Aura-t’on une famine économique en Europe?

Famine dans un champ de blé, création automatique FOTOR.COM pour Ariel DAHAN. Droits réservés

Aura-t’on une famine économique en Europe? C’est à dire une famine induite par des cause exogènes, indépendantes des conditions de production agroalimentaire? L’Europe est une région de cocagne et il est invraisemblable d’envisager une disette en dehors de catastrophes climatiques. Et pourtant!

L’Inflation indécente qui s’est installée depuis deux ans en France et en Europe sous le prétexte de la guerre en Ukraine et les sanctions contre la Russie, les pénuries de fourniture en blé et céréales, puis le renchérissement de l’énergie à des niveaux incontrôlés, puis à présent la fermeture temporaire de la route maritime de Suez, depuis les attaques des terroristes yéménites Houthis, invite à s’interroger sur la capacité de l’Europe à survivre, et sur sa résilience économique vivrière.

Cette inflation n’est pas mécanique, les professionnels l’ont dit à plusieurs reprises. Elle n’est pas liée strictement aux surcoûts de production induits temporairement par une hausse du coût de l’énergie, laquelle hausse a d’ailleurs été effacée par la production d’énergie nucléaire.

Elle touche tous les produits alimentaires:

  • Le blé, première matière première touchée par la guerre Russie/Ukraine en raison du pillage des stocks de blé par la Russie,
  • Le pétrole et le gaz, matières premières fournies par la Russie avant guerre, et dont le prix a augmenté sans corrélation réelle avec les règles de marché,
  • Les laitages, qui subissent et absorbent deux augmentations : celle du blé nécessaire à la nourriture des bêtes, et celle de l’énergie nécessaire au chauffage et à l’exploitation des bêtes et du lait;
  • La viande, qui subit l’augmentation des céréales fourragères
  • Les légumes, qui subissent l’augmentation de l’énergie requise pour chauffer les serres ou récolter;
  • La pèche, qui subit immédiatement la hausse du coût de l’énergie

On lit dans les médias et on voit dans les magasins un grand nombre de citoyens qui ne peuvent pas financer leurs dépenses alimentaires quotidiennes.

Et pourtant la France et l’Europe étaient quasiment autosuffisants il y a 50 ans!

Que s’est-il passé pour que nous passions de pays à forte capacité d’autosuffisance, à des pays qui doivent importer leurs ressources fourragères pour nourrir les cheptels laitiers et viandiers?

Est-ce la mort annoncée et attendue de la production agricole productiviste? Ou au contraire la mort anticipée de la production agricole vertueuse éco-responsable de faible niveau de production? Je l’ignore. Je constate simplement que l’Europe n’est plus capable de produire de quoi la nourrir et qu’elle ne dispose en réalité que d’une très faible capacité de résilience économique et vivrière.

Quand on songe que

Labourage et Pâturage sont les deux mamelles de la France!

Maximilien de Béthune, Duc de Sully, Ministre des Finances de Henri IV

Que Sully et Henri IV ont reconstruit la France autour précisément de ses capacités vivrières,

Quand on sait que la Révolution française a commencé en partie en raison d’un état de famine, en raison d’une conjonction imprévisible de récoltes désastreuses, d’une crise économique laissant dans la rue les premiers chômeurs prolétaires, et voyant un quasi doublement du prix du pain à Paris,

Quand on sait que l’Inflation en Allemagne subissant les condamnations de 1918 est la cause économique de la 2ème Guerre Mondiale,

Quand on se rappelle les émeutes de la faim de 1947,

Quand on se rappelle plus prosaïquement le coût de la révolte des Gilets Jaunes, causée par la hausse de l’impôt sur les carburants,

les possibilités de troubles politiques à venir font juste frémir, et je ne comprends pas que le Gouvernement Français ne soit pas plus interventionniste pour libérer les français des contraintes qui pèsent sur le pouvoir d’achat.

  • En ne sortant pas du marché unique de l’énergie, et en dénonçant les producteurs virtuels qui font des marges indécentes pour une simple prestation financière sans aucun investissement productif;
  • En ne contrôlant pas les conditions réelles de la fixation des prix des produits alimentaires dans la grande distribution

J’aimerais conclure d’une pirouette, mais le temps n’est pas à se moquer. Hélas, c’est bien de vous lecteur et citoyen qu’on se moque encore et toujours!

