Scandale sanitaire dans les piscines municipales de Paris ?

Mis en avant

Les piscines municipales de Paris sont-elles propres? On peut légitimement en douter.

Je reviens à l’instant d’une virée médico-sanitaire à la piscine Keller (15ème Ardt, près de Beaugrenelle). Population boboïsée comme il faut, Piscine olympique. 6 lignes de 50 m. Jauge de 350 personnes dans l’eau. Vestiaires dimensionnés en conséquence pour accueillir tout ce monde. En théorie.

MAIS … la moitié des vestiaires est fermée, prétendument en nettoyage. (la même barrière depuis le déconfinement des piscines). Nous étions pourtant plus de 180 dans l’eau….

Surtout la moitié des vestiaires est sale d’une saleté étrange : les mêmes marques de fluide marron sur les bancs et les sols, depuis au moins 2 semaines… Sang, selles, urine? On ne saura pas. Mais en tout cas pas de l’eau…

Scandale sanitaire dans les piscines municipales de Paris

Enfin la moitié des casiers est cassée non-réparée depuis … un temps immémorial!

Conséquences : Une promiscuité imposée! Alors que le protocole sanitaire impose 2 m de distance, et un nettoyage désinfectant entre deux personnes, on pratique la méthode des bannettes chaudes, comme dans les sous-marins. Promiscuité ou protocole sanitaire? La Mairie de paris a choisi… Sauf que si les casiers sont secs, les vestiaires sont dégoulinants… Et qu’on s’y met nu, pour entrer ou sortir de son maillot de bain.

Je ne suis visiblement pas le seul à m’émouvoir. Les appréciations sont suffisamment explicites pour donner envie de vomir. Piscine Keller à Paris (15e) – Horaires, tarifs et téléphone – Guide-Piscine.fr

#sacageParis ? Ce sont des piscines municipales. Elles dépendent de la gestion de notre bonne maire (mairesse? maireuse?) Hidalgo, tristement élue à ce poste pour améliorer le bien-être de ses con-citoyens. (césure de cir-constance).

Politique de l’emmerdement maximum? Alors d’accord : nettoyer les piscines n’est pas aussi attrayant que de ruiner les parisiens en les mettant à la queu-leu-leu dans des bouchons extraordinaires, sur une seule voie automobile en créant des doubles pistes cyclables à deux-fois deux-voies… Et cela procure certainement moins de jouissance aux élus éco-locos. Mais il me semblait que le nettoyage était encore une norme dans notre contrée. Au pays de Pasteur, il semble qu’on oublie beaucoup de principes dès qu’on prends un mandat électif, côté #HôtelDeVille…

2kismokton? Sérieux! Vous vous posez encore la question? Relisez le texte à l’envers. vous devriez trouver.

Quand je pense que je paye des impôts pour ça… parfois je me sens las! Si las!

Ariel DAHAN, citoyen éclairé.

Ah! J’ai vu j’ai vu!

Ah J’ai vu… J’ai vu ! (complainte de l’homme moderne ?)

J’ai vu les Soyeux de Lyon disparaître. Une profession séculaire dont le savoir était un secret d’Etat, arraché à l’Empire de Chine par Marco Polo, installée en France par Louis XIV, réhaussée par Napoléon, mise en péril par la révolution industrielle, les conflits sociaux des Canuts, concurrencée par les fibres textiles, et sauvée par la haute couture, pour en définitive se réduire à peau de chagrin. Disparition de métiers sans contreparties, savoir-faire repris par la Chine et ses façonniers à bas prix. Et j’ai eu mal.

J’ai vu entre 2004 et 2007 la fermeture des mines de Charbonnage de France, arrêtées non-pas par épuisement des filons, mais par défaut de renouvellement du matériel. La faute des Charbonnages français a été de ne pas provisionner le renouvellement de leurs machines. Ils ont donc travaillé avec des machines en bon état mais vieilles, alors que l’Allemagne modernisait son industrie extractrice, rendant de fait notre industrie non-rentable. Et j’ai eu mal.

Je fais un retour sur 32 ans de désindustrialisation de la France et de l’Europe. Et c’est bouleversant. Et ça fait mal !

J’ai vu l’industrie de la confection et de la mode, force de la France pendant des décennies, disparaître brutalement par le fait d’un accord international de mondialisation des marchés, au profit du Vietnam et d’autres pays à coût encore plus réduit. Mondialisation qui détruit les emplois français, mais aussi et surtout les savoir-faire et les artisans. Et j’ai eu mal.

J’ai vu Manufrance créateur des vélos Hirondelle et les industries manufacturières abandonnées, les vélos CyclesLejeune, Peugeot, Motobecane disparaître au profit de constructeurs standardisés fabriqués hors d’Europe avec de l’acier local, faisant disparaître avec eux les infrastructures et le savoir-faire de la construction acier française. Et j’ai eu mal.

J’ai vu le Marais de Paris, symbole d’un ensemble de professions de la confection, allant du tissus au cuir, capable de sortir une collection entière ou un réassort de fin de saison en une semaine, faisant travailler des armées de travailleurs heureux et compétents, dans des ateliers historiques des Rues du Temple ou du Sentier, disparaître sous la pression judiciaire des nouveaux habitants boboïsés qui ne supportaient plus les bruits des ateliers ni les nuisances des camions et des livreurs et qui poursuivaient ces honnêtes travailleurs à coup d’expulsions ou de fermetures administratives. Paris ne s’en est jamais remis, et ces emplois ne se sont pas réinstallés ailleurs. L’écosystème a disparu au profit des façonniers asiatiques et des transporteurs rapides. Et j’ai eu mal.

J’ai vu certaines rues de Paris être mises à sens unique ou interdites à la circulation automobile lorsqu’elles étaient des lieux historiques de commerce de mobilier d’ameublement, ou de commerce de gros, et les entreprises concernées se délocaliser, d’abord à Gennevilliers sans succès, puis encore plus loins, puis disparaître tout simplement. Au profit des sociétés de vente par correspondance et des marques périphériques revendeuses de produits fabriquées en Asie. Et j’ai eu mal.

J’ai vu des marques de télécommunication française historiques incapables de se renouveler ou de lutter contre des marques exotiques, et renoncer purement et simplement au marché de la décennie – la téléphonie mobile – au profit des équipementiers chinois ou coréens. Et j’ai eu mal.

J’ai vu – au début des années 2000 – le dirigeant de la deuxième marque de bateaux pneumatiques français – pays alors leader du plus grand marché mondial de l’industrie nautique – annoncer fièrement lors d’une réunion annuelle de la Fédération des Industries Nautiques qu’il venait de négocier un partenariat avec la Chine, pour y ouvrir une chaine de production… sans vouloir comprendre qu’il leur donnait gratuitement une technologie qui a permis de fait aux entreprises chinoises de pénétrer le marché européen 4 ans plus tard. Et j’ai eu mal.

J’ai vu des entrepreneurs chinois venir en France, et en repartir avec cette explication « argent trop difficile en France ». Et j’ai eu mal.

