Attaque terroriste à Orly le 18 mars – Un manqué policier de plus?

Attaque terroriste à Orly le 18 mars – Un manqué policier de plus?

Itinéraires du terroriste du 18 mars 2017 de Garges les Gonesses à Orly

Une matinée incroyable, au sens propre, ce samedi matin! Un attentat commis à Orly Sud, en plein état d’urgence, avec un niveau de réaction des autorités qui semble être en-dessous de la norme.

Chronologie:

7:00 Un repris de justice fiché « J » (droit commun, violence à main armée) se fait contrôler à Stains ou Garges les Gonnesses. Rien d’anormal dans le contexte criminogène du quartier…

7:01 L’individu dégaine son pistolet et tire sur les policiers. Il blesse l’un d’entre eux. Normal. Qui a encore peur des policiers de nos jours ? Même notre hélas président normal préfère donner crédit à un voyou plutôt que de soutenir un policier qui a été arrêté dans l’exercice de sa mission d’interpellation (l’affaire Théo)!

7:03 Le criminel s’enfuit dans sa voiture, A3, Périph. Est, Kremlin Bicêtre, Ivry. Normal. Il ne va pas rester sur place à attendre que ça se passe.

8:00 Le criminel en fuite change de voiture. Il entre dans un bar, menace et Insulte les clients. Normal quand on voit le prix du café-croissant…
Il procède à un Car Jacking. Normal. On se sert sur l’habitant; c’est plus simple.

8:30 Le terroriste en cavale pénètre dans l’aérogare d’Orly Sud. On peut supposer qu’il a laissé sa voiture quelque part. Au parking?? Il est vaguement repéré par une brigade Sentinelle qui trouve son comportement suspect. Tu m’étonnes. Il emporte avec lui un bidon d’essence dans son sac. On se demande bien pourquoi!!!

Il agresse une patrouille de militaires, maîtrise l’un(e) d’entre eux par derrière, et parvient à lui prendre son FAMAS. Normal ???

Des témoins indiquent une période de flottement de 2 à 5 minutes. Normal ?
Il est abattu par les équipiers du militaire pris en otage. Normal

2kismokton???
Si vous avez répondu Normal à une seule de ces lignes, ce n’est pas normal…

En résumé, On peut, en période d’état d’Urgence, tirer sur un policier à 7:00, faire près de 40 km sur des voies expresses sous contrôle vidéo sans être arrêté, pénétrer dans un aéroport sous surveillance militaire, et agresser un militaire pour lui soutirer son arme, tout en emportant du matériel pyrotechnique improvisé, sans être arrêté par aucun service de sécurité !

90 minutes de cavale sur des voies ouvertes au public sans qu’à aucun moment les cibles potentielles n’aient été mises en alerte. Sans qu’à aucun moment on ne ferme les accès autoroutiers.

Il aurait pourtant suffi de :

  • installer un barrage routier sur le périphérique
  • ou installer un barrage routier sur l’A3/A86/A6
  • ou installer un barrage routier à l’entrée des voies d’accès aux aéroports
  • ou faire décoller un hélicoptère de surveillance pour pister le fuyard

Le potentiel de dégâts de cet individu qui était déjà armé au début de sa cavale fait frémir. Mais le plus dangereux c’est encore les commentaires entendus:

  • Certains journalistes se rassurent en évoquant le caractère improvisé de l’attaque. 2kismokton! Qu’eut-ce été si l’attaque avait été prémédité???
  • Certains journalistes se félicitent de la réaction des militaires. Mais si un militaire peut devenir un distributeur d’armes de guerre pour les terroristes, à quoi sert-il? Quelle est sa formation? Comment est sécurisée son arme ?
Enfin, personne n’évoque l’hypothèse de la répétition ? Mais si cette opération « improvisée » avait servi de repère pour une opération de plus grande envergure? Comme après le 11 septembre 2001 lorsque les vols commerciaux ont repris et que le premier terroriste interpellé avait un explosif factice ou incomplet dans le talon de sa chaussure…
La culture de sécurité n’existe plus en France. C’est ce qui est le plus abominable !
Ariel DAHAN
Pour 2kismokton

Y a t’il eu une « pax islamica » pendant l’Euro ?

Qui a payé la "Pax islamica"?

Qui a payé la « Pax islamica »?

Y a t’il eu une « pax islamica » pendant l’Euro ?

Nous vivons depuis septembre 2001 dans un monde dominé par le terrorisme islamique. Ce sont les nébuleuses islamiques qui décident de la paix et de la tranquilité des citoyens de tous les pays du monde. Moyen poli de dire que l’Islam est responsable de l’ensemble des conflits rencontrés dans le Monde, à l’exception de deux zones conflictuelles : la Corse et l’Irlande…

Tous concernés. Ce monde de conflits touche tous les recoins du monde, populations occidentales, musulmanes, africaines ou asiatiques. Il vise tous les régimes politiques, qu’ils soient des démocraties occidentales, des monarchies constitutionnelles, des monarchies islamiques ou des républiques populaires…

Il touche les pays « Soumis » à l’Islam sunnite, comme les pays « mécréants ».

Accélération de l’horreur islamique – Dans ce monde hétérogène, la logique de la terreur a changé de profil. D’une logique d’organisation tentaculaire mais hiérarchisée façon AlQuaida ou HAMAS, elle est devenue un système de foisonnement et de concurrence pour les financements versés très largement par les « monarchies » islamiques que sont l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis. C’est l’avènement des petits chefs de clans terroristes, qui se veulent aussi gros qu’un Etat. C’est les Frères Musulmans qui mettent la Syrie à feu et à sang; C’est DAESH qui menace la stabilité géopolitique de la moitié du monde; Cette concurrence politique et financière s’accompagne d’une concurrence du spectaculaire de l’horreur des exactions terroristes.

