Egalité professionnelle & salariale – la vision communiste ou l’horreur économique!

La proposition de loi présentée par Mme Marie-George Buffet est lourde de sens, tant elle confirme l’achaïsme des formations politiques de gauche face au monde du travail et à ses importantes mutations. voir http://www.assemblee-nationale.fr/14/propositions/pion0122.asp

La lecture des motifs de cette proposition est édifiante. Pour le peuple de gauche, l’inégalité salariale entre hommes et femmes est un résultat d’une lutte de classes où la moitié masculine de la planète dominerait sa moitié féminine, et l’enfermerait dans une vision patriarcale du monde. Quelques citations pour s’en rendre compte!

« Ces écarts s’expliquent pour partie par les caractéristiques du déroulement de la carrière des femmes. À la sortie du système éducatif, les hommes et les femmes sont souvent titulaires de diplômes et de spécialités différentes. Même lorsque ce n’est pas le cas, les femmes s’insèrent dans des métiers différents, souvent moins rémunérés. »

Mais c’es bien sûr! La solution se trouve dans le choix des filières en amont. Il faut interdire aux femmes de faire les choix des études qui leur plaisent, et leur imposer des filières! Que les jeunes femmes qui s’orientent massivement vers la psycho, les études littéraires, ou le médical soient mises au pilori pour incivisme! Il faut les intégrer de force dans d’autres cursus, dans la grande tradition soviétique!

« Ces écarts salariaux s’expliquent aussi par… un recours croissant des entreprises au temps partiel. Ces contrats, occupés aux deux tiers par des femmes le plus souvent à l’initiative de l’employeur, représentent aujourd’hui 18 % des emplois au lieu de 7 % il y a trente ans. Or ils ne sont par définition pas rémunérés à taux plein, ce qui a pour conséquence de réduire le salaire disponible en fin de mois et les primes. Aussi, un grand nombre de femmes, parfois seules avec des enfants, vivent dans une grande précarité, alors que le temps partiel s’accompagne en général d’une intensification de la charge de travail ou encore d’une amplitude des horaires de travail largement supérieure à la durée légale d’une journée de travail. »

Vous oubliez simplement que le temps partiel a été autorisé par la gauche. Qu’il s’agissait d’une avancée sociale, permettant aux femmes de conserver un emploi, et de maintenir leurs priorités familiales. Je sais que je vais me faire conspuer en écrivant celà. Mais la réalité est là! Si le travail à temps partiel disparaît, les premières victimes seront essentiellement les femmes qui ne trouvent pas de place de crèche pour les enfants, ni de mode de garde le mercredi. Le passage à 80% pour se libérer le mercredi est une réalité sociologique qu’il est difficile de ne pas conserver à l’esprit.

« A contrat, diplômes, expérience et responsabilités égales, une femme gagne en moyenne 12 % de moins qu’un homme. Cette différence est directement liée au sexe des salariées : c’est parce qu’elles sont femmes qu’elles sont moins payées que les hommes. « 

Bien sûr que non. Dans la plupart des situations, les écarts de salaire s’expliquent par une capacité de négociation supérieure. Il ne faut pas regarder les écarts de salaire, mais s’interroger sur la question de savoir si le salaire minimum est couvert.

Tous les salariés ne se valent pas. Entre deux hommes, l’un aura une progression fulgurante, et l’autre pas. Est-ce discriminant? Certainement pas! Celà signifie simplement que l’employeur rémunère la compétence, ou plus exactement la capacité à négocier le salaire. Plus un salarié se voit indispensable par son supérieur et plus sa carrière progressera. Qu’il soit homme ou femme. Mais l’écart de salaires entre hommes et femmes est surtout lié au fait que les femmes revendiquent moins de hausse de salaire que les hommes.

La vrai révolution se joue ici : dans le comportement des femmes salariées. IL faut leur apprendre à revendiquer et à poursuivre l’augmentation salariale, là où le féminisme d’avant-guerre les a surtout incitées à rechercher l’ultracompétence, et la promotion technique.

« Ces inégalités ont une même cause : la domination masculine et la reproduction des schémas de domination patriarcale qu’elles contribuent à entretenir, au travail comme dans la sphère domestique. »

Tout est dit! L’ineptie communiste est en marche! En 2012, crois-t’on réellement à une domination patriarcale de l’homme sur la femme? C’est ne pas tenir compte des modifications essentielles de la société!

