Sommes nous encore gouvernés? COP21 et transports parisiens

GrenouilleSommes nous encore gouvernés?


On pourrait en douter au regard des prises de position contradictoires que nous ont donnés nos édiles en ce qui concerne la circulation en Île de France pendant la « COP21 ».

Gouverner c’est prévoir disait Emile de Girardin
En matière de prévision, celà fait quelques mois que le parisien moyen, qui prends son véhicule le matin pour travailler, s’interroge sur le dispositif sécuritaire pendant le temps de la COP21. Car nul ne doutait sérieusement que Paris serait soumis à un blocage anthologique, tant des axes routiers que des transports en commun.

Mais lorsque le dispositif a été rendu public, dans l’immédiateté de l’après 13 novembre 2015, il n’a pas tenu compte du risque accru d’attentats. Or, il paraissait évident à quiconque s’intéresse un peu à la sécurité que Paris serait en situation d’alerte sécuritaire maximale. La France est en effet sous plan Vigipirate le plus élevé depuis plusieurs années. Renforcé encore depuis les attentats du 11 janvier 2015. Et Paris n’échappe pas à la règle, puisqu’elle concentre les cibles politiques et civiles potentielles des terroristes du monde entier.
Qu’il me soit donc permis de m’interoger sur la pertinence de tenir la 21ème Conférence des Parties, fameuse « COP 21 » à Paris, zone surchargée, qui concentre les plus grandes difficultés de transport de France, voire d’Europe, et qui représente la zone économique et la zone d’emploi la plus grande d’Europe!

Il est évident que tenir une telle conférence en Île de France expose les organisateurs à un cauchemard sécuritaire, ainsi qu’à un cauchemard pour les usagers des transports. D’autant que Anne Hidalgo, notre Maire de Paris, s’ingénue à rendre la circulation routière encore plus improbable, afin de complaire à l’idéologie dominante des privilégiés écolo-gauchistes boboïdeux qui habitent en centre ville et occupent des postes de fonction publique en col blanc! (comprenez des parasites inutiles).

Aussi, tenir la COP21 au Bourget est peut-être une jolie idée politique, mais elle relève d’une absence définitive de vision pragmatique. Il aurait bien mieux vallu tenir la COP21 dans une ville de province bien desservie en autoroutes, aéroports et centres de congrès. Deauville eut été une très donne solution, qui aurait permis de loger les délégations, et de les recevoir sans mettre en péril la zone économique la plus dynamique d’europe!

Effet des attentats:
Cette situation de blocage géographique, déjà connue avant le 13 novembre, est encore plus prégnante dans la logique sécuritaire d’un pays en état de crise, qui a voté les pouvoirs à l’exécutif pour répondre à un danger terroriste prévu et prévisible mais que ce gouvernement avait décidé de négliger depuis 2008 et les ignobles assasinats commis par Mohammed MERAH. François Hollande a hérité d’une situation nouvelle, bien documentée par les services de renseignement, contre laquelle il n’a pas exprimé la moindre volonté de lutte. Jusqu’à ce qu’il y soit contraint le 13 novembre, lorsque les terroristes se sont fait exploser au Stade de France, à proximité relative de sa triste personne. Juste retour de manivelle et enseignement majeur pour quiquonque déciderait encore d’ignorer les menaces sécuritaires.

Gouverner, c’est choisir, selon Duc Gaston de Lévis.
Le plan de crise tel qu’il a été rendu public par le MInistre de l’Intérieur et le Ministre de l’Ecologie et des Transports, co-organisatrice joyeuse de la COP21, est-il extraordinaire d’ingénuité et de fatuité! Ce plan de crise consiste à ne rien changer du plan initial prévu, mais d’imposer deux journées « sans voiture » dans toute l’Ile de France, en gelant les voies d’accès au centre de Paris depuis l’A1, l’A13 et l’A14, ainsi qu’en gelant les voies sur berges, dernière voie rapide accessible aux secours!

Leur logique est donc d’imposer aux convois diplomatiques et à leurs escortes un long parcours routier dans les rues parisiennes, soit jusqu’à l’Helliport pour les délégations les plus nanties, soit jusqu’aux autoroutes amenant au Bourget. Avec l’intervention de 9000 policiers et militaires venus bloquer les intersections tous les 100 mètres!

