Le Paris-Beyrouth d’Air France dérouté sur Damas

L’information a très largement été relayée : le vol Air France Paris/Beyrouth, qui arrivait en approche de Beyrouth, a été dérouté vers la Chypre par le contrôle aérien compte tenu des violences ethniques qui s’y déroulaient.

Hélas, avion à sec de kérosène, il ne pouvait pas se dérouter sur une telle distance. Il fallait donc lui trouver une autre destination. Ce fût Damas, Syrie. En pleine guerre civile!

Si tous les commentateurs se consentrent essentiellement sur le fait que le Commandant de Bord a taxé ses passagers de 15000 € pour payer le plein de carburant à Damas, je constate que personne ne met le doigt là où ça fait réellement mal!

1- Pourquoi un avion arrivant à la fin d’un vol de 4 heures se trouve à sec de carburant, alors que la norme de sécurité est de conserver un 1/2 plein à l’arrivée? Il aurait du pouvoir voler encore 2 heures!

2- Pourquoi un contrôle aérien (fût-il libanais) déroute un avion civil vers une zone de guerre civile? N’y avait-il pas d’autres aéroports en Turquie? En Israël? Des aéroports qui auraient permis un atterrissage « safe » pour l’avion, l’équipage et ses passagers? On voit là les premières conséquences qui ont failli être désastreuses de la politique de boycott d’Israël par les pays arabes. En effet, Israël n’apparait jamais sur les cartes aériennes locales!

3- Pourquoi Air-France ne communique t’il pas sur ce double problème de la violation des règles de sécurité (sur l’emport minimum de carburant) et sur le boycott (illégal) d’un pays démocratique?

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