Insécurité et agression d’agents de médiation de la Ville de Paris

La Ville de Paris, bonne fille, lorsqu’elle n’empêche pas le résidant de circuler en multipliant les couloirs de bus de 8 m de large, ou en autorisant la privatisation des places de stationnement au profit d’Auto’Lib et autre Vél’ib, a mis en place depuis 2004 des médiateurs sociaux, agents de proximité, pour pacifier les réunions de jeunes le soir dans les rues, de 16h00 à 2h00.

Ces « Correspondants De Nuit » n’ont pas d’autre fonction que de s’interposer lorsque les réunions dégénèrent, et de rechercher une solution d’appaisement par le dialogue. La version parisienne de l’intervention bénévole des adultes pour calmer les « sauvageons » d’antan.

Sauf que… les agents de médiation ont leurs limites. Notamment lorsque leur propre sécurité est en cause. C’est ainsi que deux fonctionnaires parisiens ont été roués de coups par une trentaine de jeunes dans les Jardins d’Eole (18ème et 19ème Ardt). Tabassés parce qu’ils venaient en interposition pour éviter des débordements.

Aucune interpellation n’a pu avoir lieu, aucun agent de sécurité n’étant présent lors des faits.

Le message donné aux jeunes délinquants fût clair : « sauvageons 2, médiateurs 0 ».

La Ville de Paris semble avoir compris le problème puisqu’elle envisage enfin de mettre en place des « inspecteurs de sécurité de la Ville de Paris », agents qui ont la compétence (physique et judiciaire) d’assurer la sécurisation des lieux.

Enfin! Il était temps que la Mairie de Paris comprenne l’inquiétude de ses concitoyens.