Alors qu’il eut été certainement plus facile d’imposer à toutes les délégations un transport héliporté depuis le centre de Paris, en transformant l’esplanade des Invalides en héliport temporaire, ce qui aurait eu des conséquences bien moindres sur la circulation en Ile de France.

Ce d’autant plus que nos ministres ont eu la merveilleuse idée de décréter Dimanche et Lundi journée de gratuité des transports en commun, pour inciter les franciliens à abandonner leurs véhicules! Quelle riche idée, lorsqu’on sait que:
– Les réseaux de transport public sont saturés en temps ordinaire
– Les réseaux de transport public sont une cible naturelle évidente pour les terroristes, et n’ont aucun moyen de sécurisation de leurs accès.

Il y a pourtant des évidences qui crèves les yeux!

L’art de gouverner n’a produit que des monstres. Saint-Just.
Le paroxisme de l’inconséquence a été atteint lorsque le Préfet de Police de Paris a réagit, très naturellement, aux affirmations abérantes des ministres, en demandant aux franciliens de s’abstenir de prendre les transports en commun!
Officiellement pour éviter de les saturer sous l’afflux d’un volume anormal de passagers.
Officieusement parce qu’il a rapidement pris conscience du risque terroriste, alors même que nous sommes toujours en état d’alerte maximale et que l’essentiel des forces de police seront affectés à la décoration des carrefours pour regarder paser les délégations!

Un impôt d’un nouveau genre:
Que faut-il comprendre de ces affirmations contradictoires? Venir travailler? Ne pas travailler? Perdre une ou deux journées de travail? Des « congés forcés ». Autrement dit un nouvel impôt. Une mesure d’effet équivalent à un impôt sur le revenu, puisque ne pas venir travailler revient à perdre 1/21ème de sa rémunération mensuelle. Cette journée se compensera pour la plupart des salariés en RTT ou en heures de récupérations. Ou en perte de journée de travail.

2kismokton?
Qui pourrait en douter? Le dindon, c’est toujours nous. Vous, électeurs, à la veille des élections régionales. Moi. Nous tous. Si la gauche avait décidé de favoriser la monté du Front National, elle n’aurait pas mieux fait!

Si vous partagez mon analyse et mon exaspération, faites passer…

Ariel DAHAN

Vendredi 13 novembre, 160 morts, 200 blessés et des questions.

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Vendredi 13 novembre 2015, une vague d’attentats frappe Paris la nuit. 7 lieux touchés. Au moins 3 équipes engagées. Je vous partage mon analyse personnelle de cette information en attendant mieux.

1ère équipe : Des bombes humaines au Stade de France pendant le match France/Allemagne Une faille de sécurité hallucinante!

A 21h30, deux ou trois terroristes-suicide (que D… efface leur nom) font exploser leurs ceintures d’explosifs, pour gagner leurs 70 vierges (espérons qu’elles sont bien vérolées) à proximité du Stade de France,ignorent-ils que le Président de la République himself assiste au match. Que se serait-il passé s’ils avaient pu entrer dans l’enceinte du stade? S’ils avaient pu positionner une bombe sur l’un des chemins de sortie de sécurité? Combien de morts? Vous n’avez qu’à aller voir les zones de déflagration…

Je trouve extraordinaire qu’il soit aussi facile d’approcher le Président de la République française, au point que les abords du Stade de France n’aient pas été sécurisés. Bravo les services secrets. Même si la sécurité du Président n’a peut-être pas été mise en cause, c’est faire très peu de cas de la sécurité des Français. Car ne doutons pas que les premières victimes de l’attentat sont d’abord les vulgus pecum qui ne disposent pas d’un loge sécurisée, d’une voiture blindée et d’une escorte… Notre président trop normal ferait bien de comprendre l’étendue de sa fonction. Il Nous représente. Nous sommes plus importants que lui. A lui de ne pas Nous mettre en danger!

2ème équipe : Mitraillages en voiture, De la Rue Bichat à la rue de Charonne. Retard à l’allumage!

Le premier mitraillage se tient rue de Bichat et 20 rue Allibert, restaurant « Le petit Cambodge« .

Puis la voiture des tueurs continue sa route vers la Rue de Charonne et la Rue Gaston Cavaillac. Emplacement réputé pour concentrer 6 restaurants branchés!

Enfin, elle remonte vers la rue Beaumarchais pour s’arrêter au 50 Bd Voltaire, au Bataclan, où les terroristes s’enferment dans une prise d’otage aux conséquences qu’on connaît.