J’ai vu la France négocier des accords maritimes internationaux ou bilatéraux comme un débutant, ne comprenant visiblement pas les enjeux de la pêche à Terre-Neuve, les enjeux de la propriété du plateau continental ou plus simplement les enjeux alimentaires et économiques de la pêche normande face aux concurrents anglais ou espagnols. Et la disparition d’un nombre très important de navires de pêche, ainsi que des compétentes humaines, après que Colbert et Louis XIV se soient battus pour créer une industrie et une marine de pêche importante. Et j’ai eu mal.

J’ai vu la France paralysée par un virus, dépourvue de masques chirurgicaux et de gel hydroalcoolique, incapable de garantir un minimum de sécurité sanitaire, au pays de Pasteur ! Et j’ai eu mal. Et je l’ai vu passer des marchés publics en dépit du bon-sens, achetant à tout prix plutôt que de créer des chaines de production locales. Et j’ai eu mal.

J’ai vu les créateurs du numérique quitter la France au profit de Silicone Valley. Et j’ai eu mal.

Je vois aujourd’hui la France perdre son industrie pharmaceutique, à tel point qu’on se trouve en rupture de stock de médicaments de première nécessité, d’antidouleurs ou d’anti-inflammatoires génériques, tout simplement parce qu’hormis l’industrie de la beauté, les industries chimiques pharmaceutiques ont fui la France. Parce qu’on le vaut bien. Et j’ai mal.

Je vois enfin la France paralysée et détruite par une crise énergétique incompréhensible qui met par terre les entreprises françaises au prétexte d’un marché de l’énergie dérégulé qui propose des tarifs incompréhensibles, et la France qui n’a toujours pas appris à investir et à renouveler ses investissements, comme au bon vieux temps des Charbonnages, se trouvant avec des centrales nucléaires en drapeau et achetant l’énergie à un prix inconcevable, hors de tout équilibre.

Pourtant la désindustrialisation de la France n’est pas une fatalité. Des marques se battent, créent de la valeur, recréent un marché. Le vélo a été relancé par Btwin de Décathlon. La coutellerie est sauvée par Laguiole, Opinel, Deejo. Les savoir-faire reviennent. Il suffit de réinvestir, de relocaliser et d’ajouter à la compétence un peu de volonté de vente. Il suffit d’imposer une volonté industrielle. Il suffit aussi de faire confiance aux entreprises. Il ne suffit pas de créer des ministères de la reconstruction industrielle. Il faut libérer les contraintes économiques.

Il faut s’en sortir par le haut! C’est une question de souveraineté. Mais aussi de respect. Au pays de Diderot et d’Alembert, la disparition des industries et la perte corrélative des savoirs doit être considérée comme une catastrophe nationale.

Ariel DAHAN, pour 2kismokton

Dimensionnement d’un service public de secours : La juste taille?

Par Ariel DAHAN, Avocat

Lorsque j’étais étudiant en droit nos professeurs de droit administratif nous expliquaient que l’Etat devait dimensionner ses services publics à auteur du besoin maximal. La base légale de ce niveau de dimensionnement était tirée de la triple conjonction du principe de continuité du service public, du principe d’égalité d’accès des citoyens et du principe d’adaptabilité du services publics aux besoins publics.

Qu’un service public fasse défaut à une personne pour un problème de dimensionnement, et ce serait une faute d’organisation du service, responsabilité administrative engagée sur la faute simple, voire sans fautes dans certaines circonstances légales.

L’Etat étant tout sauf un bon gestionnaire, ces principes ont été très mal exprimés et compris.

C’est ainsi qu’on peut avoir pléthore d’établissements publics d’enseignement général de premier cycle (maternelles, écoles primaires), mais souffrir d’un manque cruel de services sanitaires et de santé. J’en ai fait état à l’occasion de la crise sanitaire qui a frappé le Monde entier en 2020 : la pandémie de la Covid19[1].

A cette époque les citoyens français ont découvert massivement que, au-delà du sous-effectif chronique des soignants, dénoncé depuis près de 10 ans, la France souffrait d’un sous-équipement général induit par une imprévision coupable. Ce sous-équipement ne touchait pas tous les services publics. Mais il touchait les plus essentiels :

  • Matériel sanitaire de première nécessité (les masques FFP2)
  • Equipement individuel des militaires (gilets pare-balle, équipement de vision nocturne…)
  • Matériel des policiers (voitures, munitions pour l’entraînement…)

Mais un secteur paraissait sauvegardé : celui de la lutte anti-incendie et feux de forêts et pour cause : le risque est connu et le besoin de dimensionnement également. Ainsi la France pouvait se vanter d’être l’un des pays les mieux équipés d’Europe pour la lutte anti-feux de forêts.

Hélas, c’était sans compter sur la situation caniculaire (pourtant prévisible) qui frappe le Monde à l’été 2022, et qui a généré des méga-feux dévastateurs dans des régions habituellement protégées (Gironde) et qui a même touché des régions humides (Bretagne, Normandie, Pas-de-Calais…).

A l’occasion de ces méga-feux, il est apparu que la flotte française de bombardiers d’eau (12 Canadairs, 7 DH-800, 2 hélicoptères largeurs d’eau) n’était pas disponible à 100%.

  • 2 Canadairs et 1 DH-800 étaient en maintenance liée à leur exploitation intensive.
  • 2 Canadairs sont en révision annuelle programmée pendant la saison des feux de forêts
  • 1 DH-800 est en cours d’immatriculation bien que livré physiquement et disponible.

Indisponibilité programmée : Ainsi, alors qu’il est acceptable que 3 des 19 appareils bombardiers d’eau soient indisponibles temporairement en raison d’une panne liée à leur exploitation, 3 autres appareils ne seront pas disponibles, et n’ont jamais été programmés pour être disponible pour cette saison de lutte anti-incendie[2].

3 avions indisponibles sur 19. Soit un ratio d’indisponibilité programmée de l’ordre de 1/6 soit entre 15,6 et 16%. En tant que citoyen je trouve ce taux d’indisponibilité « programmé » anormal. En toute hypothèse, il me paraît logique que 100% des moyens de secours soient disponibles pendant le pic de la période d’exploitation.

Méthode de passation et d’attribution des marchés publics en cause : Or, il semble que l’une des causes de cette indisponibilité soit liée au mode de passation du marché public d’entretien des appareils. Car l’Etat n’entretien pas lui-même son matériel. Il a décidé d’en confier la maintenance à une entreprise par appel d’offre.

Cette démarche n’est pas nouvelle, et ce n’est pas le fait que l’exploitant ne soit pas celui qui entretien l’appareil qui génère la difficulté. La situation d’indisponibilité est simplement due au fait que l’Etat n’a pas imposé, dans son marché public, que les appareils soient tous disponibles au début de la saison d’intervention.

En effet, selon l’article du Point cité, le marché public d’entretien des appareils en vigueur en 2022 a prévu de lisser la maintenance des appareils sur l’année ! Ce qui signifie que sur les 12 Canadairs, 2 sont en visite d’entretien (la révision des avions) pendant les deux mois d’été juillet et août…

Cette situation tout simplement ahurissante qui marque une innovation dans la prise en considération du dimensionnement du service public !