Ariel DAHAN

Pour 2kismokton

Plaidoyer pour la France et mes ancêtres gaulois

Plaidoyer pour la France et mes ancêtres gaulois.

Gravure de Pérot - Vercingétorix à Alésia

Vercingétorix à Alésia

Être français, même quand on est juif d’Europe de l’Est ou d’Afrique du Nord, musulman sénégalais, harki algérien… c’est avant tout endosser l’histoire particulière de la France. Se sentir solidaire des Gaulois contre les Romains.
Mes ancêtres familiaux différent de mes ancêtres politiques. L’affirmation « nos ancêtres les Gaulois » renvoi à cette leçon d’histoire apprise à tous les Français. L’accepter c’est revendiquer la spécificité de l’esprit français.

Les Gaulois, anciennes tribus celtes installées sur le territoire depuis 500 AC, ond développé une civilisation qui a marqué le fond culturel commun français. Et pas uniquement pour le gaulois futé de Gosciny et Uderzo…

Des Gaulois découlent les premières règles d’élection du chef, puis la fameuse loi Salique qui nous sépare de l’Angleterre et de l’Italie dans la dévolution des titres nobiliaires. (en fait la loi Salique provient des Francs Saliques, peuplade qui occupait aussi la Gaule à la même époque). Ainsi que la relation des Français a leurs chefs. Le chef gaulois n’est pas issu de la cuisse de Jupiter. Il a été élu par ses paires.
L’esprit gaulois c’est s’autoriser à le contester en permanence. On aime ou pas. Mais ça nous distingue du Romain qui accepte le principe du Dictateur nécessaire, ou du Goth… Même maintenant!

Des gaulois découlent les premières institutions scolaires du continent européen, avec un répartition en degrés (primaire, secondaire, supérieur). Jusqu’à ce que Rome envahisse le territoire et impose la civilisation méditerranéenne.

Se revendiquer gaulois, ce n’est pas invoquer le dieu LUG. C’est surtout revendiquer l’héritage composite de la nation française: Un peuplement gaulois envahi par les Vikings, les Romains, les Bretons, les Catalans, les juifs et les Sarrasins…

Se revendiquer Gaulois par opposition aux Mèdes, Carthaginois, Grecs, Romains, Barbaresques ou Maures, c’est accepter un rapport irrévérencieux à la hiérarchie à l’origine de l’exception culturelle française. C’est ne pas effacer l’histoire à chaque invasion culturelle.

Bref, qu’importe si mes gènes ne comportent pas une goutte de sang gaulois. Je me revendique de cet héritage culture et politique exceptionnel qui a forgé la France depuis 2500 ans. Et en outre j’ai mon héritage culturel familial et religieux, qui me donne une vision décalée en plus.

Sans Gaulois, pas de Vercingétorix rendant les armes à César. Pas de Soisson, pas non plus de dynasties royales successives. Pas de mérovingiens. Pas de reprise par la France de la succession de l’empire romain par Charlemagne. Pas de Carolingiens. Pas de Bourbons. Pas de croisades, pas de fille aînée de l’église, de Juifs du Pape. Pas de Louis XII mort à Carthage, Pas d’Henri IV, d’Anne de Bretagne, de Louis XIII, de Richelieu, de Colbert, de Louis XIV, de Napoléon, … Pas d’annexion de l’Algérie, de décret Crémieux, de nationalité pour les juifs de France… (précisons qu’avant le décret Crémieux, avait été voté le Sénatus-consulte du 14 juillet 1865 attribuant la nationalité française aux musulmans d’Algérie, s’ils en faisaient la demande, statut qui a été massivement rejeté par la communauté musulmane car elle supposait qu’ils renonçassent à l’un des traits les plus saillants de leur mode de vie : la polygamie!)

Bref sans les Gaulois pas de France comme je la connais et je l’aime.
Pas de Rabelais. De Ronsart, Corneille, Molière, Lully, Lamartine, Hugo, Zola..
Pas de Rousseau, de Sartre, de Cohen (Albert)…
Pas de Rachi, d’Averoes, de Pasteur, …

J’aime la France. Et mes ancêtres politiques sont gaulois, d’où qu’ils viennent. Nécessairement. Ontologiquement. Comme un américain doit se revendiquer héritier des pionniers du May-FLower…

Ariel Dahan

Marisole Tourraine censurée par le Conseil Constitutionnel. Encore un effort!