Inertie coupable des civilisations musulmanes « modérées » – Si les populations soumises à la dictature théocratique islamique fondée sur l’application irraisonnée de la #chariah (Iran des Mollahs, Pakistan des Talibans, Lybie, Syrie, mais aussi Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Turquie des Frères Islamiques) ne parviennent plus à se révolter contre leurs tyrans compte tenu de l’affaiblissement intellectuel engendré par 2 générations de crétinisation des esprits, il faut tout de même avoir à l’esprit que l’Iran des années 60 était un pays où les femmes circulaient librement et avaient accès aux études et aux métiers les plus enviés de l’époque. Que la Turquie de Kamal Ataturk permettait aux femmes de circuler et de « rire » en public. Que la vaccination est une invention d’une femme turque! Que la Lybie avait accordé aux femmes le droit de divorcer. Que la Tunisie était une démocratie où les femmes étaient libres…
Ce silence des populations musulmanes est un silence incontestablement coupable. Se taire, c’est adhérer. Où sont les résistants musulmans contre l’opression islamique?

Inertie ou soumission inconsciente des civilisations non-musulmanes – Fâce à cette menace de panislamisme hégémonique qui met en péril toutes les autres civilisations et toutes les autres cultures qui ne partagent pas la même vision délétère et obsolète de la religion, on aurait dû s’attendre à une réaction violente des populations occidentales, asiatiques ou américaines, des civilisations chrétiennes, des civilisations boudhistes ou des civilisations animistes. En fait de réaction, ce fut le silence profond. Pire! CE fut un silence d’acceptation et de soumission, avec un fond de justification par sentiment de culpabilité!

Comment expliquer le silence des autorités chrétiennes face aux massacres quotidiens des populations chrétiennes en terre d’orient? Qui se souvient des Yazedis? Qui se souvient des jeunes filles africaines chrétiennes capturées et vendues comme esclaves sexuelles? Qui se souvient des massacres des étudiants chrétiens à l’université du Kenya?

Comment expliquer le silence des autorités politiques européennes face aux violations constantes des Droits de l’Homme de leurs partenaires économiques des pays du Golfe au nom d’une loi religieuse abominable qui autorise les châtiments corporels disproportionnés? Est-ce que l’Esprit de Munich soufflerait encore sur nos édiles? Est-ce qu’un homme politique pense encore pouvoir acheter la paix au prix de sa conscience ou de son âme?

Une Pax Islamica? Sommes nous tombés dans un monde gouverné par l’Islam, dans lequel les gouvernements occidentaux se soumettent à des souhaits indécents? Il suffit pourtant de dire « NON » aux exigences politiques, et de se limiter aux seules négociations commerciales! Car nul doute que ces pays, producteurs de matières premières, ont un intérêt essentiel à conserver leurs débouchés en Occident!

Sur ces considération, le Monde conservait un semblant d’équilibre. D’un côté les islamiques, qui cherchaient à coloniser la planête avec des moyens économiques. De l’autre les occidentaux qui cherchaient à conserver leurs prés carrés.

Accélération du monde – Mais le monde s’est accéléré avec les « printemps arabes » qui ont, pour l’essentiel, germés dans un hiver théologique et intellectuel au détriment des libertés, et au seul profit de la théologie malfaisante des Frères Musulmans. C’est dans ce monde que s’est créé DAESH, et ses secteus soeures d’horreur. Des sectes qui se revendiquent d’une idéologie millénariste, et qui cherchent à accélérer l’advenue de la fin du monde, à la sauce islamique : les sectes fondamentalistes islamiques. Les sectes salafistes.

Depuis les 5 dernières années, les attentats religieux islamiques se sont multipliés, mais les occidentaux ne parviennent pas à en prendre conscience. Depuis Mohammed MERRAH en 2008 à Toulouse, jusqu’à ce prêtre égorgé aujourd’hui 26 juillet 2016 dans l’église de Saint-Etienne du Rouvray, près de Rouen, les alertes n’ont pas manqué. Mais initialement, les attaques se concentraient sur les Juifs, ces maudits de l’Occident. Ceux qui n’ont qu’un seul tort : avoir raison trop tôt. Ceux qui sont, comme les Truites dans les rivières, les premiers témoins de la pollution raciste locale…  Il a fallu que les victimes soient « vraiement innocentes« , (comprendre non spécifiquement juives ou policières ou dessinateurs humoristiques) pour qu’enfin le monde comprenne que le colonialisme islamique menace le monde entier, c’est à dire l’homme ou la femme de la rue… (même moi, c’est vous dire!).

