdu deux fois contre elle, aux primaires.
– Un gars qui a réussi là où elle a échoué (battre Sarkozy, mais en s’y mettant à 8 contre 1)
– Un gars qui, pour avoir la paix politique et neutraliser son ennemi interne (Ségolène Royal) lui promet la Présidence de l’Assemblée Nationale. Pas moins.

Oui mais voilà, encore faut-il que Ségolène Royal soit élue députée. Manque de bol, elle a renoncé à être députée dans les Deux-Sèvres, son département naturel. Qu’à celà ne tienne. On lui trouve un poste tout chaud dans une ville réputé acquise à la gauche : La Rochelle. Inclue dans la Région Poitou-Charente que préside la Ségolène.

Oui mais voilà que le député sortant, Olivier Falorni, ne veut pas céder sa place. Et qu’en dépit des injonctions du Premier Ministre, du soutien formalisé du Président de la République, de l’appui d’une ministre mi-Coucou mi-Bernard-l’Hermitte, et de la Première Secrétaire du PS, il se maintien au second tour, avec l’appui déclaré de toute la droite!

Alors dans ces conditions, que diable vient faire ce tweet de la rivale domestique de Ségolène Royal?

Pardi, tout simplement rétablir la réalité politique: A savoir que ni le PS ni Hollande ni le Front de Gauche ne souhaitent réellement donner le perchoir à Ségolène Royal. Maintenant qu’elle est désactivée politiquement, il est utile de faire connaître la position « intime » du patron des gauchistes.

Par la voix de sa régulière du moment. J’ai nommé Valérie Trierweiller.

Au moins son rôle est-il désormais bien éclairci.
Elle sert de contre-porte-parole du Gouvernement dans ses rapports avec le Parlement!

2kismokton? De toi, peuple. Toujours!
Réveilles-toi!