Conseil ConstitutionnelLa Loi dite « de modernisation de notre système de santé » a été censurée par le Conseil Constitutionnel, Décision n° 2015-727 DC du 21 janvier 2016. La censure porte sur certains de ses éléments les plus emblématiques. Cependant le Conseil valide d’autres éléments plus nocifs… simplement parce qu’ils ne sont pas contraires à la constitution…

Explication!

Le Conseil Constitutionnel censure quatre dispositions majeures: l’interdiction du tabac aromatisé, et l’extension du 1/3 payant obligatoire aux remboursements effectués par les mutuelles et assurances complémentaires au régime obligatoire de sécurité sociale.

Il a cependant validé les salles de Shoot et l’IVG sans délai de réflexion…

Le tabac aromatisé : Le retour de la primauté du droit européen (article 22 §2 de la loi)

Première disposition de la loi contrôlée par le Conseil Constitutionnel, l’interdiction de commercialiser, distribuer, offrir ou promouvoir le tabac aromatisé. Le motif retenu par le Conseil Constitutionnel est que la Loi transpose la directive 2014/40/UE qui impose l’interdiction du tabac aromatisé à partir du 20 mai 2020. Le Conseil Constitutionnel censure le fait que la loi anticipe l’interdiction de 5 ans, en mettant l’interdiction en vigueur à partir du 20 mai 2016. Il s’agit ainsi d’une pure violation du droit européen, lequel s’impose au législateur et a une portée supérieure au droit constitutionnel.

En revanche, le paquet de cigarette neutre est validé. Le Conseil Constitutionnel n’y trouve aucune atteinte aux droits des débitants de tabac.

Salles de Shoot : Le Conseil constitutionnel valide tout le dispositif (mais toujours pas de salles de baise!) – art. 43 et s. de la loi

La censure était demandée à l’encontre de l’ensemble du dispositif. Le Conseil Constitutionnel considère qu’il n’y a pas de rupture de l’égalité des droits au regard de l’interdiction de fournir des produits stupéfiants, et la non-soumission de ces salles aux dispositions des établissements sociaux ou médico-sociaux du Code de l’action sociale et des familles.

Le Conseil constitutionnel considère que le législateur peut autoriser des expérimentations dérogeant, pour un objet et une durée limités, au principe d’égalité devant la loi pourvu que l’objet de l’expérimentation et ses conditions soient suffisamment précises. En l’occurence, la loi a limité l’expérimentation à six ans à compter de la date d’ouverture de la première « salle de consommation à moindre risque » au sein d’un des centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques et des dommages pour usagers de drogues. Cette limitation est donc la condition nécessaire et suffisante pour valider l’expérimentation.

De même, l’immunité pénale créée pour les usagers/consommateurs des salles de shoot et des soignants/aidants n’a pas été jugée contraire à la constitution, en raison de la définition limitative des situations d’immunités accordées, de sorte que la loi ne porte atteinte ni au principe d’égalité devant la loi pénale ni au principe de légalité des délits et des peines ;

IVG : Disparition du délai de réflexion (mais maintien du délai de rétractation pour le droit de la consommation! Va comprendre) – Art. 82 de la loi

Le Conseil constitutionnel valide la disparition du délai de réflexion en matière d’IVG, simplement parce qu’il n’existe pas de principe de délai de réflexion dans la constitution!!! Il observe toutefois, pour se « disculper », conscient de la faiblesse de sa motivation, que la candidate à l’IVG a déjà manifesté son intention à deux reprises, dès lors que l’article L. 2212-5 du code de la santé publique modifié par l’article 82 contesté fait obstacle à ce que la demande d’interruption de grossesse et sa confirmation écrite interviennent au cours d’une seule et même consultation;

Il faudra donc être vigilant quand à la modification future de cet article… dernier rempart de réflexion en la matière.

Tiers Payant Généralisé : Censure partielle – art.83 de la loi

Le Conseil Constitutionnel juge que l’extension du régime de tiers payant généralisé aux remboursements des assurances et mutuelles complémentaires n’apporte pas les garanties équivalentes à celles posées pour le régime obligatoire de la sécurité sociale. Notamment, en ce que l’obligation de remboursement imposée à ces entreprises privées ne comporte pas de garanties de délais et de paiement.