La liste des attentats commis depuis 2008 dans le monde tourne un peu la tête…Je vous renvoie à mon article du 2 décembre 2015 :

Une longue histoire d’attentats: En définitive, il me semble important de s’interroger sur la question de savoir pourquoi la France ne s’est pas préparée à ce risque, qui n’est pourtant pas inédit dans le monde. Celà fait 3 ans que Mohammed MERAH a initié le terrorisme islamique. François Hollande a été élu dans les remulgues de l’enquête judiciaire consécutives à l’affaire MERAH. Et les exemples récents d’attentats commis par des groupes islamiques depuis le 11 septembre 2001, est élloquent: Madrid le 11 mars 2004, Londres les 7 et 22 juillet 2005, Oslo le 22 juillet 2011, Paris le 2 novembre 2011 (incendie de Charlie Hebdo), Toulouse/Montauban le 11 mars 2012, Algérie le 17 janvier 2013, Boston le 15 avril 2013, Kenya le 22 septembre 2013 (centre commercial), Bruxelles le 24 mai 2014, Paris les 7/9 janvier 2015, Kenya le 2 avril 2015 (université), sans parler des attentats récurents dans les pays islamiques, montraient bien que la mouvance du terrorisme islamique avait changé de méthode, et affichait clairement une volonté de destruction religieuse et suicidaire. Que l’Etat français ne s’y soit pas sensibilisé alors même que nous subissons des attentats depuis plus de 35 ans: attentats de la Rue Copernic (3/10/1980), de la Rue Marbeuf (magazine El Watan) (22 avril 1982), de la Rue des Rosiers (9/08/1982), du lycée Carnot (17/09/1982), d’Orly (15 juillet 1983), Au Palais des Congrès de Marseilles (30/09/1983), Aux Champs Elysées, galerie du Claridge (3/02/1986), et Galerie POint Show (20/03/1986), Poste de l’Hotel de Ville, (8/09/1986), au Pub Renault (14/09/1986), à la Préfecture de POlice, (15/09/1986), Rue de Rennes (17/09/1986), puis 8 attentats à Paris de juillet à octobre 1995, Station RER B St Michel (25/7/1995), Place Charles de Gaulle (17/08), Ligne TGV (26/08), marché parisien (3/09), Ecole juive de Villeurbanne (7/09), Avenue d’Italie (6/10) et RER C (17/10), RER Port Royal (3/12/1996), soit plus de 20 attentats commis sur le territoire français revendiqués par des groupes islamistes.

Réponse tardive des gouvernements : Il a fallu attendre le 13 novembre 2015 et l’attaque du Bataclan, du Stade de France et des terrasses de café parisiennes pour que le Gouvernement français commence à évoquer des mesures spécifiques. Il a fallu attendre l’attentat du 22 mars 2016 à Bruxelles pour comprendre que certains pays occidentaux (comme la Belgique) favorisent l’installation de foyers islamiques fondamentalistes comme à Mollenbeck. Il a fallu attendre l’attentat de Nice du 14 juillet 2016 pour comprendre que les victimes sont frappées au hasard par des fous a-conscients manipulés par des lâches inomables.

Que de temps perdu pour constater l’évidence : l’Islamisme fondamentaliste est une secte meurtrière qu’il faut combattre de toutes ses forces! L’Islamisme fondamentaliste est à l’Islam ce que les sectes étaient au christianisme. Ils s’appuient sur une idéologie native, pour imposer des idées totalement dévoyées, liberticides et « mortifères ».

Cette faillite des gouvernements Hollande/Ayrault puis Hollande/Valls à constater la réalité et à la combatre rappelle l’aveuglement idéologique de Jospin face à la monté de la violence antisémite en 1992. La seule différence, c’est que la faillite concerne à présent l’ensemble de la population française, et que le « pacte républicain » menace d’exploser. L’extrême-droite s’arme en secret et attend la provocation de trop des milieux islamiques pour donner libre court à sa haîne raciale. Sur ce point, l’extrême droite européenne peut remercie Angéla MERKEL qui a commis l’invraisemblable ; l’ouverture de ses frontières et donc des frontières européennes à tous les candidats à l’immigration, sans contrôle préalable ni fixation de quotas. Et les premiers dividendes se sont touchés cette semaine, avec deux attentats islamiques commis en Allemagne par des faux réfugiés syriens…

Pax islamica? Comment ne pas voir dans l’extraordinaire accalmie de l’Euro2016 une situation de paix achetée? Il est essentiel que les gouvernements exposent la réalité des opérations mises en oeuvre pour assurer la sécurité de la France pendant l’Euro2016 de football. Comment croire ou penser que, pendant cette période particulièrement exposée, entrecoupée de grèves et de manifestations, aucun attentat n’ait été commis, et que les attentats « lowcost » ne soient intervenus que deux jours après la fin de l’Euro? Faut-il penser que les terroristes respectent le foot? Ou faut-il penser qu’un gouvernement ou un intérêt financier a empêché les attentats pendant cette période? Et quel intérêt? Français? A quel prix? Etranger? Lequel?

Je posais ces questions au lendemant de l’attentat de Nice du 14 juillet. Je me pose toujours cette question. As-ton acheté la « Pax Islamica »? L’expression « Pax Islamica » est certainement malheureuse, tant elle renvoie à une période appaisée, dite de l’äge d’or de l’Islam. (âge d’or intellectuel, mais dans le même temps période de colonisation musulmane de l’ensemble du monde non chrétien).

Risque de dérapage : Le péril est grand. Le spectre de la Guerre de religion est chaque jour plus proche de nous rattraper.