Les terroristes ont fait le choix d’une terrasse tranquille avant de partir, dans le flot de circulation, commettre d’autres tueries.

Combien d’équipes? Une reconstitution de l’itinéraire par MAPPY donne un périple supérieur à 1h30! Avec une quasi logique dans le cheminement. Mais une interrogation sur le déroulement réel : Y avait-il une seule équipe mobile, ou deux équipees mobiles? Il faut s’interroger sur la chronologie exacte des faits. Et attendre les résultats de l’enquête. Notamment l’interrogation des caméras de vidéosurveillances.

Reste à s’interroger sur la rapidité de la réaction des services de police!

Les attentats du vendredi 13 novembre

Carte des attentats commis le vendredi 13 novembre 2015 à Paris. Source TF1

Rapidité de l’intervention policière? Je ne pense pas que cette question soit illégitime. Compte tenu du périple et du temps de circulation entre les différents points visés, il faut s’interroger sur la capacité de nos forces de police à se mobiliser et à intervenir en protection des citoyens, dans un délai compatible avec le besoin d’urgence.

Des témoins font état d’un délai de 15 minutes avant que les premiers véhicules de police interviennent sur le lieu de la fusillade du restaurant rue de Charonne, à 5 minutes à pied du commissariat central du 11ème! Pourquoi ce délai?

Moyens d’appréhension des suspects : De quels moyens de poursuite et d’arrestation disposent les services de police pour appréhender une voiture armée Paris? Des hellicoptères peuvent-ils suivre cette voiture, aidés par la vidéosurveillance? Des véhicules d’intervention sont-il disponbles pour organiser des barrages?Nos policiers sont-ils armés? Si la seule réponse au terrorisme consiste à doter les agents verbalisateurs de gilets pare-balle, et de multiplier les caméras de vidéo-verbalisation, nous sommes foutus!

2kismokton?
Encore une fois, du citoyen. Et encore une fois, c’est le citoyen qui saigne et qui pleure! Il faut que celà cesse!

Politique du logement : une politique de Gribouille

Politique du logement: une politique de Gribouile!

La politique du logement mise en place par le gouvernemant Ayrault et Cécile Duflot ressemble à s’y méprendre à une politique de Gribouille:

  • Annulation de la loi sur l’augmentation de 30% des droits à contruire
  • Prévision incantatoire de 50.000 nouveaux logements

Le projet de loi évoqué par Cédcile DUFLOT pour lutter contre la pénurie, essentiellement en Ile-de-France, prévoit la cession de 930 terrains du patrimoine de l’Etat. Dont 350 en région parisienne. Soit une moyenne de 54 logements par terrain, là où l’on sait pertinament que la moyenne de logements par terrain en région parisienne atteind difficilement les 30 logements, ce qui est déjà considérable (30 logements, signifiant des immeubles de 8 étages ayant en moyenne 4 appartements par pallier, ce qui est loin d’être la norme francilienne, ne serait-ce que pour des questions de hauteur et de droit à construire, précisément).

A Paris, on évoque 59 hectares de terrains cessibles identifiés, qui, pour le ministre du logement, représenteraient 8050 logements.

Calcul : 1 Ha = 10.000 m2. Soit une surface constructible de 59.000 m2.
Or, le plan d’occupation des sols prévoit un COS de 3. Soit pour 1m2 au sol, 3m2 autorisés en construction, surface incluant les oeuvres brutes.
Soit 177.000 m2 de surface habitable.
Soit 2.212 logements de 80m2 (norme pour un logement familial de 4 personnes).

Pour y faire tenir 8050 logements, il faut construire des logements de … 22 m2!

Des studios! Voilà ce que propose Cécile DUFLOT pour lutter contre la pénurie de logements : créer 8050 studios de 22 m2!

Abrogation de la loi sur les droits à construire : Alors que la loi votée l’an passé par le gouvernement Fillon aurait permis d’augmenter de 30% les droits à construire partout en France, y compris en Ile-de-France, ce qui, en passant le COS de 3 à 4, aurait permis à l’initiative privée de multiplier d’1/3 la surface constructible actuelle.

Soyons honêtes, tous les immeubles n’auraient pas été surélevés de 2 étages. Mais les promoteurs auraient pu augmenter leurs projets d’un ou deux étages sociaux, ou, dans une logique de réhabilitation, rajouter un étage aux immeubles collectifs déjà existants.