En revanche, le principe du libre choix du praticien et du moyen de paiement n’ont pas été jugés critiquables…

Voilà! Voilà!
Comment dire… Cette décision me laisse un arrière-goût amère. Ainsi, on peut donc se shooter et fûmer du tabac arômatisé. Mais toujours pas de salle de baise, alors que la prostitution n’est pas illégale en soi.
Et on peut avorter sans délai de réflexion alors qu’on ne peut pas souscrire un crédit sans attendre un délai de 8 jours!!!
Qui peut comprendre ça?

2kismokton!

Ariel DAHAN

 

 

Voir aussi mon analyse sur les salles de shoot lors de l’adoption de la loi:

GPA, Hypocrisie politique et Gouvernement des Juges

Le retour du Gouvernement des Juges, la GPA, et la lâcheté politique du Gouvernement Hollande/Valls

MerePorteuse

Le terme « Gouvernement des Juges » n’est jamais une bonne évocation pour qui a conservé une once de culture générale. Il renvoie à une situation où, confronté à la carence du législateur, le pouvoir judiciaire reprends la main et crée le droit, ou anéanti le droit actuel.

S’il est accepté en droit anglo-saxon, où l’essence même de la summa-divisio entre « Common Law » et « Equity » tient précisément à ce que le juge a la capacité de statuer au-delà de la loi, en « Equity », pour dire ce qu’il considère être juste, y compris contra-legem, ce régime repose toutefois sur une constitution politique qui l’institue comme un pouvoir législatif légitime, et sur un peuple qui, l’acceptant et le savant, a acquit une culture générale juridique très forte. Les peuples de common-law sont des peuples où rien ne se fait sant que le juridique n’ait son mot à dire sur la légalité de l’acte. Lire la suite

Algérie : une politique de libération des otages en-dessous de tout critère humain!

Algérie : une politique de libération des otages en-dessous de tout critère humain!

Avec une rapidité étonnante depuis l’annonce de la prise d’otages d’In Amenas, qui pourrait faire croire que l’attaque était attendue,l’Algérie n’a pas tardé à intervenir pour libérer les otages aux mains de l’AQMI, sur l’usine gazière de In Amenas.

Un nombre de victime très contesté : On ignore encore le nombre d’otages tués à l’occasion de l’intervention de l’armée algérienne. Mais aux 23 otages victimes officiels semble devoir s’ajouter le chiffre de 25 otages recensés après les combats par le directeur de l’Usine.

Déroulement des opérations: La première intervention s’est passée jeudi, alors que l’armée algérienne s’attaquait à un convoi de 5 voitures qui déplaçait une partie des otages. L’attaque fut marquante de brutalité : les hélicoptères lourds ont bombardé 4 des 5 véhicules qui ont été intégralement détruits, anéantissant sans distinction otages et terroristes. Le 5ème véhicule n’a pas été attaqué, ce qui a permis à au moins un otage irlandais de s’en sortir.  (Stephen McFaul)

Arme lourde et hélicoptère de combat contre 5 jeeps qui s’enfuient! Pas précisemment le type d’intervention proportionné!!! L’Algérie a fait le choix – volontaire – de sacrifier les otages pour marquer l’opinion publique et affirmer que les terroristes n’ont aucune chance de négociation. En temps de guerre, celà s’appellerait un crime de guerre!

Le deuxième temps a consisté à prendre d’assaut l’usine gazière. En dépit du fait que les otages ont été dit porteurs de ceintures explosives.

Un débat sur le nombre de victimes otages va très probablement avoir lieu, compte tenu des informations contradictoires sur le nombre de victimes réelles, les chiffres officiels étant différents de ceux rapportés par les otages.

Mais les ministres français viennent affirmer la main sur le coeur que l’Algérie étant un pays souverain, ils n’ont aucune raison d’intervenir, pour ne pas donner dans le régistre néocolonialiste! Mieux! Contre tout le concert des nations qui s’est ému de voir leurs ressortissants sacrifiés sur l’autel de la politique intérieure algérienne, le Président Hollande et ses ministres sont venu affirmer que ce comportement insensé et inhumain était le seul possible!

2kismokton!

Jamais la guerre contre le terrorisme n’a autorisé le moindre pays à sacrifier volontairement les otages ou les populations civiles!

Jamais aucun autre pays (hormis la Russie du temps de l’ex-URSS au Liban) ne s’est autorisé un tel mépris de la vie des otages.