  • Qui se rappelle que le très catholique peuple espagnol a rejeté toute sa population juive en 1492, non sans en passer une bonne quantité par les bûchers de l’inquisition… il y a 5 siècles…
  • Qui se rappelle que le bon peuple de France a tué sans hésiter des milliers de « huguenots » en 1572? Il y a 4 siècles…
  • Qui se rappelle de l’expansion brutale de la réforme en Suisse au 17ème siècle? Il y a 3 siècles
  • Qui se rappelle que les Espagnols ont massacré les protestants d’Ouderwater (Hollande) pendant la Guerre de 80 ans? (fin en 1648, il y a 3 siècles)
  • Qui se rappelle de la Guerre des Cévennes, entraînant la perte de plus de 3000 protestants à la suite de la révocation de l’Edit de Nantes, se terminant en 1711, il y a 3 siècles?
  • Qui se rappelle de la guerre menée par la Russie des Tzars aux Frères musulmans (déjà) dès 1800, et dont le point d’orgue fut l’attentat de Sarajevo et le début de la 1ère guerre mondiale en 1914! Il y a tout juste un siècle
  • Qui se rappelle de la facilité avec laquelle l’idéologie nazie s’est imposée en Europe et même au-delà (facination des japonais, appui marqué de la Turquie ottomane et du Moufti de Jerusalem) il y a à peine 70 ans de 1936 à 1946?

L’Histoire est têtue – Au vu de cette liste de faits historiques, de preuves accablantes pour l’occident, il serait fou de penser qu’une guerre de religions ne pourrait plus éclater en Europe. Précisément, si l’Europe a su appaiser ses conflits théologiques grâce à un énorme et remarquable effort oeucuménique du clergé catholique à partir de Jean Paul II, et si l’Europe peut revendiquer une unité de culture judéo-chrétienne forte de 2000 ans de vie commune, la confrontation avec l’Islam ne s’est toujours pas appaisée. Les protagonistes en sont restés à Charles Martel, aux Croisades, au colonialisme missionaire français (conquète de l’Algérie) et au colonialisme cynique anglais (utilisation des populations musulmanes pour affaiblir les pays ne faisant pas partie du Common-Wealth), pour ce qui concerne les occidentaux. Et à la volonté colonialiste hégémonique mondiale affirmée par Mahomet, pour les musulmans.

Ne pas en tenir compte est tout simplement suicidaire. Car si vous vous promenez dans les campagnes profondes vous observerez les fusils et les carabines, qui ne sont plus cachés sous les lits, mais accrochés au clou du mur! Prêts à partir!

Le 21ème siècle sera positivement spirituel. Mais celà ne nous fera pas rire!

Ariel DAHAN, pour 2kismokton

Etat d’urgence ou abus de droit?

Etat d'UrgenceEtat d’urgence ou abus de droit?

Le gouvernement a déclaré l’Etat d’Urgence. Les parlementaires ont voté une période d’Etat d’Urgence de 3 mois. Des pouvoirs exceptionnels ont été donné aux services de police et à l’administration pour augmenter le niveau de sécurité face aux risques d’attentats.

Déviance autoritaire? Depuis 15 jours, la plupart des interventions politiques insiste sur le risque de déviance autoritaire, lié par l’Etat d’urgence. Faut-il avoir peur de ce risque de déviance autoritaire?

Un outil indispensable: Il ne faut aucun doute que le recours à l’Etat d’urgence a été un outil indispensable pour réagir à une vague d’attentats d’une violence et d’un caractère nettement inédits en France.

Plus de 2000 perquisitions ont été accomplies en 15 jours, essentiellement auprès des personnes fichées « S ». Un nombre phénoménal d’armes a été découvert pendant ces perquisitions. Plus de 200 assignations à résidence ont été ordonnées. Plus de 20 gardes à vues ont été prolongées en détention provisoire. C’est bien la preuve que les services d’enquête avaient bien accès à un niveau d’information donné, qui leur a permis de lancer les perquisitions, dès qu’ils ont été placés hors contrôle judiciaire.

Moyens compatibles avec l’Etat de Droit? La vrai question qu’il reste à poser, et qui n’est pas assumée par la classe politique, est de savoir si les moyens donnés aux services d’enquête aujourd’hui ne peuvent pas être compatibles avec un état de droit normal. Autrement dit s’il est bien nécessaire de rester dans un régime d’Etat d’Urgence, dans une situation pré-électorale où l’inquiétude est de laisser les clefs d’un régime potentiellement autoritaire à un groupe politique qui ne brille pas par son appétance démocratique. Car si l’Etat d’Urgence sous contrôle socialiste ou républicain n’inquiète pas spécifiquement les juristes, un Etat d’Urgence sous contrôle Front National inquiète fortement, pour des raisons historiques.

Aussi il paraît légitime d’envisager une modification durable du droit commun, pour retourner rapidement au droit commun.

Une longue histoire d’attentats: En définitive, il me semble important de s’interroger sur la question de savoir pourquoi la France ne s’est pas préparée à ce risque, qui n’est pourtant pas inédit dans le monde. Celà fait 3 ans que Mohammed MERAH a initié le terrorisme islamique. François Hollande a été élu dans les remulgues de l’enquête judiciaire consécutives à l’affaire MERAH. Et les exemples récents d’attentats commis par des groupes islamiques depuis le 11 septembre 2001, est élloquent: Madrid le 11 mars 2004, Londres les 7 et 22 juillet 2005, Oslo le 22 juillet 2011, Paris le 2 novembre 2011 (incendie de Charlie Hebdo), Toulouse/Montauban le 11 mars 2012, Algérie le 17 janvier 2013, Boston le 15 avril 2013, Kenya le 22 septembre 2013 (centre commercial), Bruxelles le 24 mai 2014, Paris les 7/9 janvier 2015, Kenya le 2 avril 2015 (université), sans parler des attentats récurents dans les pays islamiques, montraient bien que la mouvance du terrorisme islamique avait changé de méthode, et affichait clairement une volonté de destruction religieuse et suicidaire. Que l’Etat français ne s’y soit pas sensibilisé alors même que nous subissons des attentats depuis plus de 35 ans: attentats de la Rue Copernic (3/10/1980), de la Rue Marbeuf (magazine El Watan) (22 avril 1982), de la Rue des Rosiers (9/08/1982), du lycée Carnot (17/09/1982), d’Orly (15 juillet 1983), Au Palais des Congrès de Marseilles (30/09/1983), Aux Champs Elysées, galerie du Claridge (3/02/1986), et Galerie POint Show (20/03/1986), Poste de l’Hotel de Ville, (8/09/1986), au Pub Renault (14/09/1986), à la Préfecture de POlice, (15/09/1986), Rue de Rennes (17/09/1986), puis 8 attentats à Paris de juillet à octobre 1995, Station RER B St Michel (25/7/1995), Place Charles de Gaulle (17/08), Ligne TGV (26/08), marché parisien (3/09), Ecole juive de Villeurbanne (7/09), Avenue d’Italie (6/10) et RER C (17/10), RER Port Royal (3/12/1996), soit plus de 20 attentats commis sur le territoire français revendiqués par des groupes islamistes.

