Politique du logement : une politique de Gribouille

Politique du logement: une politique de Gribouile!

La politique du logement mise en place par le gouvernemant Ayrault et Cécile Duflot ressemble à s’y méprendre à une politique de Gribouille:

  • Annulation de la loi sur l’augmentation de 30% des droits à contruire
  • Prévision incantatoire de 50.000 nouveaux logements

Le projet de loi évoqué par Cédcile DUFLOT pour lutter contre la pénurie, essentiellement en Ile-de-France, prévoit la cession de 930 terrains du patrimoine de l’Etat. Dont 350 en région parisienne. Soit une moyenne de 54 logements par terrain, là où l’on sait pertinament que la moyenne de logements par terrain en région parisienne atteind difficilement les 30 logements, ce qui est déjà considérable (30 logements, signifiant des immeubles de 8 étages ayant en moyenne 4 appartements par pallier, ce qui est loin d’être la norme francilienne, ne serait-ce que pour des questions de hauteur et de droit à construire, précisément).

A Paris, on évoque 59 hectares de terrains cessibles identifiés, qui, pour le ministre du logement, représenteraient 8050 logements.

Calcul : 1 Ha = 10.000 m2. Soit une surface constructible de 59.000 m2.
Or, le plan d’occupation des sols prévoit un COS de 3. Soit pour 1m2 au sol, 3m2 autorisés en construction, surface incluant les oeuvres brutes.
Soit 177.000 m2 de surface habitable.
Soit 2.212 logements de 80m2 (norme pour un logement familial de 4 personnes).

Pour y faire tenir 8050 logements, il faut construire des logements de … 22 m2!

Des studios! Voilà ce que propose Cécile DUFLOT pour lutter contre la pénurie de logements : créer 8050 studios de 22 m2!

Abrogation de la loi sur les droits à construire : Alors que la loi votée l’an passé par le gouvernement Fillon aurait permis d’augmenter de 30% les droits à construire partout en France, y compris en Ile-de-France, ce qui, en passant le COS de 3 à 4, aurait permis à l’initiative privée de multiplier d’1/3 la surface constructible actuelle.

Soyons honêtes, tous les immeubles n’auraient pas été surélevés de 2 étages. Mais les promoteurs auraient pu augmenter leurs projets d’un ou deux étages sociaux, ou, dans une logique de réhabilitation, rajouter un étage aux immeubles collectifs déjà existants.

Et là, soyez certains que les 50.000 logements auraient largement été atteints, puisqu’il a été prouvé que l’initiative privée a permis de créer 100.000 logements!

Car la difficulté pour créer des logements, ce n’est pas le financement, ni la vente. C’est bien le foncier, devenu trop cher car introuvable, ou devenu trop compliqué à construire en raison des règles d’urbanisme qui, le plus souvent, ne servent qu’à préserver une vue.

Jouer les méchantes :Cécile Duflot peut toujours jouer les méchantes en durcissant les obligations des communes de +50.000 habitants, qui doivent augmenter le seul de logements sociaux à 25% en 2025, ou subir des pénalités multipliées par 5, mais si aucun terrain n’existe, on ne voit pas bien comment les logements sortiront de terre! Sauf à faire des hôtels-cabine et à appeler celà des logements. Après tout, le gouvernement Ayrault essaye bien de nous faire passer 8050 studios pour des « logements ».

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Comme d’habitude : du peuple.

 

Politique, construction et logements sociaux : La politique du PS : De l’incantation à la mythologie!

Le PS a t’il une réelle politique de construction des logements sociaux? Ou est-ce uniquement un sujet de débat incantatoire pour fustiger les méchantes villes riches de droite qui ne créent pas de logements?

Pourquoi le PS a-t’il vôté l’abrogation de la loi du 20 mars 2012 sur l’augmentation des droits à construire? Cette décision est typique de cette politique d’insécurité législative qui éloigne définitivement l’entreprise privée de tout investissement à long terme.

Il fût un temps où tous les immeubles avaient leur part de logement social : la loge de la gardienne, les chambres de bonnes, petits logements sociaux, mais logements sociaux tout de même, qui permettaient une réelle mixité sociale.