Qu’aurait-on entendu si, plutôt qu’en Algérie, au milieu du Sahara, cet événement avait eu lieu entre Israël et Gaza? Pour certains, la lutte contre le terrorisme autorise toutes les politiques répressives, et l’Algérie a largement démontré sa capacité à instrumentaliser le terrorisme islamique pour renforcer son pouvoir. Pour d’autres, la lutte contre le terrorisme est considérée comme un recours illégitime à la force, et le concert des nations s’époumone en exhortations à la modération.
Quelle modération? Celle dont fit preuve l’Algérie?

2kismokton!

Otages en Algérie : Faut-il avoir peur du néocolonialisme ou de l’incompétence?

Otages en Algérie : Faut-il avoir peur du néocolonialisme ou de l’incompétence?

La France est encore une fois en proie à la difficulté d’appréhender la résolution des conflits hors de son territoire, et à la cruelle désilusion des promesses de gouvernements incompétents.

Des occidentaux ont été capturés, dont des français, par l’AQMI en Algérie, en réaction à l’intervention française au Mali. Situation prévisible, qui prouve deux choses:

  1. que le gouvernement Algérien n’est pas un gouvernement « fort ».
  2. que la réaction militaire pour libérer le Mali fait mal à AQMI.

La France a pris le parti de laisser l’Algérie s’occuper de la prise d’otages et de l’intervention militaire, plutôt que d’intervenir, soit diplomatiquement soit tactiquement, ou à tout le moins d’avoir un oeil et un pied dans l’opération. Au nom de lutte contre le néocolonialisme! Là où tout autre pays aurait exigé d’avoir un contrôle minimum du dossier, la France a décidé de laisser l’opération aux seules mains de l’Algérie, qui a pourtant largement prouvé son incompétence en matière de prise d’otages, que ce soit à bord d’un avion ou à terre.

Le résultat fut éclatant de prévisibilité : plus d’otages morts du fait de l’intervention gouvernementale que d’otages libérés. Il faut dire que le choix de tirer sur le convoi qui déplaçait les otages était une idée de génie! De mauvais génie, plutôt. de Djinn stagiaire devrais-je dire!

Plus de 34 otages auraient été tués dans l’affrontement, après l’attaque du convoi par l’armée à l’arme lourde et à l’avion de combat! Pas précisemment le type d’intervention qu’on pouvait penser adéquat!

Un otage irlandais qui a réussi à s’échapper pendant l’intervention, parcequ’il se situait dans la seule voiture non-visée par les tirs gouvernementaux, a raconté que les otages portaient tous des ceintures d’explosif.

 Mais les ministres français viennent affirmer la main sur le coeur que l’Algérie étant un pays souverain, ils n’ont aucune raison d’intervenir, pour ne pas donner dans le régistre néocolonialiste!

Voire!

Car l’histoire a montré que l’Algérie, confrontée aux prises d’otages, avait recours aux méthodes inefficaces des gouvernements « autoritaires », confondant force et précipitation. On se rappellera le fiasco de l’intervention des services anti-terroriste algériens lors du détournement du vol AirFrance AF8969 du 24/26 décembre 1994, où les erreurs décisionnelles algériennes ont entraîné la mort de au moins deux otages, alors que le gouvernement français avait obtenu l’accord des preneurs d’otage pour la libération de 64 otages! Les familles de Bui Giang To, diplomate vietnamien, et de Yannick Beugnet, attaché à l’ambassade de France, s’en  souviendront longtemps! Ces deux victimes auraient pu être évitées alors, si l’Algérie avait accepté de laisser la main au GIGN français. Mais effectivement l’Algérie est un état souverain. A ce titre elle a le droit de faire des erreurs, et de les revendiquer politiquement.

Mais la France est aussi un état souverain. Et à ce titre le gouvernement français a le droit de revendiquer un minimum de précautions pour ses ressortissants.

Il est temps que la repentance postdécolonisation se finisse et que la France accepte de reprendre son rôle diplomatique avec ses anciens départements!

Sinon, a quoi sert-il d’être français?

La France immobile – art d’Etat nouveau « normal »?

Inquiétude ! Tous les professionnels, de toutes les professions, et tous les corps intérmédiaires, sont unanimes à dire qu’il est urgent de prendre des décisions techniques, et de sortir de la politique incantatoire. Et pourtant, 4 mois ont passé depuis l’élection de François Hollande, et toujours aucune ébauche de contenu concret pour habiller les mots creux des promesses électorales.