En effet, si l’entreprise titulaire du marché public n’est pas en tort et a respecté le marché, en programmant l’entretien de 2 des 12 bombardiers d’eau sur les deux mois d’exploitation intensive, le commanditaire qui a rédigé ce marché public et qui a dimensionné les besoins à couvrir a manifestement commis une faute.

Le fait de retirer deux appareils de la flotte pendant la période d’exploitation ne repose sur aucune logique. Cette faute pourrait[3] avoir contribué à la difficulté qu’éprouvent les équipes de lutte anti-incendie à arrêter les feux, ou même à les contrôler.

Deux avions en moins, ce sont deux rotations en moins par 15 minutes ;

Selon Philippe ROUX, officier de sécurité aérienne et pilote de Canadair engagé sur les feux de la Tête de Busch, 6 avions sont intervenus sur l’incendie, et chaque avion a effectué entre 30 et 50 largages soit une moyenne de 40 rotations par avion et entre 200 et 300 largages[4].

Il indiquait également que le feu aurait mérité l’intervention d’autres avions.

Précisément deux appareils supplémentaires auraient permis d’accomplir 80 rotations supplémentaires, soit 80 largages supplémentaires.

Ce qui repose la question du dimensionnement minimal des services publics.

L’Etat avait pourtant conscience du risque lié au réchauffement climatique et aux périodes caniculaires plus intenses, puisqu’il a créé en 2018 des bases avancées de pélicandrôme[5] au nord de la Loire.

Mais trois avions Trackers (bombardiers d’eau légers non-amphibie) ont été retirés de la flotte en 2020 à la suite d’un accident ayant entraîné la perte d’un équipage. Ces trois avions avaient une mission préventive de reconnaissance et de premier largage qui permettait d’éteindre les départs de feu. Cette capacité n’a pas encore été remplacée, l’arrivée du DH-800 en cours d’immatriculation ne répondant pas nécessairement aux mêmes besoins. En effet, le Tracker, relativement léger, emportait 3 000 litres de retardant alors que le D-800 emporte 10 000 litres de retardant.

Ainsi, dans ce contexte, il apparaît anormal que le dimensionnement du service public prévoie de se passer de deux appareils pendant la période d’exploitation haute, période où les équipages sont en tension.

Il me semble urgent de revoir les règles de passation des marchés publics, et très probablement d’y intégrer une règle de responsabilité du donneur d’ordre en cas de dimensionnement insuffisant des besoins.

Une telle mesure n’aurait pas évité les incendies. Mais elle aurait évité une polémique inutile qui discrédite lourdement le fonctionnement de l’Etat dans ses missions régaliennes déjà bien mises à mal.

Ariel DAHAN,

Le 24 juillet 2022


[1] Voir l’article Quel est le dimensionnement normal du Service Public de la Santé? | sur le blog 2kismokton ? réveil citoyen (blogcitoyen.fr)]

[2] Source Le Point Incendie : combien y a-t-il (vraiment) d’avions de la Sécurité civile ? (msn.com)

[3] https://www.lanouvellerepublique.fr/a-la-une/canadairs-polemique-artificielle-ou-vrai-sujet

[4] https://www.tf1info.fr/environnement-ecologie/document-video-tf1-incendies-en-gironde-a-la-teste-de-buch-et-landiras-un-pilote-d-avion-canadair-bombardier-d-eau-raconte-son-combat-contre-les-flammes-2226953.html

[5] Le pélicandrome est un aéroport équipé pour recharger les bombardiers d’eau non-amphibies en produit retardant.

Loi Organique sur l’élection du Président et Identité Numérique forte

Droit électoral : report de l’identifiant numérique pour les députés et sénateurs

La France est victime d’un syndrome de déclassement à tous les niveaux : Disponibilité des masques, mensonge des ministres, disponibilité des vaccins, formation des étudiants en médecine… On en avait presque pris l’habitude. Après tout, qui s’intéresse aux sans-noms? aux étudiants? aux citoyens?

Fronton du Conseil Constitutionnel

Fronton du Conseil Constitutionnel

 

Mais voilà une nouvelle couche de déclassement pour les constitutionnalistes… : La France n’applique plus ses propres lois constitutionnelles. Suis-je le seul à trouver cette disposition indigne d’un pays moderne ?

Explication: Le projet de Loi Organique relative à l’Election Présidentielle, qui est établi à chaque législature, contient une disposition qui me chagrine dans la version glissée à la sauvette le 21 décembre 2020… Le report à 2027 de la possibilité de communiquer les parrainages par voie électronique, possibilité mise en place par le législateur en 2016. La raison donnée? l’absence d’identité numérique de niveau élevé.

Donc les avocats et les magistrats se sont vu imposer un identifiant numérique de niveau élevé qui leur permet de correspondre de manière sécurisée.

Les experts-comptables, les notaires, les associations de gestion agréée … se sont vu imposer un identifiant numérique de niveau élevé qui leur permet de correspondre avec les services fiscaux de manière sécurisée.

Mais les députés et sénateurs ne disposeraient pas d’une telle clef de cryptage? Ils ne pourraient pas correspondre avec le Conseil Constitutionnel en utilisant une identité numérique forte?

 » Le 1° de l’article 2 prévoit une entrée en vigueur différée de la possibilité de transmettre au Conseil constitutionnel les parrainages par voie électronique. Cette faculté a été intégrée en 2016 par voie d’amendement. L’absence d’identité numérique de niveau élevé, seul dispositif de nature à sécuriser la transmission dématérialisée des parrainages, impose de reporter, au plus tard à 2027, soit à la prochaine élection présidentielle, l’entrée en vigueur de ce dispositif. « 

https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/l15b3713_projet-loi.pdf

2kismokton!

Professeur décapité dans les Yvelines : une lutte de civilisation!

Professeur décapité dans les Yvelines : Une lutte de civilisation!

Vendredi 16 octobre 2020 un professeur d’histoire a été assassiné, décapité au cri traditionnel de l’invocation d’un dieu dont la vénération semble menacer toute la culture mondiale qui ne s’en recommanderait pas.

Ce professeur d’histoire a été assassiné pour avoir essayé d’expliquer à ses élèves la liberté de conscience et la liberté de parole, autour des fameuses #caricatures de Mahommet, publiées une première fois par un journal danois, et republiées à trois reprises par #CharlieHebdo.

Ce professeur avait pourtant pris des précautions allant au-delà du raisonnable républicain dans son cours, en invitant ses lycéens sensibles de la liberté d’expression religieuse à quitter son cour pour ne pas être perturbés par la lumière de son enseignement. Ce professeur s’était de lui-même mis en mode soumission à l’autre!

[Mode soumission à l’autre activé]

Attention : je vais risquer de choquer votre âme anti-républicaine dans un cours destiné à vous apprendre la liberté d’expression et la liberté de conscience. Vous êtes donc libéré de ce cours et vous pouvez aller jouer!

[Mode soumission à l’autre désactivé]

Ces précautions oratoires ne l’auront pas suffisamment protégé, puisque, malgré ou plutôt à cause de ces précautions, il s’est trouvé des parents pour dénoncer l’insupportable atteinte à l’image de leur religion et de leur prophète, et à porter plainte!