Mémoire: Que notre pays, population et gouvernements, ait perdu la mémoire des faits est dramatique!

 

Influence des échéances électorales : M’est avis que le premier tour des élections régionales, ce dimanche 6 décembre, va très fortement changer la compréhension politique de la situation. Et que la perspective des présidentielles de mai 2017 va fortement influencer le débat.

Car un Etat d’Urgence mal utilisé permet au gouvernement de jouer de l’abus de droit et du détournement de procédure en permanence.

Et là, on ne se moque plus!

Lettre à mes « amis », musulmans, laïques ou journalistes

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Lettre à mes « amis », musulmans, laïques ou journalistes

A mes « amis » musulmans qui me disent la main sur le coeur

« Ce n’est pas l’Islam! »

je vous réponds, la main sur les tripes : C’est toujours sur moi qu’on tire! Et partout dans le monde, les massacres, les guerres, l’esclavage sexuel, les mutilations… sont commis au nom de l’Islam, qu’il soit Chiite ou Sunnite. Du Nord-Ouest du Maroc au Sud-Est du Pakistan, l’Impérium musulman impose une loi d’airain qui brise les libertés individuelles. Je ne veux pas que mon pays subisse cette loi. J’ai beaucoup d’amitié et de respect pour la civilisation musulmane des « Luminières », celle de Avéroes, d’Avicennes, des Almoades… Mais cette civilisation a disparu au profit d’une autre qui n’est absolument pas respectueuse de la vie humaine. Il faut avoir l’honêteté de vous le dire en face. C’est à vous, amis musulmans, de faire votre révolution pour redevenir des amis honorables.

A mes « amis » journalistes qui me disent, la main sur la tête,

« Il ne faut pas les stigmatiser, ce sont les musulmans premières victimes! »

je vous réponds, la main sur les tripes : Les victimes sont les morts : des journalistes pour leur métier, des policiers pour leur métier, et des juifs pour leur religion. Jamais des musulmans pour leur religion! Edwy Plenel peut autant qu’il veut prendre la défense des Musulmans de France, mais ce ne sont pas eux qui sont visés par les attentats, les crimes raciaux, les crimes de sang. Avant de les défendre, il faut les observer, et constater que la violence provient de leur camp. Pas du mien.

A mes « amis » laïques qui me disent, la main en l’air

« Les extrémistes sont dans toutes les religions et dans toutes les civilisations! »

je vous réponds, la main sur les tripes : Ma religion m’impose de respecter le pays dans lequel je vis. Elle m’impose de prier pour le salut du Président de la République. Elle m’impose de respecter les lois du pays d’accueil. Quelle autre religion au monde en fait autant? Je rajoute :

  • Que les religions chrétiennes et juives ont vécu deux millénaires de confrontation, dont l’Inquisition a été le point d’orgue, et sont arrivés à un modus-vivendi relativement harmonieux et stable, si l’on excepte la Shoah, qui n’est pas le fait de l’Eglise.
  • Que les religions catholiques et protestantes ont vécu des siècles de confrontation dont la St Barthélémy a été le point d’orgue si l’on excepte la guerre en Irlande, et sont arrivées à un modus vivendi harmonieux. Y compris en Irlande.
  • Que les civilisations nordiques, germaniques, gauloises et romaines se sont confrontés pendant des millénaires,dont les points d’orgues ont été les guerres puniques, le massacre des apenins, les guerres d’invasion franco-anglaises… les conquètes napoléoniennes, et la guerre de 1878, qu’elles sont parvenues à créer un avenir commun, en transcendant leurs nationalités autour de l’idée de l’Europe.
  • Que les civilisations hindouïstes et chrétiennes se sont confrontées à l’initiative de l’occident chrétien, mais que leurs relations se sont pacifiées par la décolonisation anglaise et française.
  • Qu’en revanche, les civilisations musulmanes et hindouïstes ont continué cette confrontation terrible fondée sur la différenciation religieuse, dont les points d’orgue ont été le déplacement massif des populations hindouïstes et sikhs du Cachemir d’un côté et de l’autre de la frontière pakistanaise en 1947, et que ces confrontations ne sont toujours pas appaisées à ce jour.
  • Que la civilisation boudhiste ne s’est heurté à aucune civilisation occidentale;
  • Qu’en revanche, les civilisations musulmanes et boudhistes ont été et sont en forte confrontation depuis l’avènement des Talibans au Pakistan et en Afghanistan;
  • Que la religion Shintoîste n’est entrée en confrontation avec aucune religion occidentale, même si leurs civilisations se sont confrontés à partir du 15ème siècle.
  • Que partout où la civilisation musulmane s’est colonisée de force depuis son avènement, elle a été accompagné de l’esclavage sexuel, des mutilations, de la notion de « dhimmitude » pour les personnes qui n’embrassent pas sa foi…

A mes « amis » politiques qui me disent, la main sur les yeux

« Breivick est un terroriste chrétien, qui a commis l’attentat le plus sanglant d’Europe! Personne n’a demandé aux églises ou aux chrétiens de se déclarer contre son comportement! »

je vous réponds : Breivick est un terroriste qui a tué essentiellement son propre peuple. Et de manière unanime, l’ensemble des populations, des églises et des croyants s’est levé pour le dénoncer.

