GPA, Hypocrisie politique et Gouvernement des Juges

Le retour du Gouvernement des Juges, la GPA, et la lâcheté politique du Gouvernement Hollande/Valls

MerePorteuse

Le terme « Gouvernement des Juges » n’est jamais une bonne évocation pour qui a conservé une once de culture générale. Il renvoie à une situation où, confronté à la carence du législateur, le pouvoir judiciaire reprends la main et crée le droit, ou anéanti le droit actuel.

S’il est accepté en droit anglo-saxon, où l’essence même de la summa-divisio entre « Common Law » et « Equity » tient précisément à ce que le juge a la capacité de statuer au-delà de la loi, en « Equity », pour dire ce qu’il considère être juste, y compris contra-legem, ce régime repose toutefois sur une constitution politique qui l’institue comme un pouvoir législatif légitime, et sur un peuple qui, l’acceptant et le savant, a acquit une culture générale juridique très forte. Les peuples de common-law sont des peuples où rien ne se fait sant que le juridique n’ait son mot à dire sur la légalité de l’acte. Lire la suite

Mariage pour tous : La loi risque-t’elle de légitimer l’inceste?

Rodin_Deux_femmes_nuesMariage pour tous : La loi risque-t’elle de légitimer l’inceste?

Les débats parlementaires sur le « Mariage pour tous » ont permis de mettre en évidence le fait que l’effacement progressif des tabous, des barrières comportementales instaurées par les sociétés, est l’une des visées essentielles de ce projet.

Ne plus exiger de différence sexuée pour autoriser le mariage, s’il ne pose pas de problème insurmontable « per-se« , va entraîner une discrimination imprévue entre les homosexuels et les hétérosexuels, au profit cette foi des homosexuels. Il s’agit de l’application des interdictions à mariage.

L’inceste, tabou universel: Ces interdictions à mariage ont été instaurées afin de prohiber l’inceste, tabou ultime et absolu de toute société humaine. L’inceste non-pas considéré comme crime pédophile violant l’intérgrité et le consentement d’un enfant, mais l’inceste considéré comme l’union charnelle amoureuse volontère, consentie, de deux individus dans un lien de proximité familiale insupportable – ascendant, descendant ou collatéral frère et soeur.

Déjà Oedipe, après avoir tué son père tiré du blog wordpress www.matricien.org , il présente les avantages supposés du matriarcat sur le patriarcat.(en légitime défense) épousait sa mère et fut maudit pour celà. Il s’en creva les yeux en réalisant l’horreur où la fatalité l’avait poussé.

Il est intéressant d’avoir un regard extérieur sur la mise en abyme de ce mythe universel et fondateur avec la volonté de lier le mariage homosexuel à la filiation! En effet, si le couple hétérosexuel représenté par Laïos et Jocaste -Roi et Reine de Thèbes, parents naturels d’Oedipe- l’a voué à une mort certaine en l’abandonnant dans la nature, à peine né, Oedipus_Phorbas_Chaudet_Louvre_N15538le berger Phorbas, qui le retrouve, le ranime et l’élève comme son fils, rappelle cet autre couple, homosexuel, et donc stérile par volonté, qui adopte un enfant. Lequel enfant deviendra le meurtrier de son père biologique et l’amant de sa mère biologique. Difficile de ne pas y voir là aussi une cruelle marque du destin!

Quels sonts les risques du choix de la loi telle qu’elle est en passe d’être votée? Dissocier la parentalité de la biologie suppose la disparition de certaines certitudes en matière de filiation.

Ces certitudes ont été, de tout temps, des certitudes d’évidence :

  • la mère est connue par son état de grossesse, et par le moment de la délivrance, d’où le rôle créateur de droits du premier témoin de la naissance de l’enfant)
  • le père est seulement supposé. Il peut être inconnu. L’enfant naît alors « bâtard ». Mais il peut aussi être connu de la mère. C’est à elle de le « dénoncer », et à lui de se reconnaître père. La paternité biologique est donc une paternité volontaire.
  • le père marié à la mère, parce qu’il ne se contente pas d’être l’amant de la mère, mais en est également le mari, se voit reconnu, dans toutes les civilisations, le rôle légal et irréfragable de père. Le mari est le père de l’enfant né de sa femme. Par son mariage, il légitime sous son nom tous les enfants issus de son épouse, qu’ils soient de ses oeuvres ou d’un concurrent. C’est la présomption de paternité.