Et le professeur, menacé de mort comme il était prévisible qu’il le soit face à ces populations anachorètes et anachroniques, a honteusement été lâché par son établissement, ses paires, son académie et son Ministre qui ne l’ont ni protégé ni accordé une protection fonctionnelle immédiate.

Le résultat en a été un acte d’affirmation d’une foi anti-démocratique, anti-républicaine et farouchement anti-française, par un individu tchétchène d’à peine 18 ans, connu des services de police mais pas fiché S. Encore un danger public à bas bruit, produit allogène non-soluble dans notre civilisation qui prône le respect de l’autre en tant qu’individu et de ses idées en tant que constructions intellectuelles, face à des populations qui prônent la soumission aveugle à un prophète et l’absence de respect de l’individu ou de ses idées.

Le conflit de civilisation est tel qu’il n’est plus possible d’espérer le résoudre autrement que par une réaction forte, presque brutale, des Etats occidentaux, et de l’Etat français en particulier.

[Mode invective à nos dirigeants activité]

  • Il faut imposer comme une donnée acquise, à tous les habitants ou visiteurs de notre territoire, la supériorité absolue de notre mode de vie, et de notre civilisation, sur tout autre mode de vie et toute autre civilisation, dans notre territoire.
  • Il faut rendre obligatoire l’acceptation de la possibilité de la critique des dogmes religieux.
  • Il faut rendre obligatoire l’acceptation de la possibilité du blasphème.
  • Il faut imposer à tous les collégiens, à tous les lycéens, à tous les parents d’élève, à tous les candidats à l’immigration … la reconnaissance de la possibilité de critiquer tel prophète ou tel dogme religieux.
  • Il faut imposer à l’Education Nationale un programme de sortie de crise, qui obligerait tous les élèves à participer à une réflexion commune sur la critique des dogmes religieux et la critique de tous les prophètes.
  • Il faut imposer le principe qui paraît évident à tous, rappelé par Saint Ambroise au 4ème siècle de notre ère : A Rome, vis comme les romains!

Si fueris Romae, Romano vivito more, si fueris alibi, vivito sicut ibi. (Ambroise de Milan, Saint Ambroise, avocat, préfét de Milan puis évèque de Milan, IVe siècle),

Si tu es à Rome, vis comme les romains, si tu es ailleurs vit comme on y vit.

  • En d’autres termes : Adopter les règles du lieu où l’on se trouve…

[Mode invective à nos dirigeants désactivité]

Pour l’anecdote, la cause de ce principe était une question de droit : L’empereur Augustin demandait à Ambroise, préfet de Milan et évêque de Milan, quel jour devait être le jour de repos hebdomadaire. Rome retenait le Dimanche, et Milan le Samedi. La réponse d’Ambroise parle d’elle-même.

Toujours pour l’anecdote, ce principe d’adopter les lois locales a été imposé à un peuple très particulier, qui adopte un culte tout aussi particulier : le peuple hébreu, dont la religion juive impose de respecter les lois locales, lesquelles sont bien placées, légalement, au-dessus de sa religion.

C’est pour dire que ce principe, qui participe à la fondation de notre culture européenne ou occidentale, est un principe fort, et qu’il faut le rappeler « urbi et orbi« … C’est au nom de ce principe qu’un occidental accepte d’adopter les usages des peuples qu’il visite ou dans lesquels il s’installe. Mais c’est aussi au nom de ce principe que l’occident doit imposer aux populations qui lui rendent visite ou s’installent sur son territoire, d’adopter nos règles, nos usages et nos modes de pensée avant toute autre règle, usage ou pensée.

Injonctions contradictoires? A ce stade on pourrait penser que l’Occident s’est créé autour d’injonctions contradictoires :

  • Respecter les coutumes du lieu où l’on vit,
  • Aimer son prochain comme soi-même
  • Respecter l’Etranger
  • Reconnaître la liberté de pensée et de culte…

Je n’y vois rien d’incompatible. Notre coutume est d’autoriser la liberté de pensée et de culte, et de respecter l’autre, en tant qu’individu et parce qu’il est « autre » ou « étranger ». Notre civilisation accorde des droits protecteurs à l’Etranger, parce qu’il est étranger. C’est tout à notre honneur.

Mais ces droits sont conditionnés au principe premier : respecter les coutumes, usages et lois de notre civilisation. C’est à l’autre (étranger ou citoyen) de se mettre au diapason et d’accepter NOS lois et NOS coutumes. Et s’il s’y refuse, la porte lui est grande ouverte. Qu’il quitte le territoire dont il refuse les lois!

C’est en cela que l’Etat va avoir du travail : à rappeler aux citoyens, nationaux ou étrangers, et aux « invités » temporaires, que nos lois et notre culture s’imposent à tous sur notre territoire et que quiconque veut s’y installer doit s’y « soumettre ». En corollaire, l’Etat doit être redoutablement intransigeant à l’encontre de ceux, citoyens, nationaux ou étrangers, qui refusent notre mode de vie. Ces personnes sont des menaces pour notre tranquillité et notre sécurité. S’ils refusent notre culture et notre civilisation, ils n’ont rien à faire sur notre territoire.

Qu’on ne me parle pas de xénophobie. Notre culture repose sur l’acceptation de l’autre, xenos ou allogène ou pas. Mais cet autre, différent de moi, que je dois aimer comme un frère, et qui me ressemble comme un frère, doit aussi se comporter comme moi chez moi.

D’autres pays adoptent un slogan plus simpliste : « America, Love it or Leave it! » Tout est dit, dans un pays d’immigration : On ne doit pas venir en France pour critiquer sa civilisation, mais pour s’y intégrer (non ce n’est pas un gros mot).

2kismokton ? Comme d’habitude j’ai encore l’impression qu’on se moque du peuple!

Tourisme d’accident industriel : le choix des vacanciers français

Tourisme d’accident industriel : le choix des vacanciers français

EnviroHaz

NukHazDDBDBioHazardHeureux comme Dieu en France, avaient-on l’habitude de dire dans les années 30…!

La France, pays du tourisme de masse, des congés pays et du Front Populaire offre aux vacanciers de l’été 2020 un choix de tourisme industriel nouveau : le tourisme d’accident industriel.

Il faut dire que l’information a failli passer inaperçue, au grand désespoir des tour-operators qui préparent le lancement de ce produit inédit et exotique, par la faute de la surmédiatisation de la pandémie du #Covid19 …. qui monopolise toutes les attentions et accapare tous les budgets.

Dans le Nord et l’Ouest de la France

Il faut rendre justice au Préfet de Rouen, et à #Lubrizol, pour nous avoir offert, à la fin de l’été, le 29 septembre 2019, un magnifique panache de suies et particules fines de type #Séveso pendant quelques semaines, d’une longueur de plusieurs dizaines de kilomètres, et d’un largeur de 7 km partant du Sud de Rouen, en direction nord-est, traversant la Région Nord et donnant dans l’international jusqu’en Belgique et au-delà.