A mes « amis » de tous poils qui me disent, la main sur leur honte

« Nous n’avons rien à demander aux musulmans. Ils sont les premiers à avoir peur et à dénoncer ces actes »

je vous réponds : Nous avons tout à demander aux Musulmans de France.

  • Napoléon a exigé des Juifs de France qu’ils se constituent en Consistoires et créent une hiérarchie rabinique, pour pouvoir contrôler leur formations et leurs prêches publiques. Nous n’y parvenons toujours pas avec les musulmans français.
  • Nous devons exiger des responsables du culte musulman en France qu’ils exhortent publiquement leurs membres à la retenue verbale et gestuelle dans l’espace public.
  • Il est insuportable de voir des jeunes danser de joie en France à l’annonce de la mort d’un Juif ou d’un policier.
  • Il est inadmissible de voir des personnes porter un T-Shirt « Boycott Israël » dans une manifestation en hommage aux morts de Charlie-Hebdo.
  • Il est inadmissible de cotoyer des populations qui se félicitent en permanence du malheur qui tombe sur les populations juives de france.
  • Il est indispensable que nous puissions avoir confiance dans nos voisins musulmans comme nous avons confiance dans nos voisins chrétiens.

Cette violence que nous subissons émane directement de personnes qui revendiquent leur obédience musulmane. Il faut donc de manière impérative que ces personnes soient mises au ban de l’Islam, excomuniés. Et que l’Islam de France accepte de faire son agiornamento, et se mette à prôner des règles compatibles avec les lois de la République.

A Rome, fais comme les Romains. (Ambroise de MIlan)

Et à Paris fais comme les Parisiens. Quitte la Burqua et le vêtement confessionnel! Renonce aux comportement hostensibles qui blessent les autres. Ne te réjouis pas de la mort de ton ennemi!

Chez toi, je me plierais à tes coutumes et à tes règles.

 

Ariel DAHAN

pour 2kismokton.

Pourquoi la crise syrienne échappe à la compréhension occidentale

Pourquoi la crise syrienne échappe à la compréhension occidentale

  La guerre civile syrienne n’est pas une guerre de « révolution » des masses opprimées. Ce n’est pas une « marche » vers la liberté, ni un « printemps arabe ». C’est une guerre de religions. Et l’Occident d’avant 45 y a sa part de responsabilité – comme partout au Proche-Orient.

 Origine du conflit : un conflit ethnique et de religion

La guerre civile n’oppose pas « le peuple » d’un côté contre l’armée fidèle à Bachar el Assad de l’autre. On aimerait le croire. Ce serait plus simple, sur le même modèle que la Lybie ou l’Egypte. Mais ce n’est pas le cas.

La Syrie est un pays multiconfessionnel, composé de Chiites, de Sunnites (60%), de Druzes, et d’Alaouites, outre des Chrétiens et des Juifs oubliés. Or la guerre civile oppose les partisans des « frères musulmans » d’obédience sunnite aux Alaouites. Elle a commencé en février 1982 à Hama, par la tentative des Frères Musulmans de prendre le pouvoir par la violence armée – tentative réprimée avec le tact et la délicatesse que l’on connaît dans la région : Hafez el Assad envoie la troupe qui pilonne la ville de Hama pendant 20 jours. Les combats génèreront 20.000 morts dans la population civile, et plus de 3.000 militaires tués et 5.000 blessés. Preuve de la violence du combat des deux côtés. Une partie des victimes civiles sont probablement des victimes collatérales d’une guérilla urbaine mise en place par les Frères Musulmans qui se fondent dans la population civile pour avoir des boucliers humains. Le journaliste britannique Patrick Seale, seul observateur à être entré dans Hama pendant les combats, témoigne pour « The Observer » et analyse les massacres ainsi :

« Dans les combats de Hama, la volonté des Frères musulmans de combattre jusqu’à la mort a rencontré la même volonté de la part des défenseurs du régime. » (The Observer 7 mai 1982) http://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_de_Hama

La Syrie publie un communiqué international, reproduit dans Le Monde du 25 février 1982, en ces termes :

« La ville a été réveillée en sursaut le 3 février, à 1h du matin, par le bruit de fusillades des Frères musulmans contre des mosquées, des maisons et des passants. Les Frères musulmans ont décimé des familles entières, hommes, femmes et enfants, abattant brutalement tous les citoyens de Hama qui refusaient de leur ouvrir la porte pour leur offrir l’asile. Ils ont attaqué nos camarades alors qu’ils dormaient paisiblement dans leurs lits, tuant, autant qu’ils ont pu, leurs femmes et leurs enfants, puis comme des enragés, ils ont mutilé les corps des martyrs dans la rue »

Communiqué publié le 24 février, reproduit dans « La Syrie reconnaît pour la première fois la gravité des affrontements à Hama », Le Monde, 25 février 1982. (http://www.laviedesidees.fr/Trente-ans-apres-retour-sur-la.html#nb3)

La « guerre sainte » a été déclarée dans Hama, et les partisans alaouites ont très rapidement été exécutés. Plus d’une centaine d’exécutions sommaires ont eu lieu dans la ville le premier jour.