Et là, soyez certains que les 50.000 logements auraient largement été atteints, puisqu’il a été prouvé que l’initiative privée a permis de créer 100.000 logements!

Car la difficulté pour créer des logements, ce n’est pas le financement, ni la vente. C’est bien le foncier, devenu trop cher car introuvable, ou devenu trop compliqué à construire en raison des règles d’urbanisme qui, le plus souvent, ne servent qu’à préserver une vue.

Jouer les méchantes :Cécile Duflot peut toujours jouer les méchantes en durcissant les obligations des communes de +50.000 habitants, qui doivent augmenter le seul de logements sociaux à 25% en 2025, ou subir des pénalités multipliées par 5, mais si aucun terrain n’existe, on ne voit pas bien comment les logements sortiront de terre! Sauf à faire des hôtels-cabine et à appeler celà des logements. Après tout, le gouvernement Ayrault essaye bien de nous faire passer 8050 studios pour des « logements ».

2kismokton?
Comme d’habitude : du peuple.

 

Le Paris-Beyrouth d’Air France dérouté sur Damas

L’information a très largement été relayée : le vol Air France Paris/Beyrouth, qui arrivait en approche de Beyrouth, a été dérouté vers la Chypre par le contrôle aérien compte tenu des violences ethniques qui s’y déroulaient.

Hélas, avion à sec de kérosène, il ne pouvait pas se dérouter sur une telle distance. Il fallait donc lui trouver une autre destination. Ce fût Damas, Syrie. En pleine guerre civile!

Si tous les commentateurs se consentrent essentiellement sur le fait que le Commandant de Bord a taxé ses passagers de 15000 € pour payer le plein de carburant à Damas, je constate que personne ne met le doigt là où ça fait réellement mal!

1- Pourquoi un avion arrivant à la fin d’un vol de 4 heures se trouve à sec de carburant, alors que la norme de sécurité est de conserver un 1/2 plein à l’arrivée? Il aurait du pouvoir voler encore 2 heures!

2- Pourquoi un contrôle aérien (fût-il libanais) déroute un avion civil vers une zone de guerre civile? N’y avait-il pas d’autres aéroports en Turquie? En Israël? Des aéroports qui auraient permis un atterrissage « safe » pour l’avion, l’équipage et ses passagers? On voit là les premières conséquences qui ont failli être désastreuses de la politique de boycott d’Israël par les pays arabes. En effet, Israël n’apparait jamais sur les cartes aériennes locales!

3- Pourquoi Air-France ne communique t’il pas sur ce double problème de la violation des règles de sécurité (sur l’emport minimum de carburant) et sur le boycott (illégal) d’un pays démocratique?

2kismokton?

Circulation automobile dans Paris : inexcusable incurie de la Mairie et du Préfet

Depuis le début du mois de juillet, la circulation automobile dans Paris, qui était déjà rendue bien difficile – grâce en soit rendue à notre bon Maire Delanoée et à ses gentils conseillers écologistes – avec les files de bus de 5 m de large, les travaux de la place de la République qui interdisent tout retour vers le centre de Paris, et tout croisement Nord/Sud, le blocage des sous-terrains des Halles, pour travaux toujours… bref avec le lot d’avanies imposées au Parisien pour circuler (et se rendre accessoirement sur son lieu de travail) voilà que depuis le mois de juillet, elle est devenue simplement impossible!

En effet, les quais rive-droite, seule voie traversante de Paris, sont bouchés en préparation de Paris-Place à partir des Tuilleries, comme tous les ans.
Mais aussi du pont de Garibaldi (métro aérien) aux Tuilleries pour des travaux incensés ! une voie piétonne en plein travers des quais, pour descendre du palais de Tokyo aux péniches!

Moralité, depuis 10 jours, la rive droite est devenue un cloaque embouteillé, et il faut bien plus d’une heure pour se sortir du piège à automobilistes que constitue à présent la voie expresse, qui, depuis le périphérique, indique « Paris Centre » aux naîfs conducteurs ne connaissant pas Paris.

Accès à la voie expresse rive droite vers Paris Centre depuis le quai Louis Blériot - saturation totale

Samedi 6 juillet, les vacances à Paris, c’est les embouteillages sur la voie expresse rive droite! 4 heures de bouchons!

Et depuis ce matin 8h30, le piège s’est refermé encore plus:
Aucune régulation du traffic ne se fait sur les quais rive droite.
Et les touristes, vacanciers, et autres usagers tombent comme à gravelotte!