Ce panache de suies et particules fines à haute toxicité (Séveso seuil haut) s’est rapidement répandu sur le sol, les bâtiments et la végétation, grâce à une joyeuse conjonction de vents rabattants et de pluie. Cet épandage a évidemment touché les zones agricoles, zones de pâture pour élevage laitier, zones céréalières et maraîchères et vergers. Ce qui permettra de créer la première filière agroalimentaire normande des produits Seveso. On pourrait même revendiquer une AOP…

Carte des communes soumises à un arrêté de limitation de production agricole

Carte des communes soumises à un arrêté de limitation de production agricole

[1]

Comme de juste, faute de moyens de contention appropriées (L’usine #Lubrizol ayant fait l’objet d’une mise en demeure préfectorale 2 ans auparavant) une très grande partie des déchets d’extinction de l’incendie a été évacuée … dans la Seine et n’a pas nécessairement été retraitée. Il en résulte une pollution non-documentée, de la zone avale de la Seine jusqu’au Havre et au-delà… Compte tenu du cône de rejet des boues de la Seine en baie de Seine, de la zone de largage du sable de dragage au large de Deauville et Honfleur, et des courants dominants il faut considérer que toute la « Côte Fleurie » est potentiellement contaminée par des effluents Séveso jusqu’à la presqu’île du Cotentin.

Voilà de quoi créer une 2ème filière agroalimentaire des produits de Séveso, les Séveso de la Mer… AOP en cours…

Le 23 mars 2020, quelques jours avant que l’enquête épidémiologique courageusement programmée par l’Etat sur les populations touchées par le panache de Lubrizol ne se mette en place, l’industrie chimique a essayé de sauver ce marché menacé par la pandémie du Covid19 et a organisé un nouvel incendie à l’Usine SAIPOL de Grand-Couronnes mais ce n’est qu’une usine classée Seveso « faible ». Très peu d’apport économique pour la filière tourisme Séveso en prévision. Saluons tout de même cet effort de la profession.[2]*

Au programme pour les touristes du Nord Ouest de la France : deux grandes thématiques :

  • L’aventure gustative avec les plateaux de fruits de mer, crevettes grises et soles normandes sauce Séveso, endives (chicons) belges, les produits des vergers normands, à la crème fraiche Séveso elle-aussi ;
  • L’écotourisme avec le tour de l’éco-quartier Flaubert qui devait se construire tout autour du site Seveso de Lubrizol avec la bénédiction de la Préfecture et de la Mairie sur la rive gauche de Rouen [3]… mais aussi la découverte des chemins de halage engraissés par les effluents déposés par la Seine…

EcoquartierFlaubert-RouenNormandieMétropole

Eco-quartier Flaubert, Riche gauche de Rouen, projet avant l’incendie de Lubrizol

[4]

Dans le Centre, l’Ouest, le Sud et l’Est de la France

Le 4 avril 2020, à l’intention des vacanciers qui n’auront pas la chance de partir au Nord de la Seine cette année, ou qui avaient déjà fixé leurs réservations avant Lubrizol, vers le Sud et l’Est du pays, fort heureusement l’Ukraine est intervenue pour nous sauver l’été avec un magnifique incendie de forêt qui brûle depuis 15 jours, sur 100 Ha aux alentours de #Tchernobyl dans la zone interdite. C’est toute une biomasse radioactive qui s’envoie en l’air dans un panache qui s’est répandu sur toute l’Europe, essentiellement l’Europe de l’Est et la Méditerranée.

Comme de juste, l’information a été mise de côté pour ne pas perturber le travail des journalistes occupés à faire peur avec le Covid19. Mais il faut rassurer le vacancier : plus des 3/4 de la France ont été touchés par le panache ukrainien. Toutefois l’IRNS affirme que le niveau de radioactivité est faible (entre 1 et 10 μBq/m3 soit à peine de quoi améliorer la conservation des champignons et des laitues, pas de quoi recharger un smartphone…)

Modélisation de la dispersion Cesium 135 Tchernobyl 2020 - INRS

Modélisation de la dispersion en Europe des masses d’air provenant de l’incendie de la région de Tchernobyl en avril 2020 – source IRNS

[5]

 

L’endroit optimal pour profiter de cet épandage de Césium 137 137Cs, se trouve dans les Bouches du Rhône mais l’Essonne, la Côte d’Or et les Ardennes ont également des sites intéressants (bien que moins lotis). La Bretagne, l’Atlantique et l’Ile de France peuvent aussi avoir un intérêt d’estime.

En définitive, pour tous ceux qui éviteront le Covid19, les accidents domestiques, les accidents de transport, les accidents de sport extrême et la tourista, il reste encore de quoi jouer.

Dans la joie et l’allégresse, avec 2kimoskton.

Le 25 avril 2020

[1] Carte des communes françaises ayant fait l’objet d’arrêtés préfectoraux visant à limiter certaines activités agricoles et à restreindre la mise sur le marché de produits alimentaires d’origine animale et végétale, source « Roland45 » https://fr.wikipedia.org/wiki/Incendie_de_l%27usine_Lubrizol_à_Rouen#/media/Fichier:Lubrizol-Arretes.png

[2] https://www.huffingtonpost.fr/entry/incendie-usine-seveso-saipol-rouen_fr_5e6b7bd4c5b6747ef11b4eda

[3] https://www.francebleu.fr/infos/politique/elections-municipales-a-rouen-que-va-devenir-le-projet-d-eco-quartier-flaubert-1584035572

[4] https://www.bnppre.fr/actualite/marche/20171110/l-ecoquartier-flaubert-un-projet-majeur-d-amenagement-pour-la-metropole-rouen-normandie-272.html

[5] https://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Actualites/Pages/20200424_NI-Tchernobyl-ukraine-Incendies-zone-exclusion-resultats-mesures-france.aspx#.XqQt1G5uL_o

Tests de sérologie du Covid19 : Va-t’on nous refaire le coup du Sida?

Lien

La clef du déconfinement de la population passe par la question de savoir si la population confinée est suffisamment immunisée ou non.

Les scientifiques considèrent qu’une population est immunisée lorsque plus de 60% des individus qui la compose le sont.

 

Pour savoir si les individus sont immunisés, il faudra procéder à des tests de sérologie à grande échelle. Il ne s’agira plus de tester l’infection actuelle d’une personne, (les tests PCR), mais sa réponse immunitaire, et la présence d’anticorps (immunoglobulines) IgM (signal d’une réaction à immunitaire une infection actuelle) ou IgG (signal d’une réaction immunitaire à une infection passée)

Plus d’information ici

Quel est le dimensionnement normal du Service Public de la Santé?

Quel est le dimensionnement normal du Service Public de la Santé?

 

Lorsque j’étais étudiant, et même lors de ma (trop brève) expérience publique, au service du Centre Français du Commerce Extérieur, on expliquait que le Service Public devait être dimensionné pour le « besoin maximum ».

Donc qu’il était normal qu’un service public soit déficitaire en temps ordinaires puisqu’il était théoriquement surdimensionné.