Aussi les 7 propositions qu’elle fait sont topiques de cette vision du travail : mettre le feu dans les relations professionnelles.

L’article 1er supprime la réduction générale de cotisations patronales lorsque l’employeur ne s’engage pas à supprimer les écarts de salaire …

L’objectif serait d’imposer aux employeurs une obligation de résultat en matière de négociation, et de la couvrir d’une « lourde » sanction financière.

L’article 2 supprime l’abattement d’assiette pour le calcul des cotisations de sécurité sociale pour les entreprises de plus de vingt salariés dont l’effectif compte, par catégorie d’emploi, plus de 15% de salariés à temps partiel.

Ainsi, pour 20 salariés, il suffirait d’un salarié 1/2 à temps partiel pour faire perdre les droits à abattement! Une révolution économique majeure de l’économie des entreprises, et à terme des licenciements en masse!

L’article 3 propose une nouvelle rédaction de l’article L2242-5-1 du code du travail : il augmente « significativement » la pénalité due lorsque les entreprises ne sont pas couvertes par un accord relatif à l’égalité salariale et professionnelle hommes-femmes.

Tout est dans le mot: Augmentation « significative » des pénalités. Le chef d’entreprises c’est l’ennemi!

L’article 4 vise à imposer que les entreprises candidates à un marché soient, à peine de nullité de leur candidature, être couvertes par un accord salarial et un accord relatif à l’égalité professionnelle.

C’est probablement le moins pénible des points de cette loi.

L’article 5 majore les cotisations sociales patronales dès que le nombre de salariés à temps partiel dépasse 1/5ème des effectifs des entreprises de plus de 20 salariés. Au nom de la protection des victimes du temps partiel « subi »!

Mais faut-il préciser que dans la fonction publique hospitalière ou dans la fonction publique territoriale, le taux de temps partiel est simplement phénoménal? Combien de maîtres d’école qui débutent en temps partiel? Combien de professeurs de lycées qui demandent un temps partiel? Combien d’infirmières, de sage-femmes, d’aide-soignants qui sont volontaires au temps partiel pendant une partie de leur fonction? (essentiellement en retour de maternité). Cet article s’appliquera-t’il à la fonction publique?

L’article 6 créée un droit à la journée continue afin de bannir la pratique des horaires fractionnés, laquelle empêche bien souvent les salariés qui les subissent de compléter leurs revenus grâce à une seconde activité.

Je n’aurais rien à y redire si l’activité le permet. Mais que dire de l’activité de la restauration, où la pause entre 3 heures et 7 heures est intégrée au mode de vie? Faut-il considérer qu’un salarié en pause pendant 4 heures devra être rémunéré?

Par ailleurs, je trouve cocasse, venant d’un parti d’extrême gauche, que l’idée de compléter ses revenus par une seconde activité soit reprise. Celà sonne étrangement proche du « travailler plus pour gagner plus » qu’avait instauré Nicolas SARKOZY en d’autres temps… mais proposé par la gauche, c’est nécessairement mieux!

L’article 7 prévoit que la prime de précarité versée au départ d’un salarié en contrat à durée déterminée est majorée lorsque celui-ci était à temps partiel.

Certainement le plus important et le plus comique! C’est « travailler moins pour gagner plus! ». Comment peut-on réussir à se regarder dans une glace avec de tels propos!

Espérons que cette proposition retournera là d’où elle n’aurait jamais du sortir : les déchets de l’idéologie de la gauche extrême!

Politique, construction et logements sociaux : La politique du PS : De l’incantation à la mythologie!

Le PS a t’il une réelle politique de construction des logements sociaux? Ou est-ce uniquement un sujet de débat incantatoire pour fustiger les méchantes villes riches de droite qui ne créent pas de logements?

Pourquoi le PS a-t’il vôté l’abrogation de la loi du 20 mars 2012 sur l’augmentation des droits à construire? Cette décision est typique de cette politique d’insécurité législative qui éloigne définitivement l’entreprise privée de tout investissement à long terme.