  • Toujours pas de trame de loi de finance pour 2013.
  • Aucune promesse fiscale n’est budgétisée.
  • La réduction de 5 centimes sur les produits pétroliers correspond à 1 Mrd de supplément d’impôt, non-encore affecté
  • Le taux d’IR guillotine à 75% des revenus passé 1M° d’€uros n’est toujours pas explicité techniquement.

Pire!  Il semblerait que cette proposition de campagne ne soit même pas soutenue par le gouvernement aujourd’hui. Ce qui ferait de la promesse « phare » de Hollande l’escroquerie politique la plus rapide de l’histoire (celà étant je ne suis pas pressé).

Et pendant ce temps, les investisseurs attendent. Ce n’est pas qu’il n’y a pas d’argent. Il y en a. Mais les investisseurs sont prêts à investir à un taux négatif, pour conserver leur argent liquide tant la politique française est imprévisible!

Et pendant ce temps, les difficultés économiques se multiplient, les entreprises licencient. Les ménages se mettent en défaut bancaire. Les loyers commentent à ne plus être payés, et les crédits immobiliers partent en contentieux. Dans 12 mois, 24 mois au maximum, l’immobilier va connaître sa crise maximale, lorsque les stabilisateurs automatiques (loi sur le crédit immobilier, délais de paiement…) seront épuisés. Les saisies vont se multiplier, et le marché immobilier se retrouver au niveau de 1992.

Et pendant ce temps, les autres pays du monde adoptent des mesures de réalisme économique.

Et pendant ce temps, les destructions des camps ROMS se poursuivent. EN une semaine, plus de 500 Roms ont été délogés. A l’encontre de tous les discours moralisateurs pris contre le gouvernement sortant accusé de racisme. A l’encontre des promesses de campagne, qui une fois de plus n’engagent que ceux qui y croient.

Combien de temps seront nous la risée du monde? Combien de temps « France » signifiera immobilisme?

Même sur le plan international, François Hollande est à la ramasse. Il n’a rien vu pendant ses vacances. Rien dit sur les massacres en Syrie. Rien compris aux violences asymétriques et à la responsabilité des Frères Musulmans.  Et depuis qu’il assumeau nom de la France la présidence du Conseil de Sécurité de l’ONU, sa seule proposition est de réformer le droit de véto des 5 membres permanents (dont la France). De l’art de se tirer une balle dans le c.. – pardon – dans le pied!

Sans même le réaliser, François Hollande ouvre un boulevard à la contestation extrêmiste, qui pourra entoner l’air du « tous incompétents » sinon tous pourris. De quoi provoquer un raz-de-marée communiste et frontiste aux prochaines municipales – en 2014!

2kismokton? Du peuple, comme d’habitude. De toi, lecteur!

Anthropologie, institution du mariage et union entre couples de même sexe

En réponse à un article de Mme Roselyne Bachelot publié sur le Huff, en faveur du mariage homosexuel, au motif de la modernisation de la société:

Ca ne marche pas simplement comme ça. Le mariage, ce n’est pas simplement une union patrimoniale. C’est également une institution qui permet de donner des droits dits « légitimes » à  certains effets de ce mariage.

Le mariage, c’est aussi, et accessoirement, un moyen de gérer une filiation. Le mariage permet au mari d’une femme d’être le père « légitime » de plein droit de tous ses enfants nés dans le mariage. Sans avoir à  s’inquiéter de la moindre formalité de reconnaissance, ou de vérifier si l’enfant est de lui ou pas.

Qu’en sera t’il de la femme de la mère dans un mariage bi? On le sait, elle ne peut pas être le parent légitime automatique de l’enfant conçu pendant le mariage, puisque cet enfant est issu des oeuvres de sa femme et d’un concurrent masculin. Comment appèlera-t’on cette filliation étrange?

Loin de donner les mêmes droits, le mariage homosexuel va agraver les inégalités. Non pas celles des amants voulant convoler en plus de copuler. Mais essentiellement celles des enfants issus de ces unions contre-nature, de ces unions impossibles, vouées à  une stérilité biologique naturelle.

Que dire à  un enfant dont le père existe forcément, mais n’apparaît nulle part, parce que le conjoint de sa mère … est une femme?
Et que dire des hommes qui se trouveraient nécessairement discriminés dans leurs droits dans cette situation?

Définitivement, et hors sentiments, le mariage homosexuel est un très mauvais concept au sens juridique et sociétal.
Lire l’article au Huffington Post