Depuis les années 90, les chambres de bonne sont devenues appartements bo-bos, les loges de gardienne sont devenues appartements branchés, et l’habitat social financé sur fonds privés a reculé comme peau de chagrin. Ne restait que le financement public. Les HLM carcéraux à haute concentration, les ILM et autres « Appartements de la Ville » destinés aux privilégiés de certaines fonctions publiques.

Sais-t’on que les appartements parisiens de l’AP-HP (le plus grand propriétaire de logements sociaux parisien) sont destinés aux patrons de services, aux cadres de direction? Que des médecins s’installent en libéral et conservent une vacation hospitalière pour se maintenir dans un 6 pièce de 200 m2 alloué par l’AP-HP? Que des Directeurs d’Hôpitaux, des DRH, des cadres financiers sont logés dans des appartements au-delà des standards d’attribution sociale?
Et que par ailleurs, les infirmières célibataires travaillant au centre de Paris n’ont pas accès aux logements sociaux de l’AP-HP ?

2kismokon!
Il y a quelque chose de pourri au Royaume du Logement Social!

Donc, pour pouvoir financer du logement social, la droite a eu l’idée en 2000 d’imposer un objectif impératif de construction de 20% de logements sociaux aux communes, d’ici à 2020. Avec une pénalité financière pour les plus réticentes. Et contrairement à toutes attentes, ce ne furent pas les villes les plus riches qui furent les plus réticentes.

La plupart des villes a imposé à tous les projets de promotion immobilière privé un quota de 20% de logements sociaux dans ses constructions. Manière astucieuse et élégante de faire financer le coût des logement sociaux par les promoteurs immobiliers, donc par les « riches » propriétaires in-fine.
De la sorte, la loi SRU a permis de réaliser 575.000 logements sociaux en 5 ans, soit 115.000 logements sociaux par an, un record depuis la libération de Paris. C’est aisni que Montreuil, championne du logement social, n’a quasiment pas financé ses logements puisqu’elle a soumis tous les permis de construire à cette obligation de mixité sociale.

Mais les meilleures idées ont leur limite. Outre l’augmentation phénoménale du coût du foncier, les promoteurs immobiliers ne trouvent plus de terrain à bâtir. Raison pour laquelle gouvernement Sarkozy/Fillon a voté le 20 mars 2012 une loi portant augmentation des droits à construire pour faciliter l’agrandissement des logements existants ou la création de nouveaux logements. Pas moins de 30% de droits à construire venaient d’être libérés par la simple volonté politique!

Loi très utile pour permettre à des villes en limite de densité légale de continuer à construire, dont pour partie du logement social. Et qui fut saluée par les investisseurs comme un signal d’incitation à la construction. Un plus en période de crise économique.

Hélas, ce qui fut fait par la Droite doit être défait par la Gauche, même si la construction était vertueuse. Telle est la nouvelle loi imposée par le Président Normal.
Ainsi, aussitôt en poste, la merveilleuse ministre du logement Cécile Duflot s’est prononcée en faveur de l’abrogation de cette loi.

Et le 5 juillet, la Commission des Affaires Economiques du Sénat a voté en faveur de l’abrogation de la loi.

C’est ce qui se passe quand un pays n’a plus de contre-pouvoirs : La 2ème chambre, supposée être la plus réflêchie, se met à hurler avec les loups.

Adieu les droits à construire. Il faudra m’expliquer où l’on peut prendre du foncier dans des villes archi-construites!

Mais ce n’est pas tout! Non content d’avoir une politique de gribouille, voilà que ces farauds se jouent donneurs de leçon, et envisagent de quintupler la pénalité financière imposée aux villes. Rien que ça!

Pourquoi pas! Ils ont raison! Les dépenses des villes, ce n’est pas de la dépense publique, dans leur budget.
Ah bon? Pourtant c’est bien nous qu’on paye?

Quand le dogmatisme montre ses limites, on voit très vite les crocs de la pensée magique du PS. Par la simple volonté politique, 30% de capacité à construire viennent d’être détruites.

2kismokton!