Il fût un temps où tous les immeubles avaient leur part de logement social : la loge de la gardienne, les chambres de bonnes, petits logements sociaux, mais logements sociaux tout de même, qui permettaient une réelle mixité sociale.

Depuis les années 90, les chambres de bonne sont devenues appartements bo-bos, les loges de gardienne sont devenues appartements branchés, et l’habitat social financé sur fonds privés a reculé comme peau de chagrin. Ne restait que le financement public. Les HLM carcéraux à haute concentration, les ILM et autres « Appartements de la Ville » destinés aux privilégiés de certaines fonctions publiques.

Sais-t’on que les appartements parisiens de l’AP-HP (le plus grand propriétaire de logements sociaux parisien) sont destinés aux patrons de services, aux cadres de direction? Que des médecins s’installent en libéral et conservent une vacation hospitalière pour se maintenir dans un 6 pièce de 200 m2 alloué par l’AP-HP? Que des Directeurs d’Hôpitaux, des DRH, des cadres financiers sont logés dans des appartements au-delà des standards d’attribution sociale?
Et que par ailleurs, les infirmières célibataires travaillant au centre de Paris n’ont pas accès aux logements sociaux de l’AP-HP ?

2kismokon!
Il y a quelque chose de pourri au Royaume du Logement Social!

Donc, pour pouvoir financer du logement social, la droite a eu l’idée en 2000 d’imposer un objectif impératif de construction de 20% de logements sociaux aux communes, d’ici à 2020. Avec une pénalité financière pour les plus réticentes. Et contrairement à toutes attentes, ce ne furent pas les villes les plus riches qui furent les plus réticentes.

La plupart des villes a imposé à tous les projets de promotion immobilière privé un quota de 20% de logements sociaux dans ses constructions. Manière astucieuse et élégante de faire financer le coût des logement sociaux par les promoteurs immobiliers, donc par les « riches » propriétaires in-fine.
De la sorte, la loi SRU a permis de réaliser 575.000 logements sociaux en 5 ans, soit 115.000 logements sociaux par an, un record depuis la libération de Paris. C’est aisni que Montreuil, championne du logement social, n’a quasiment pas financé ses logements puisqu’elle a soumis tous les permis de construire à cette obligation de mixité sociale.

Mais les meilleures idées ont leur limite. Outre l’augmentation phénoménale du coût du foncier, les promoteurs immobiliers ne trouvent plus de terrain à bâtir. Raison pour laquelle gouvernement Sarkozy/Fillon a voté le 20 mars 2012 une loi portant augmentation des droits à construire pour faciliter l’agrandissement des logements existants ou la création de nouveaux logements. Pas moins de 30% de droits à construire venaient d’être libérés par la simple volonté politique!

Loi très utile pour permettre à des villes en limite de densité légale de continuer à construire, dont pour partie du logement social. Et qui fut saluée par les investisseurs comme un signal d’incitation à la construction. Un plus en période de crise économique.

Hélas, ce qui fut fait par la Droite doit être défait par la Gauche, même si la construction était vertueuse. Telle est la nouvelle loi imposée par le Président Normal.
Ainsi, aussitôt en poste, la merveilleuse ministre du logement Cécile Duflot s’est prononcée en faveur de l’abrogation de cette loi.

Et le 5 juillet, la Commission des Affaires Economiques du Sénat a voté en faveur de l’abrogation de la loi.

C’est ce qui se passe quand un pays n’a plus de contre-pouvoirs : La 2ème chambre, supposée être la plus réflêchie, se met à hurler avec les loups.

Adieu les droits à construire. Il faudra m’expliquer où l’on peut prendre du foncier dans des villes archi-construites!

Mais ce n’est pas tout! Non content d’avoir une politique de gribouille, voilà que ces farauds se jouent donneurs de leçon, et envisagent de quintupler la pénalité financière imposée aux villes. Rien que ça!

Pourquoi pas! Ils ont raison! Les dépenses des villes, ce n’est pas de la dépense publique, dans leur budget.
Ah bon? Pourtant c’est bien nous qu’on paye?

Quand le dogmatisme montre ses limites, on voit très vite les crocs de la pensée magique du PS. Par la simple volonté politique, 30% de capacité à construire viennent d’être détruites.

2kismokton!