Ce tableau de filliation (filiation attestée, filiation volontaire, filiation légale) existe depuis que les sociétés se sont constitué. Il n’a pas été créé par soucis de l’intérêt de l’enfant, mais dans un intérêt de préservation de la société : éviter les situations potentiellement incestueuses.

En faisant disparaître la présomption légale de paternité, on supprime en même temps le lien filial héréditaire. Il en est de même lorsque la loi modifie la règle de fixation du patronyme pour passer de celui du père à celui donné par le hasard alphabétique.

Si le lien de filiation paternelle disparaît, dans notre société dénucléarisée, où la famille est multi-recomposée, les interdits à mariage deviennent plus compliqués à gérer. Voire deviennent ingérable. Comment dès lors déterminer un interdit, si l’ascendance ou la collatéralité a été détruite. C’est en celà que la loi sur le « mariage pour tous » comporte, dans sa partie « filliation » un germe de disparition de ce tabou structurant.

C’est pour celà, et pour pour celà uniquement – mais largement suffisant – que ce projet est dangereux pour la société. Ce n’est évidemment pas la capacité d’amour des homosexuels qui est en cause ici, mais les conséquences encore inconnues dans une société totalement décomposée, de la disparition de tous les gardes-fou sociaux.

En effet, parmi tous les interdits à mariage, il en sera une, l’union entre beaux-parents et enfants, qui sera bien compliqué à mettre en oeuvre dans un monde déstructuré.

La disparition légale des deux mots « mari et femme », telle qu’elle est voulue par la loi « mariage pour tous » entraîne donc des conséquences majeures en matière de filiation. En effet, comment reconstruire la présomption de paternité sans exprimer les termes « père, mari, femme, mère »? La présomption de paternité ne peut, de toute évidence, exister qu’au travers d’un couple hétérosexuel. Il serait bien vain de prétendre que l’enfant d’un couple homosexuel de femmes a pour père le conjoint (féminin) de la mère. Pour plaire à une minorité de personnes, c’est l’ensemble des pères qui se voient privés de ce droit à reconnaissance automatique de paternité.

2kismokton!

Pour aller plus loin : Mariage, Adoption, Procréation médicale assistée: la combinaision néfaste / Définition de l’hétérophobie, un nouveau fascisme social  / Le mythe irréaliste du mariage homosexuel (Sylviane Agacinski) / Mariage pour tout : Le premier pas de la déconstruction méthodique du lien de filiation!

Anthropologie, institution du mariage et union entre couples de même sexe

En réponse à un article de Mme Roselyne Bachelot publié sur le Huff, en faveur du mariage homosexuel, au motif de la modernisation de la société:

Ca ne marche pas simplement comme ça. Le mariage, ce n’est pas simplement une union patrimoniale. C’est également une institution qui permet de donner des droits dits « légitimes » à  certains effets de ce mariage.

Le mariage, c’est aussi, et accessoirement, un moyen de gérer une filiation. Le mariage permet au mari d’une femme d’être le père « légitime » de plein droit de tous ses enfants nés dans le mariage. Sans avoir à  s’inquiéter de la moindre formalité de reconnaissance, ou de vérifier si l’enfant est de lui ou pas.

Qu’en sera t’il de la femme de la mère dans un mariage bi? On le sait, elle ne peut pas être le parent légitime automatique de l’enfant conçu pendant le mariage, puisque cet enfant est issu des oeuvres de sa femme et d’un concurrent masculin. Comment appèlera-t’on cette filliation étrange?

Loin de donner les mêmes droits, le mariage homosexuel va agraver les inégalités. Non pas celles des amants voulant convoler en plus de copuler. Mais essentiellement celles des enfants issus de ces unions contre-nature, de ces unions impossibles, vouées à  une stérilité biologique naturelle.

Que dire à  un enfant dont le père existe forcément, mais n’apparaît nulle part, parce que le conjoint de sa mère … est une femme?
Et que dire des hommes qui se trouveraient nécessairement discriminés dans leurs droits dans cette situation?

Définitivement, et hors sentiments, le mariage homosexuel est un très mauvais concept au sens juridique et sociétal.
Lire l’article au Huffington Post