Cette explication a été contestée à l’époque. Le fait est que la violence inouïe des Frères Musulmans dans d’autres situations et dans d’autres lieux – notamment à Gaza à l’occasion de la prise de pouvoir du Hamas contre l’Autorité palestinienne – a été constatée de manière strictement identique, rendant très plausible la violence initiale affirmée par la Syrie ;

 

Hafez el-Assad ayant « pacifié » son pays avec la même délicatesse que le roi Hussein de Jordanie, la communauté internationale n’intervint pas. Les frères musulmans furent exilés dans les pays qui les acceptèrent. Dont l’Iran, le Liban…

Le conflit renaît à partir d’une initiative politique des Frères Musulmans le 1er décembre 2007 avec la « Déclaration de Damas pour le changement national démocratique ». Cette démarche politique, qui fera choux blanc en Syrie, sera reprise dans l’ensemble des pays arabes à partir de 2009. Elle mènera au changement démocratique de gouvernement en Turquie, à la révolution de Jasmin en Tunisie, à la chute de Moubarak en Égypte, à libération de la Lybie, aux tentatives de déstabilisation du Maroc, et in-fine à la guerre civile en Syrie.

L’Humanité titrait le 28 mars 2011 : « La Syrie, un pays guetté par le conflit interconfessionnel » (http://www.humanite.fr/28_03_2011-%C2%AB-la-syrie-un-pays-guett%C3%A9-par-le-conflit-interconfessionnel-%C2%BB-468830)

 

Pourquoi ce conflit de religion ?

Le chiisme alaouite est très ancien. Il remonte à 859 de l’ère chrétienne, date à laquelle une nouvelle révélation est donnée à Muhammad Ibn Nusayr al-Namîri al-`Abdi. Mon propos n’est pas de détailler la différence entre les doctrines sunnite et alaouite. Il suffira de préciser que le chiisme alaouite a été combattu violemment à partir du XIIIème siècle. La minorité alaouite sera opprimée à raison de l’apostat que sa doctrine suppose. La plupart des alaouites seront réduits à l’esclavage – souvent un esclavage sexuel pour les jeune femmes, et la plupart du temps un enrôlement contraint dans les armées pour les hommes.

 Cette dhîmitude perdurera jusqu’en 1920/1930 où l’occidentalisation du pays et la création de partis politiques permettra aux alaouites de monter progressivement en puissance et d’accéder aux commandes du pays, appuyés par le parti Baas et l’armée.

 Après la chute de l’empire ottoman, la Syrie sous mandat SDN est confiée à la France, qui développe l’idée d’un « territoire des alaouites » pour contrer le nationalisme arabe sunnite. C’est naturellement vers les alaouites que les clefs du pouvoir de la Syrie vont être confiées.

 Hafez El-Assad arrive au pouvoir par un parcours élitiste, mais miséreux. Ses parents – alaouites – étaient au bas de l’échelle sociale. Il s’inscrira à l’école militaire pour avoir accès à l’université. Elève brillant, il monte très rapidement dans la hiérarchie militaire. Nommé chef d’État Major de l’Armée de l’Air en 1964 par la coalition des partis Baas & Gauche. Bien que la république syrienne soit constitutionnellement dirigée par un musulman sunnite, c’est en fait une minorité alaouite qui dirige le pays à partir de 64. Il devient Ministre de la Défense en 1966 et participe à la montée en puissance de la coalition arabe contre Israël. En 1973, après l’échec syrien de la Guerre de 6 jours, et l’échec de l’intervention syrienne dans le massacre jordanien du « septembre noir » en Jordanie, Hafez el-Assad profite des tensions idéologiques au sein du Baas pour prendre le pouvoir. Il hérite d’un régime dictatorial dont il profite amplement.

 La tentative avortée des Frères musulmans de reprendre le pouvoir en février 80 (Hama) consacre la nécessité pour Hafez el-Assad de maintenir un régime autoritaire.

 Dès 1989, les commentateurs prennent conscience de la fragilité intrinsèque du régime syrien, en raison du fait qu’il est tenu par une minorité alaouite qui se venge de siècles d’oppression sunnite. Ainsi Daniel Pipes conclut en des termes extraordinairement prémonitoire un long article sur la conquête du pouvoir par les alaouites :

« Il semble inévitable que les Alaouites – qui restent une minorité petite et méprisée, en dépit de toute leur puissance actuelle – finiront par perdre leur contrôle sur la Syrie. Lorsque cela se produira, il est probable que les conflits qui à tous les niveaux seront communautaires les abattront, avec la bataille décisive ayant lieu entre les dirigeants alaouites et la majorité sunnite. En ce sens, la chute des Alaouites- que ce soit par des assassinats de hautes personnalités, un coup d’Etat de palais, ou une révolte régionale – est susceptible de ressembler à leur ascension. » : La conquête alaouite du pouvoir en Syrie (The Alawi Capture of Power in Syria) – Middle Eastern Studies 1989 –(http://fr.danielpipes.org/9655/conquete-alaouite-syrie)

23 ans après, il semble que Daniel Pipes avait vu juste ! Les combats que nous connaissons en Syrie sont la réaction sunnite à l’exercice du pouvoir autoritaire d’une minorité alaouite qui a été contrainte de combattre les volontés politiques des « Frères Musulmans ».

