Otages en Algérie : Faut-il avoir peur du néocolonialisme ou de l’incompétence?

Otages en Algérie : Faut-il avoir peur du néocolonialisme ou de l’incompétence?

La France est encore une fois en proie à la difficulté d’appréhender la résolution des conflits hors de son territoire, et à la cruelle désilusion des promesses de gouvernements incompétents.

Des occidentaux ont été capturés, dont des français, par l’AQMI en Algérie, en réaction à l’intervention française au Mali. Situation prévisible, qui prouve deux choses:

  1. que le gouvernement Algérien n’est pas un gouvernement « fort ».
  2. que la réaction militaire pour libérer le Mali fait mal à AQMI.

La France a pris le parti de laisser l’Algérie s’occuper de la prise d’otages et de l’intervention militaire, plutôt que d’intervenir, soit diplomatiquement soit tactiquement, ou à tout le moins d’avoir un oeil et un pied dans l’opération. Au nom de lutte contre le néocolonialisme! Là où tout autre pays aurait exigé d’avoir un contrôle minimum du dossier, la France a décidé de laisser l’opération aux seules mains de l’Algérie, qui a pourtant largement prouvé son incompétence en matière de prise d’otages, que ce soit à bord d’un avion ou à terre.

Le résultat fut éclatant de prévisibilité : plus d’otages morts du fait de l’intervention gouvernementale que d’otages libérés. Il faut dire que le choix de tirer sur le convoi qui déplaçait les otages était une idée de génie! De mauvais génie, plutôt. de Djinn stagiaire devrais-je dire!

Plus de 34 otages auraient été tués dans l’affrontement, après l’attaque du convoi par l’armée à l’arme lourde et à l’avion de combat! Pas précisemment le type d’intervention qu’on pouvait penser adéquat!

Un otage irlandais qui a réussi à s’échapper pendant l’intervention, parcequ’il se situait dans la seule voiture non-visée par les tirs gouvernementaux, a raconté que les otages portaient tous des ceintures d’explosif.

 Mais les ministres français viennent affirmer la main sur le coeur que l’Algérie étant un pays souverain, ils n’ont aucune raison d’intervenir, pour ne pas donner dans le régistre néocolonialiste!

Voire!

Car l’histoire a montré que l’Algérie, confrontée aux prises d’otages, avait recours aux méthodes inefficaces des gouvernements « autoritaires », confondant force et précipitation. On se rappellera le fiasco de l’intervention des services anti-terroriste algériens lors du détournement du vol AirFrance AF8969 du 24/26 décembre 1994, où les erreurs décisionnelles algériennes ont entraîné la mort de au moins deux otages, alors que le gouvernement français avait obtenu l’accord des preneurs d’otage pour la libération de 64 otages! Les familles de Bui Giang To, diplomate vietnamien, et de Yannick Beugnet, attaché à l’ambassade de France, s’en  souviendront longtemps! Ces deux victimes auraient pu être évitées alors, si l’Algérie avait accepté de laisser la main au GIGN français. Mais effectivement l’Algérie est un état souverain. A ce titre elle a le droit de faire des erreurs, et de les revendiquer politiquement.

Mais la France est aussi un état souverain. Et à ce titre le gouvernement français a le droit de revendiquer un minimum de précautions pour ses ressortissants.

Il est temps que la repentance postdécolonisation se finisse et que la France accepte de reprendre son rôle diplomatique avec ses anciens départements!

Sinon, a quoi sert-il d’être français?

A quoi sert Valérie Trierweiller? (2)

Je m’interrogeais il y a quelques lignes sur l’utilité publique de cette femme étrange qu’est la concubine du chef de l’Etat.

– Ni tout à fait la maîtresse (celle qu’on ne connaît pas, cette « connaissance »qu’on perd en epectase, celle qui provoque des accidents à l’heure du laîtier ou qui met au monde des enfants aux frais de la princesse républicaine),
– Ni tout à fait la femme (légitime) du chef de l’Etat (celle qu’on présente, qui a un statut, qui est invitée officiellement, qui est présentée aux hôtes royaux – rappelez-vous le Roi du Maroc qualifiant Mme Mitterrand d’épouse morganatique… et imaginez ce qu’il dirait aujourd’hui –

Légalement, elle n’est pas supposée être protégée par les services de sécurité, n’étant pas de la famille du chef de l’Etat.
Pratiquement, elle émarge sur la liste civile du Chef de l’Etat avec un sens de l’a-propos étonnant (un joli cabinet politique bien établi, 4 à 6 conseillers) pour permettre à cette femme de gauche de continuer à mener son métier de journaliste en toute indépendance (ben voyons!).

Pratiquement … son intervention médiatique est déjà cacophonique. Avec le tweet qu’elle a envoyé à Olivier Falorni, le député de la 1ère Circonscription de La Rochelle, qui était membre du PS jusqu’à il y a à peine 4 jours, et qui a été lourdé avec pertes et fracas par Jean-Marc Ayrault pour laisser sa place à Ségolène Royal, en toute confraternité socialiste.

Bref, le jour même où le ban et l’arrière-ban socialiste venait affirmer haut et fort son soutiens inconditionnel à Ségolène, voici le tweet que recevait Olivier Falorni, de Valérie Trierweiller:

Courage à Olivier Falorni qui n’a pas démérité, qui se bat aux côtés des rochelais depuis tant d’ années dans un engagement désintéressé.

On n’avait jamais autant rigolé depuis la dissolution de l’Assemblée Nationale par Jacques Chirac ! ! ! ! 🙂

Car comment interpréter cette intervention autrement que comme la preuve absolue de ce que la parole officielle de François Hollande ne vaut pas plus qu’une roupie de sansonnet?
– Voilà un gars (Hollande) qui s’est battu contre son ex (Ségo).
– Un gars qui a perdu deux fois contre elle, aux primaires.
– Un gars qui a réussi là où elle a échoué (battre Sarkozy, mais en s’y mettant à 8 contre 1)
– Un gars qui, pour avoir la paix politique et neutraliser son ennemi interne (Ségolène Royal) lui promet la Présidence de l’Assemblée Nationale. Pas moins.

Oui mais voilà, encore faut-il que Ségolène Royal soit élue députée. Manque de bol, elle a renoncé à être députée dans les Deux-Sèvres, son département naturel. Qu’à celà ne tienne. On lui trouve un poste tout chaud dans une ville réputé acquise à la gauche : La Rochelle. Inclue dans la Région Poitou-Charente que préside la Ségolène.

Oui mais voilà que le député sortant, Olivier Falorni, ne veut pas céder sa place. Et qu’en dépit des injonctions du Premier Ministre, du soutien formalisé du Président de la République, de l’appui d’une ministre mi-Coucou mi-Bernard-l’Hermitte, et de la Première Secrétaire du PS, il se maintien au second tour, avec l’appui déclaré de toute la droite!

Alors dans ces conditions, que diable vient faire ce tweet de la rivale domestique de Ségolène Royal?

Pardi, tout simplement rétablir la réalité politique: A savoir que ni le PS ni Hollande ni le Front de Gauche ne souhaitent réellement donner le perchoir à Ségolène Royal. Maintenant qu’elle est désactivée politiquement, il est utile de faire connaître la position « intime » du patron des gauchistes.

Par la voix de sa régulière du moment. J’ai nommé Valérie Trierweiller.

Au moins son rôle est-il désormais bien éclairci.
Elle sert de contre-porte-parole du Gouvernement dans ses rapports avec le Parlement!

2kismokton? De toi, peuple. Toujours!
Réveilles-toi!