Chômage : Polémique sur les emplois aidés et le « traitement social du chômage »

La nouvelle politique d’emplois aidés génère une polémique chez les spécialistes du marché du travail, autour de l’inutilité apparente de cette politique sociale qu’on appelle depuis 40 ans « le traitement social du chômage ». C’est à dire la créations d’emplois inutiles financés sur fonds publics pour faire sortir pendant un temps une typologie de chômeurs (jeunes ou longue durée…) des statistiques du chômage.

L’idée initiale était de leur mettre le pied à l’étrier et de leur donner accès au monde du travail avec un premier emploi qui permet de remplir un CV.

Idée généreuse, mais qui n’a pas fonctionné, quels que soient les régimes politiques qui l’ont mise en oeuvre.

Pourquoi les emplois aidés ne règlent pas le problème du chômage?

Parce que, comme tout remède appliqué à un symptôme sans en comprendre la cause, il répond ponctuellement, à court terme, au problème, mais ne met pas en place de solutions de long termes, seules susceptibles d’éviter la rechute.

Or, si la politique des emplois aidés dans le secteur privé fonctionne, à l’inverse des emplois aidés du secteur public, c’est principalement parce qu’elle répond à un besoin des « employeurs », et non des salariés. Aucune embauche sérieuse ne se fait si le poste est purement surnuméraire. Hormis sur usenet et facebook, pour changer une ampoule il suffit d’une seule personne! Embaucher un jeune au chômage n’a de sens que si son embauche remplis un besoin pour la personne, publique ou privée, qui l’embauche. Sinon, il suffit d’un stage « secrétariat »!

En fait, ce qu’il manque aux emplois aidés publics, c’est une politique de formation, pour être certain que l’employé sort bien de cette période « aidée » avec un bagage technique qui lui permettra de s’insérer dans le marché du travail. C’est cette aide qui est indispensable, et qui n’est jamais mise en place pour les emplois aidés publics, qui fait défaut.

En définitive, hormis pour le bénéficiaire de l’aide ponctuelle, l’emploi aidé ne profite pas. Il ne crée pas de richesses et ne crée aucun emploi réel. Ce n’est qu’une politique de dépense publique de plus!

Ariel DAHAN

Energie et tarif social : projet de loi usine-à-gaz et inefficace

Le gouvernement Ayrault a déposé son projet de loi à l’Assemblée Nationale. Un projet visant à aider les catégories sociales défavorisées, pour diminuer la part de l’énergie dans leur budget habitation.

 Idée intelligente au départ, teintée d’écologisme s’il s’agissait d’y joindre une meilleur isolation des masures, le projet risque de tourner à la farce socialiste d’une université d’été ou à l’usine à gaz sioviéto-ukrainienne! 

Explication rapide: Le projet vise à diminuer de 3 à 10% le tarif de l’énergie (électricité ou gaz de ville, mais aussi les énergies hors réseau telles que fioul domestique, bois, charbon ou gaz en bouteille) une partie de la consommation de chaque ménage. Une partie seulement, et pas « toute » la consommation. C’est là que les athéniens s’attegnirent!

Cette partie de consommation « subventionnée » correspondra à ce que le gouvernement considère être « le besoin de base » de l’hommo-socialicus. Besoins de base en chauffage, en cuisine et en lumière.

Le projet prévoit 3 niveaux de besoins, selon le nombre d’occupants et la zone géographique. On imagine aisément qu’on se chauffe plus à Arras qu’à Nice! Mais comment déterminer le besoin de chauffage d’une famille de 5 enfants dans un 2 pièces par rapport à une famille de 2 enfants dans un 200 m2? Les rumeurs autour du texte du projet, qui n’a toujours pas été rendu public à ce jour par l’Assemblée Nationale, permettent de tout imaginer.

Une fois la consommation « de base » dépassée, tout le reste deviendra de la consommation « de confort », et de « luxe » qui, si elle n’est pas subventionnée, sera en revanche facturée plus cher qu’elle ne l’est actuellement! Manière de faire passer une augmentation des tarifs en ayant l’air de faire un cadeau aux plus pauvres!

Certains ont le mot pour rire. Mais au Gouvernement Ayrault, Ils ont la dialectique qui tue!

Jusqu’à présent, toutes les personnes interrogées (hormis François Bottes, président PS de la commission des Affaires économiques à l’Assemblée Nationale, mais on s’en serait un peu douté) est contre ce projet:

Les écologistes, qui réclamaient une tarification différenciée dans un but de maîtrise de la ressource énergétique, considèrent qu’une consommation subventionnée sans travaux d’isolation, c’est contre-nature.
Les économistes voient déjà les effets d’aubaine des propriétaires des résidences secondaires, qui diminueraient drastiquement leur consommation de base les 3/4 de l’année. Une résurection du tarif « résidences secondaires » qui a eu existé, et qui permettait un tarif ridiculement faible 10 mois dans l’année et un tarif plein pendant les 2 mois d’été!

Le plus simple eut été d’élargir les tarifs sociaux de l’énergie. Et d’y mettre comme condition des travaux d’isolation imposées aux propriétaires des logements bénéficiaires de ces tarifs sociaux. Avec une déductibilité fiscale éventuelle.

Mais c’était visiblement trop simple, et pas assez polémique!

2kismokon?J’ai bien une idée. Et vous?