Aucune barrière n’est mise à l’entrée de la voie expresse, quai Louis Blériot. Et les voitures s’entassent, débordente, mais n’avancent pas.

Quand la voie expresse est embouteillée, les voitures reculent sur la rampe de descente!

Quand la voie expresse est embouteillée, les voitures reculent sur la rampe de descente! On voit bien les feux de recul!!!

Elles se payent même le luxe de reculer depuis les voies de descente, ou de les prendre à contresens! Et débordent massivement sur la voirie (avenue de Versailles).
Les véhicules d’urgence sont eux-aussi pris dans la nasse.

Pourtant la Préfecture de Police de Paris, (dont le Préfet a été limogé comme premier geste « normal » de F.Hollande) et la Mairie de Paris sont parfaitement informées de cette situation. Et ils laissent faire.

Pourtant la Préfecture de Police de Paris, (dont le Préfet a été limogé comme premier geste « normal » de F.Hollande) et la Mairie de Paris sont parfaitement informées de cette situation. Et ils laissent faire.

PLus personne ne bouge!

Mais où sont donc les policiers?  Pourtant une telle congestion est très largement prévisible, puisqu’elle se produit quotidiennement.

IL y a 5 ans, on aurait crié « mais que fait Sarkozy! ». Aujourd’hui personne ne se demande ce que fait Hollande. On ne le voit que trop. Rien!

2kismokton? Toujours des mêmes. Vous, et moi.

 

Insécurité et agression d’agents de médiation de la Ville de Paris

La Ville de Paris, bonne fille, lorsqu’elle n’empêche pas le résidant de circuler en multipliant les couloirs de bus de 8 m de large, ou en autorisant la privatisation des places de stationnement au profit d’Auto’Lib et autre Vél’ib, a mis en place depuis 2004 des médiateurs sociaux, agents de proximité, pour pacifier les réunions de jeunes le soir dans les rues, de 16h00 à 2h00.

Ces « Correspondants De Nuit » n’ont pas d’autre fonction que de s’interposer lorsque les réunions dégénèrent, et de rechercher une solution d’appaisement par le dialogue. La version parisienne de l’intervention bénévole des adultes pour calmer les « sauvageons » d’antan.

Sauf que… les agents de médiation ont leurs limites. Notamment lorsque leur propre sécurité est en cause. C’est ainsi que deux fonctionnaires parisiens ont été roués de coups par une trentaine de jeunes dans les Jardins d’Eole (18ème et 19ème Ardt). Tabassés parce qu’ils venaient en interposition pour éviter des débordements.

Aucune interpellation n’a pu avoir lieu, aucun agent de sécurité n’étant présent lors des faits.

Le message donné aux jeunes délinquants fût clair : « sauvageons 2, médiateurs 0 ».

La Ville de Paris semble avoir compris le problème puisqu’elle envisage enfin de mettre en place des « inspecteurs de sécurité de la Ville de Paris », agents qui ont la compétence (physique et judiciaire) d’assurer la sécurisation des lieux.

Enfin! Il était temps que la Mairie de Paris comprenne l’inquiétude de ses concitoyens.

Arrêté anti-mendicité – Donne ta main mon garçon!

Un geste fort

Pas moins. Ce geste présenté comme une preuve de courage et de caractère, est celui commis par le nouveau Préfet de Police de Paris, à savoir la non-reconduction des arrêtés anti-mendicité (sur les Champs Elysées, les Grands Magasins et le Louvre).

Pourquoi donc ne pas reconduire l’arrêté anti-mendicité? Simplement parce que le Préfet considère que la sanction associée (amende de 35 €) est peu dissuasive!

Est-ce pour autant une raison de renoncer à lutter contre la mendicité?

Sur certains boulevards parisiens, on ne peut plus avancer sans qu’une pseudo-gitane vous agrippe le bras pour exiger de vous lire la bonne aventure. Et j’ai vu des piétons devoir accélérer le pas, faire des grands gestes, courir parfois, pour ne pas subir cette mendicité aggressive.

Je ne compte pas non-plus ces faux eclopés qui avancent sur une béquille, bloquant le trottoire de leur corps, et parvenant encore à tendre la sébille.

Je ne compte pas non-plus – surtout – ces faux parents qui arborent leurs enfants (parfois des pré-adolescents) faussement endormis sur leurs genoux, pour ne plus avoir faim.