 Si le conflit apparaît religieux, c’est essentiellement parce que les « Frères Musulmans » ont érigé le combat en combat religieux. Côté « Frères Musulmans », c’est une guerre sainte pour imposer leur version de la religion à la Syrie – ou aux autres pays qu’ils traversent. Mais ne nous y trompons pas, du côté de la minorité alaouite c’est un combat pour leur liberté et sur survie qui se mène actuellement en Syrie.

 Nous avons donc affaire à une double guerre civile :

  • –         Guerre politique de la minorité alaouite et du parti Baas contre la majorité sunnite pour conserver le pouvoir – et la liberté qui y est associée
  • –         Guerre de religion des « Frères musulmans »
  • –         Guerre civile subie par la population civile, prise entre le marteau gouvernemental et l’enclume des « Frères ».

 Dans l’un ou l’autre des cas, la population civile subit des exactions intolérables. Mais la vrai question est de savoir qui en est le plus responsable.

 Rappelons-nous que les alaouites ont été persécutés sans limite par les sunnites pendant 800 ans ! Ce qui explique leurs réticences à opérer une transition démocratique en faveur de la majorité sunnite, dans un climat de persécutions religieuses majeures qui frappent les minorités chrétiennes et non-sunnites partout où les « Frères musulmans » prennent le pouvoir. Voir aussi l’article de Marius Deeb, pour Global Post, traduit par JOLPress : http://www.jolpress.com/article/pas-de-printemps-arabe-en-syrie-juste-une-guerre-de-religion-alaouite-sunnite-chiite-bachar-al-assad-iran-hezbollah-israel-812524.html

 En ce sens, il s’agit d’une résistance à l’oppression des « Frères ». Une résistance « anticipée ».

 Cette « guerre par procuration » entre les grands blocs politico-religieux fait évidemment intervenir l’Iran aux premières loges, et les Frères Musulmans comme bras armé.

Elle est susceptible de s’étendre dans la région et notamment au Liban où les affrontements armés entre les populations sunnites et alaouites se font de plus en plus fréquentes et violentes.

Ainsi, les 12 et 13 mai 2012, des combats violents ont opposé alaouites et sunnites à Tripoli, au Liban, et France24 titrait « Le conflit syrien s’exporte au Liban et plonge Tripoli dans la « guérilla urbaine » » le 15 mai 2012. http://observers.france24.com/fr/content/20120515-liban-tripoli-conflit-syrien-guerilla-urbaine-alaouite-sunnite-bachar

 Ainsi, le 21 aout 2012, des hommes armés originaires du quartier sunnite de Bab al Tabbaneh et du quartier alaouite de Djebel Mosen ont échangé des coups de feu et ont lancé des grenades dans la nuit de lundi à mardi, à Tripoli, nord du Liban. Une dizaine de victimes civiles sont à déplorer. http://www.dailymotion.com/video/xsyjn6_heurts-entre-communautes-sunnite-et-alaouite-au-liban_news

 

Comment l’Occident doit comprendre ces événements ?

L’Occident, pétri des bons sentiments judéo-chrétiens qu’il développe depuis des millénaires, ne peut s’empêcher de considérer la cause du faible comme étant la cause juste.

 Or, le faible apparaît ici être la majorité sunnite, et les frères musulmans, puisqu’ils s’affrontent à l’armée gouvernementale syrienne, dans les circonstances de violence qui semblent, selon les observateurs, particulièrement asymétriques.

 La cause des loyalistes syriens apparaît donc, aux yeux de l’occident, comme fondamentalement injuste.

  • Injuste parce que le combat est asymétrique.
  • Injuste parce que les victimes sont des populations civiles.

 Mais il faut relire ce conflit en ayant à l’esprit la manipulation médiatique qu’en font les Frères Musulmans. Ceux-ci – pour information – pratiquent la guérilla urbaine, l’attentat aveugle, et se cachent derrière les populations civiles. Israël a déjà fait les frais de cette méthode. Pour atteindre les combattants armés, il faut viser des boucliers humains civils, pris en otage.

 Alors, vu à l’aune d’un conflit séculaire opposant une minorité opprimée (les alaouites) à une majorité opprimante (les sunnites), on est en droit de relire le conflit et de s’interroger sur la question de savoir quel est le camp qu’il faut soutenir ou aider.

 Bien évidemment, l’humanitaire n’a pas de camp. L’idée principale est que les combats doivent cesser, et que les populations civiles soient épargnées.

Mais répondons d’abord à la question :

  • –         Qui se cache derrière les populations civiles ?
  • –         Qui les prend en otage ?
  • –         Qui maintient un climat insurrectionnel en procédant à des attentats visant les proches du dirigeant ?

Une seule et même réponse : les Frères Musulmans.

 Sans leur imputer tous les torts dans ce conflit où l’élément commun est que la violence est exercée de part et d’autre sans discernement, force est de constater qu’ils en sont à l’origine, qu’ils le maintiennent et qu’ils le perpétuent avec un talent et une maestria inégalée.

 Il est donc urgent que l’Occident revoie ce conflit et adopte une position plus en conformité avec ses propres intérêts !

Bien évidemment, il ne faut pas que des armes circulent.
Bien évidemment, il ne faut pas qu’on impose un changement de régime!
C’est au peuple de faire sa propre révolution. Mais à condition d’assurer une transition démocratique. Or la Syrie n’en prend pas vraiment le chemin !