 

On a vu ce qu’il en a été de l’Ecole Publique, où le surdimensionnement ne concerne pas les professeurs,

On a vu ce qu’il en a été de la Défense Nationale, dont les militaires partaient en OpEx sans même être payés, sans même avoir leur dotation matérielle complète…

 

On voit à présent ce qu’il en est de la Santé… où le sous-dimensionnement est connu depuis 30 ans, mais où l’Administration considérait que le médecin était générateur de coûts là où il était surtout dispensateur de soins ;

  • Aujourd’hui la France manque de médecins, mais conserve un numérus clausus rigoureux pour la formation des nouveaux médecins.
  • Aujourd’hui la France manque de soignants
  • Aujourd’hui la France manque de masques et de gants, pour parer à une épidémie virale pandémique majeure ;
  • Aujourd’hui la France manque de respirateurs, pour répondre aux besoins de sa population ;
  • Le seul excès dont souffre le service public de la santé aujourd’hui, c’est probablement ses ministres et son ministère… !

 

Quels sont donc les bons dimensionnements d’un Service Public ? A quoi le citoyen est-il en droit de s’attendre ? Et sur quel principe légal ?

 

La notion du service public a longuement évolué, et il est à présent acquis que le Service Public s’entend soit dans une conception nationale, (Art.34 al2 Constitution 1958 : La loi fixe … les règles concernant : … la création de catégories d’établissements publics) avec une dissociation entre les SPA – Services Publics Administratifs et ceux qui gèrent une activité économique, les SPIC –  Industriels et Commerciaux, puis éventuellement les Services Public à Vocation Sociale

Si les catégories de services publics sont créées par la loi, leur institution relève du pouvoir règlementaire et dépend des seuls Ministres compétents. De même que leurs règles de fonctionnement.

 

L’Union Européenne a élaboré une théorie un peu plus éloignée des Services Publics : les Services d’intérêt Général (SIG) et les Services d’Intérêt Economique Général (SIEG). Voire de « Service Universel ».

 

Au-delà de la théorie des services publics, se pose la question de leur fonctionnement, de leur gestion et de leur dimensionnement.

 

Sur ce point, il faut revenir à certains principes de base du droit public :

Un Service Public doit répondre « effectivement » aux besoins collectifs. Il s’en suit trois principes

  • Le principe d’égalité (qui est devenu le principe de neutralité et ou de laïcité)

Au nom de ce principe, un Service Public doit garantir l’égalité d’accès et l’égalité de traitement. Toutefois des discriminations sont admises entre les usagers si elles concernent des situations objectivement différentes. Le traitement inégalitaire peut être accepté au nom de l’intérêt général.

  • Le principe de continuité L’intérêt général suppose qu’un Service Public soit accessible à tous, au nom de la permanence de l’Etat, même s’il n’est pas accessible « tout le temps ». Au nom de la continuité du service public découle la Continuité Territoriale du service public, qui assure aux citoyens un accès minimum à l’ensemble des services publics, en tout point du territoire, aux frais de l’Etat. Au nom de ce principe, l’exercice du droit de grève est encadré dans la Fonction Publique.
  • Le principe d’adaptabilité (mutabilité) L’intérêt Général impose que le Service Public puisse s’adapter aux circonstances de temps et de lieu, évoluer et suivre les besoins du Public. Ainsi le Service Public va s’adapter aux révolutions technologiques ou sociales. Il peut même disparaître si le besoin social disparaît.

 

Dans aucun de ces trois principes essentiels, n’apparaît la « gratuité » du Service Public. De fait la gratuité n’est pas un principe de fonctionnement du Service Public.

  • Certains Services Publics sont naturellement gratuits pour l’usager (Police, Défense Nationale, l’Education Nationale obligatoire).
  • D’autres services publics peuvent exiger une redevance de l’utilisateur.
  • D’autres services publics, les SPIC, ayant un objectif industriel ou commercial, peuvent avoir un objectif de rentabilité.

 

 

Comment déterminer le dimensionnement minimum d’un service public ?

 

Au nom de la règle d’adaptabilité, le dimensionnement normal du Service Public est lié aux circonstances de temps et de lieu. Le Service Public doit s’adapter aux besoins.

 

En conséquence, le Service Public doit être capable de répondre aux besoins maximums du territoire sur lequel il est compétent.

 

Au nom de la règle d’égalité, le dimensionnement normal du Service Public doit permettre un égal accès à tous les citoyens. Il s’agit là du corolaire du principe d’égalité devant les charges publiques L’accès peut être différencié selon les situations, mais l’accès doit concerner tous les citoyens.

En conséquence, le Service Public doit être capable de répondre aux besoins de tous les citoyens susceptibles d’y recourir, sur son territoire.

 

Au nom de la règle de continuité du service public, le Service Public doit être disponible en tout point du territoire national. Et les surcoûts induits par l’éloignement sont alors supportés par l’Etat au nom de la Continuité Territoriale.

 

La confrontation de ces principes peut être résumée en un seul principe : le Service Public doit être dimensionné pour répondre aux besoins maximums de la population. Un dimensionnement moindre violerait

  • Le principe d’égalité devant les charges publiques
  • Le principe de continuité du Service Public en cas d’affluence
  • Le principe d’adaptabilité aux circonstances de lieu et de temps

 

Au vu de ces règles rappelées brièvement, quel est le niveau que le Citoyen français est en droit d’attendre du Service Public de la Santé ?

 

  • Un dimensionnement suffisant des soignants

Ce dimensionnement peut être assuré par tous moyens, y compris la réquisition du service privé, l’embauche de soignants intérimaires, et le rappel de la « réserve » citoyenne des retraités des professions de santé. Ce point est acquit.

 

  • Un dimensionnement suffisant des équipements

Le dimensionnement suffisant ne signifie pas que chaque hôpital doit pouvoir accueillir la totalité de la population de son territoire. Mais il signifie que les services de santé doivent disposer des moyens de compléter le niveau d’équipement dans un temps compatible avec les besoins du service.

Ainsi, les services de traumatologie peuvent-ils être sous-dimensionnés dans les périodes creuses des transhumances autoroutières, mais ils doivent au contraire se renforcer pendant les périodes de vacances.

Ainsi, les services de pathologies respiratoires peuvent-ils être sous-dimensionnés dans les périodes creuses (habituellement jusqu’en janvier) pour se renforcer lorsque la période d’épidémie saisonnière des affections respiratoires arrive.

 

  • Un dimensionnement suffisant du matériel de première urgence

Le dimensionnement des stocks de première urgence doit être adapté aux risques connus. Le risque évoluant en permanence, le dimensionnement des stocks doit être réévalué en permanence (principe d’adaptabilité).

 

En considération de ces principes, le citoyen est en droit d’attendre d’un Service Public de la santé, un niveau de dimensionnement suffisant pour répondre au pic de la demande sanitaire, quitte à recourir aux services privés ;

 

La crise sanitaire de la pandémie du Covid19 met en évidence à quel point le Service Public de la Santé a été sous-dimensionné par les différents Ministres de la Santé qui se sont succédé depuis 30 ans.