Vous noterez que ce ne sont pas les SDF qui agissent de la sorte, mais une catégorie très particulière de mendiants qui se regroupe tôt le matin, se grimme et se costume, et rapporte le soir au campement la recette de la journée.

Faut-il renoncer à lutter contre cette plaie? Faut-il accepter que le piéton soit en permanence accroché par ces faux-mendiants? Car les vrais mendiants nous les connaissons tous. Nous les croisons au quotidien. Nous échangeons parfois un regard, parfois une cigarette, un café, un mot. Ceux-la ne vous agressent pas. Ils demandent. Vous passez et choisissez. Ceux-ci en revanche ne vous laissent guère d’autre choix que de succomber à la sollicitation ou de fuire.

Faut-il renoncer à lutter simplement parce que la sanction n’est pas dissuasive? Quel mauvais exemple donné au « bon peuple de france »! Faites donc la grève des PV! Refusez de payer. Résistez à la loi!

C’est évidemment le contraire qu’il faut faire ! Il faut se donner les moyens de sanctionner plus fortement la mendicité organisée, qui s’apparente par certains côtés au crime organisé. Une autre organisation, mais une organisation redoutable également, clanique, qui passe les frontières de l’Europe à la barbe des pandores.

2kismokton!

Urbanisme : Paris change la place de la République

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Le gros des travaux commencés sur la Place de la République sont enfin achevés. Les conséquences sont monstrueuses pour les automobilistes parisiens: La sortie nord de la place de la République est fermée aux voitures, et réservée aux transports en commun et vélos.

crédits : Mairie de Paris

Les sens de circulation sont très fortement modifiés. Si le fait de passer la place à double sens peut avoir du sens, la fermeture de la place côté nord signifie en réalité qu’on ne peut plus remonter vers le Nord par République.

carte de la circulation place de la République en phase 2

Comme à son habitude, la Ville de Paris a recours à des mots lénifiants, touchants et poétiques pour décrire ce changement. Il ne s’agit que d’appaiser la circulation (6000 véhicules/heure qui passent cette place chaque jou, sûrement par plaisir?)

Consciente néanmoins que ce changement va bouleverser la Ville de Paris, bonne fille, a mis en place pour les automobilistes un site internet « pour ne pas se laisser surprendre ». Ben non. Ce serait balot! http://www.placedelarepublique.paris.fr/

Les raisons de ce bouleversement? Pour répondre à trois objectifs dont une grande partie mérite critiques:

=>Pacifier et apaiser la circulation automobile
-améliorer la sécurité routière

2kismokton! Jusqu’à présent, toutes les études confirmaient qu’un sens unique circulaire était ce qu’il se faisait de plus sûr…

-Respect de la limitation de vitesse.

2kismokton! S’il faut dépenser autant pour faire respecter les limites de vitesse!

-Réduction des nuisances sonores.

2kismokton! Je vois difficilement en quoi faire tourner les voitures dans les deux sens diminuera les nuisances sonores.

-Sécurisation des traversées piétonnes (création de 19 refuges piétons).
-Facilitation du passage d’une rive à l’autre.

=>Favoriser les déplacements des piétons et des cyclistes et améliorer l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite.
-Rendre accessibles des cheminements piétons qui ne le sont pas aujourd’hui.
-Désencombrer les trottoirs des mobiliers obsolètes ou mal placés (suppression de potelets, de barrières lorsque cela est possible, limitation du nombre de cabines téléphoniques, de panneaux de signalisation…).
-Offrir un aménagement cyclable continu dans les deux sens de circulation.

 

=>Redynamiser et embellir la rue
-Amélioration du paysage de la rue en travaillant avec les commerçants dans le cadre du nouveau règlement des terrasses et des étalages.
-Préservation et entretien des 408 arbres des Grands Boulevards :
• plantation de nouveaux arbres pour remplacer ceux dépérissant ;
• pose d’un sol en stabilisé au pied des arbres et d’une grille historique typiquement parisienne quand cela est possible.
-Nettoyage des murs de soutènement et remise en état des garde-corps du boulevard Saint-Martin.

Celà étant, le résultat est (ou sera) objectivement très esthétique. Mais le problème de l’urbanisme parisien, c’est que son développement risque de figer Paris dans une ville musée, esthétiquement somptueuse, mais dépeuplée de ses habitants, faute de vie, de capacité de mouvement…