 

En effet l’épidémie du COVID19 n’est pas une situation imprévisible et irrésistible constitutive d’un cas de force majeure exonérant l’Etat :

 

La France (et le monde en général) a connu, en 120 ans, 8 épidémies mortelles majeures jusqu’à la pandémie du Covid19 de novembre 2019.

  • En 1889, une première pandémie de grippe dite « Grippe Russe» tue 1 million de personnes dans le monde dont 250.000 en Europe. Les scientifiques établiront un modèle de propagation de cette pandémie, lié à la connectivité entre les villes (voies ferrées, routes, canaux ou ports maritimes) indépendamment des modes de transport[1].
  • En 1918, l’épidémie de « grippe espagnole » à H1N1 avec le retour des Poilus et des réfugiés de guerre dans leurs foyers : 20 à 50 millions de morts selon les historiens, dont 2,3 millions en Europe. Ce virus était nouveau et n’a pas rencontré de populations immunisées. En janvier 2006, le CDC américain a publié une analyse dans laquelle il considère que l’épidémie de grippe à H1N1 de 1918 a infecté 27% de la population mondiale de 1918 et a tué entre 2% et 10 % des populations infectées. Soit entre 0,5% et 2,7% de la population européenne. [2]

Un article de The Lancet de 2006 a fait le point sur cette épidémie pays par pays.[3]

En octobre 2019, l’Institut Pasteur rappelait les causes de l’épidémie de grippe et les moyens de prophylaxie ou de prévention.[4]

  • En 1957, l’épidémie de « Grippe asiatique » à H2N2 fait 1 millions de morts selon l’OMS.[5] Une analyse démographique poussée de Roland Pressat retient 11 899 décès par grippe en France[6]. D’autres sources citent 100 000 victimes en France mais les sources scientifiques sont complexes.
  • En 1968, la Grippe de Hong-Kong, pandémie à H3N2 fait près de 3 millions de décès dans le Monde selon l’OMS.[7] Le nombre de décès en France est estimé autour de 31.800 décès. Le chiffre est difficile à établir car il n’y avait pas de recensement des cas de décès par grippe en France en 1968/1969. Toutefois l’étude de Sohier et Henri présentée à l’OMS en 1960[8] indique un taux de contamination de 24% de la population testée, et une mortalité spécifique recensée à 10 453 victimes.

Pour la grippe de Hongkong, et son retour au début de l’hiver 1969, une campagne de vaccination massive a été faite. Mais le vaccin était inefficace. Il ne comportait pas la bonne souche virale (H3N2). Pire, Claude Hannoun accuse l’Etat français d’avoir perdu 18 mois de réaction.[9] La pénurie de vaccins s’est installée…[10]

Selon l’épidémiologiste Antoine Flahault, « la grippe de Hongkong est entrée dans l’histoire comme la première pandémie de l’ère moderne. Celle des transports aériens rapides. »

  • En 1977 une épidémie dite Grippe de Russie, à H1N1 a circulé sans avoir un fort taux de mortalité en raison de la présence immunitaire encore importante liée à l’épidémie de 1918.
  • En 2002, une nouvelle pandémie, à coronavirus, SARS-CoV, est apparue, le SRAS. Faible mortalité mais très forte réaction sanitaire des différents pays concernés.
  • En 2009, une nouvelle souche A-H1N1pdm09 mixant des composants génétiques porcins et aviaires aux composants humains, née développe une nouvelle pandémie. Son taux de contamination est important. Le taux de complications sévères est de 2 à 3%. Toutefois sa mortalité est inférieure à la grippe saisonnière sauf pour les populations non-immunisées (enfants et jeunes adultes). La réaction des autorités sanitaires a été très forte, notamment en France qui a vacciné sa population en masse.
  • En 2013, l’épidémie du virus Ebola menace le monde. Elle a été très limitée par la très forte réduction du trafic aérien en provenance des pays touchés.[11]

 

Ainsi, s’il est fait abstraction des périodes des deux guerres mondiales qui ont nécessairement écrasé les données, le Monde connaît une pandémie mortelle majeure tous les 10 ans. La France n’étant pas coupée du Monde, reçoit cette pandémie avec la régularité d’une horloge suisse. Mais la différence dans le taux de mortalité entre chaque pandémie tient à la préparation des autorités sanitaires :

  • En 1918, au sortir de la 1ère Guerre Mondiale, il n’y avait ni vaccin ni organisation de contrôle.
  • En 1957, dans la reconstruction de l’après 2ème Guerre Mondiale, les premiers vaccins existaient mais la mortalité de la grippe à H2N2 était due à l’absence d’immunité.
  • En 1968, en plein âge d’or économique, la France a perdu 18 mois de réaction à l’épidémie en ne développant pas assez de vaccins. Les épidémiologistes estime la surmortalité due au manque de vaccin à 50% des morts effectives.
  • En 1977 et 2002, si la pandémie est marquée, le taux de mortalité reste faible en raison de la forte réaction sanitaire des pays.
  • En 2009, la France sur-réagit à l’épidémie annoncée. Elle a acheté massivement des stocks de vaccins, de masques et d’équipements de protection individuel pour les soignants (1 Mrd de masques et lunettes antiprojection). L’épidémie est contrôlée en France en partie grâce à cette surréaction qui sera très fortement reprochée au Ministre de la Santé d’alors, Mme Roselyne BACHELOT.
  • En 2013, face au risque de propagation mondiale du virus Ebola, les vols internationaux sont réduits dans une proportion de 80%, ce qui a permis de limiter le risque de propagation à 12%.
  • En 2019, les autorités sanitaires mondiales sont aux abonnés absents :
    • Le ministre français de la Santé renonce à exercer ses prérogatives et ment aux français
    • Le gouvernement français, dans l’incapacité de répondre aux besoins d’équipement de protection individuelle (masques, gants, gel hydroalcoolique) se mure dans un autisme politique incompréhensible et ment aux français, faute de pouvoir les protéger.
    • L’OMS tarde à déclarer l’épidémie priorité sanitaire mondiale. Elle attendait que les morts dépassent les seuils requis. Aucune fermeture des frontières aériennes n’est prise. La pandémie est mondiale et déborde toutes les autorités sanitaires.

 

Prévisibilité : L’exposé qui vient d’être fait prouve que la France devait anticiper le risque de pandémie majeure. Sans compter les nombreux articles scientifiques qui ont été publiés depuis 15 ans, alertant les autorités sanitaires sur le risque d’impossibilité de faire face en cas de virus nouveau, la France ne pouvait pas ignorer le fait que les virus mutent et que tous les 9/10 ans, une nouvelle souche apparaît.

Les médecins attendaient cette nouvelle souche mortelle. Pas les ministres ! Mais le virus nouveau n’était pas imprévisible.

 

Non-irrésistibilité : Un virus nouveau est biologiquement irrésistible. Toutefois les règles de prévention et de prophylaxie sont connues depuis longtemps. L’Institut Pasteur avait publié des règles d’évitement depuis la pandémie de 2002. En 2009, les règles d’évitement ont été appliquées systématiquement par les soignants. Il suffisait de fournir aux soignants les maques et gants en quantité suffisante. Mais les stocks d’EPI n’étaient pas suffisants. En effet, le Ministre de la Santé Marisol< Touraine a eu l’excellente idée de détruire la moitié du stock de masques constitué par le ministre Roselyne Bachelot

A la fin de son mandat en 2011, Xavier BERTRAND Ministre de la Santé de Nicolas Sarkozy laissait un stock de 1,4 milliards de masques dont 600 millions de FFP2.

Marisol TOURRAINE, Ministre de la santé de 2012 à 2017, reconnaît que les stocks ont diminué à 730 millions de masques chirurgicaux et 75 millions de masques FFP2 en 2015 ! Soit une perte du stock de 87,5% ! En 2020, sous le mandat d’Agnès Buzyn, ce stock avait disparu. il n’en restait que 150 millions et aucun FFP2 ![12]

Le 16 mai 2013, le Haut Conseil à la Santé Publique établit une doctrine de protection des travailleurs face aux maladies hautement pathogènes à transmission respiratoire[13], et présente le besoin de masques FFP1, FFP2 et FFP3…

Toujours en 2013, la doctrine de santé publique impose une décentralisation des stocks de masques FFP2. Le contrôle des stocks stratégiques n’est donc plus possible par l’Etat.

L’imprévision des gouvernements successifs ne peut pas être assimilée à l’irrésistibilité de la force majeure. Ce n’est qu’une preuve comme beaucoup d’autres de l’incompétence absolue des ministres de la santé depuis 2013…

 

La pandémie du Covid19 marque une crise sanitaire insupportable pour la 5ème puissance mondiale : l’imprévision politique et la non-préparation sanitaire.

 

Pour répondre à la question de savoir si le Service Public de la Santé était suffisamment dimensionné, la réponse est évidemment non.

  • Le manque de soignants était connu,
  • Le risque d’épidémie était connu,
  • Le besoin d’équipement était connu,

 

Preuve que le Service Public de la Santé français a très largement fait défaut.

Un autre débat sera de savoir pourquoi la France, comme tous les pays occidentaux, a renoncé à toute production stratégique (de respirateurs, de masques, d’EPI) au profit de « l’Usine du monde » qu’est devenue la Chine.

 

A ce stade d’imprévision, il n’y a pas de doute : les derniers Ministres de la Santé se sont bien moqués de nous…

 

Ariel DAHAN, Avocat,

Le 5 avril 2020

 

Lire aussi Responsabilité des Ministres de la Santé en cas de mensonge sanitaire

[1] T Valleron, Cori, Valtat & Meurisse, “Transmissibility and geographic spread of the 1889 influenza pandemic”, PNAS, vol.°107 n°19 du‎ 11 mai 2010, p 9778-8781(PMID 20421481, PMCID 2889325, DOI 10.1073/pnas.1000886107, https://www.pnas.org/content/107/19/8778.full

[2] Jeffery Km. Taubenberger, David M. Morens, « 1918 Influenza: the Mother of All Pandemics », Emerging infecteous diseases journal,‎ janvier 2006. https://wwwnc.cdc.gov/eid/article/12/1/05-0979_article

[3] Christopher JL Murray et All., « Estimation of potential global pandemic influenza mortality on the basis of vital registry data from the 1918—20 pandemic: a quantitative analysis », The lancet, vol. 368, no 9554,‎ 23 décembre 2009, p. 2211-2218. https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(06)69895-4/fulltext

[4] https://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/fiches-maladies/grippe

[5] Grippe : sommes nous prêts ? https://www.who.int/fr/influenza/spotlight

[6] Pressat Roland,La situation démographique, In : Population, 15ème année, n° 3, 1960. Pp 517-543 https://www.persee.fr/docAsPDF/pop_0032-4663_1960_num_15_3_6660.pdf

[7] http://www.euro.who.int/en/health-topics/communicable-diseases/influenza/pandemic-influenza/past-pandemics

[8] R.Sohier & M. Henry, Epidemiological Data on Hong Kong Influenza in France, Discussion Papers Session 1, Bulletin OMS, https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2427732/pdf/bullwho00220-0068.pdf

[9] https://www.latribune.fr/journal/edition-du-2310/enquete/294119/1968-1969-l-histoire-se-repete.html

[10] Le Monde du 5 décembre 1969

[11] Assessing the international spreading risk associated with the 2014 West African Ebola outbreak https://www.mobs-lab.org/ebola.html

[12] Déclaration de Marisol Touraine à Libération le 23 mars 2020 – https://www.liberation.fr/direct/element/masques-disparus-marisol-touraine-se-defend_111102/

[13] https://www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/hfds/Documents/doctrine_de_protection _des_travailleurs_face_aux_maladies_hautement_pathogenes_a_transmission_respiratoire.pdf

Universités du 93, nid de l’antisémitisme islamiste

Après Paris 8 (Saint-Denis) La Faculté de Paris 13 est devenu  haut lieu de l’antisémitisme universitaire sur fond d’antisionisme.

Les étudiants et professeurs de Droit le savent à leurs dépends. Impossible d’y faire respecter le principe de laïcité. Ceux de sciences humaines également. Les insultes et menaces contre les professeurs étaient sues du Doyen. Elles étaient publiques et notoires.

Paris 8 s’est notamment fait une réputation pour son racisme anti-blanc dans toute la structure de la faculté (des employés aux étudiants en passant par certains professeurs et une partie coupablement consentante de la direction)! Elle excellait également dans la haine raciale anti-juive et anti-israélienne.

A présent, c’est la faculté de médecine de Paris 13, qu’on croyait naturellement protégée des dérives fascistes, qui incite publiquement à la haine raciale antisémite. Un WE d’intégration nommé « Auschwitz 2019 », des saluts nazis, des insultes et menaces de mort, des lancés de kippa… le tout sous la bienveillance criminelle de deux Professeurs de médecine et la nonchalance coupable du Doyen.

« Il y a quelque chose de pourri » dans les universités française, peut-on penser à minima. Ce qui est inquiétant c’est que ces dérives ont été annoncées il y a plus de 10 ans, et que plus aucun universitaire sérieux n’accepte de se rendre dans les universités du 93.

L’intégration à la française ce n’est pas la Dhîmitude. Ce n’est pas non-plus le fascime- islamiste. Et l’antiracisme d’aujourd’hui a les mains (sinon les cuisses) aussi sales que les fascistes des années 30.

Aujourd’hui le danger n’est plus à droite, ni même à l’extrême-droite (qui n’a jamais caché son discours). IL est bien à gauche, à l’ultra-gauche et à l’extrême-gauche, qui prônent une égalité faussée (égalité pour tous sauf pour les blancs et les juifs).

A force de complaisance et de tolérance pour les ennemis de la République, c’est notre univers qui vacille. Il est urgent que la France se ressaisisse et qu’elle impose son modèle social et politique à toutes les personnes qui y demeurent.

Dire et penser autrement, c’est tout simplement se moquer du peuple français, et de sa culture humaniste. C’est dévoyer nos auteurs, notre « siècle des lumières », nos penseurs. C’est tuer la France.

2kismokton? Aucun doute! C’est de vous, de nous, de moi!