Du manteau de Noé à Tous à poils ? Une lente dégradation de l’humanité!

Venus + David, corps nus

Evolution : La société humaine a dramatiquement évolué depuis que Noé a mis en place ses fameuses 7 lois « noahides », considérées unaniment comme le fondement de toute règle de civilisation. Règles qui nous ont fait passé du proto-humain au Sapiens-Sapiens : l’homme intelligent qui a conscience de sa condition.

La référence à Noé nous enseigne en effet que 7 lois ont été considérées, avant toute idée de religion, comme la base minimale de tout groupement social stable: Les commandements que Noé a imposé à sa famille et à sa descendance sont très explicites, et il est difficile de les contester tant ces lois sont simples et frappées du coin du bon sens:
En premier lieu il est posé 6 interdictions universelles:
1- Interdiction de blasphémer
2- interdiction de l’idolâtrie
3- interdiction des unions illicites
4- interdiction de l’assassinat
5- interdiction du vol
6- interdiction de manger la chair arrachée à un animal vivant
7- Enfin, vient l’obligation, d’établir des tribunaux et des institutions, chargés de faire respecter les lois ci-dessus.

Lois autoproclamées : Ces lois, qui ne doivent pas être comprises comme des commandements en ce qu’elles ne sont pas « révélées », mais proclamées et appliquées spontannément par Noé, ne font aucunement référence au divin. Elles lui sont antérieures, dans la Genèse, D.ieu n’intervenant auprès de Noé qu’à partir du moment où il considère que cette personne a acquit suffisamment d’élévation spirituelle pour pouvoir L’entendre et Le croire. Elles devraient donc être ressenties par toutes les sensibilités sociales, croyantes ou irréligieuses, comme une base incompréssible de règles, un socle social minimal pour assurer la cohérence d’une société humaine.

Hélas, tel n’est pas toujours le cas, et la société française actuelle vit une accélération inquiétante de ce phénomène de déshumanisation. Explication au travers une analyse de certaines de ces lois au regard de notre mode de vie actuel:

I- L’interdiction de blasphémer:

L’interdiction de blasphémer, dans une société qui a prôné la séparation de l’Eglise et de l’Etat, a-t’elle encore un sens? Bien évidemment. L’idée de la prohibition du blasphème n’est pas uniquement religieuse. Bien sûr, elle évoque d’abord la protection de l’idée divine.

Définition : Le blasphème est un discours jugé irrévérencieux ou injurieux à l’égard de ce qui est vénéré par les religions ou de ce qui est considéré comme sacré. Cette définition a évolué avec les sièces, pour s’appliquer également à d’autres concepts que le sacré : aux représentations symboliques de l’Etat – crime de lèse majesté – et même à présent au Drapeau, à l’hymne national, à l’honneur du Président. L’interdiction du blasphème précède tous les délits contre l’honneur, que le Code Pénal a instauré. Et bien que le blasphème est aujourd’hui le délit le moins accepté par l’opinion publique, essentiellement lorsqu’il touche aux religions, il n’en demeure pas moins que l’atteinte portée aux idées « vénérées » par les religions, et par extension aux idées « protégées » par la République reste un délit, qui génère très souvent un trouble majeur à l’ordre public. Il n’est qu’à se rappeler les déboirs de certains journaux, confrontés à l’ire des religieux qui se sentent atteints dans leur foi lorsqu’un journaliste se complait à publier une satire de leur foi.

II : L’interdiction de l’idolâtrie

L’interdiction de l’idolâtrie est une invention spirituelle étonnante, puisque l’invention du divin est considérée également comme une invention spirituelle. Comment concilier de prime abord l’invention du divin et l’interdiction de l’idolâtrie? Sans doute parceque l’idolâtrie est apparue « avant » le divin? Parce que l’un empêche l’autre? Aujourd’hui, l’idolâtrie est un mode de vie essentiel des jeunes en quête de représentations, de « fans ». De l’idolâtrie aux groupies, combien de pas reste-t’il?

III : L’interdiction des unions illicites

Inceste : L’interdiction des unions illicites (incestueuses pour l’essentiel) est réputée être l’interdiction sociétale la plus ancienne, la plus « animale » de l’espèce humaine, la plus nécessaire. Depuis le premier couple, Adam et Eve, dont les enfants furent nécessairement incestueux, l’interdiction de l’union incestueuse s’est progressivement imposée dans les sociétés, que ce soit pour éviter la consanguinité ou pour répondre à une exigence morale.
Cette interdiction s’est étendue à d’autres interdictions liées à la représentation sexuelle, et notamment l’interdiction pour un enfant de connaître la nudité de ses parents (le fameux manteau dont Japhet recouvre son père Noé qui s’était endormi ennivré et nu).

Interdiction universelle: Cette interdiction était réputée universelle. Elle a varié en amplitude avec les siècles et les moeurs. Notre époque a protégé la sexualité des enfants par des règles pénales très strictes. Et pourtant, il y a régulièrement des courants artistiques ou philosophiques qui revendiquent l’accès à la nudité du corps de l’enfant… Jusqu’à ce livre étrange pour enfants : « Tous à poils ».

IV : Tous à poils

Tous à poils est un livre qui s’adresse aux jeunes enfants, et qui revendique comme objectif pédagogique de légitimiser la nudité pour tous, dans la même logique que le nudisme « familial », en donnant accès à la nudité des adultes face aux enfants, et réciproquement. Son crédo est que la nudité doit être acceptée par l’enfant et qu’il faut décomplexer l’enfant face à la nudité.

Comment considérer que cette publication, qualifiée de « publication pour la jeunesse », ai pu être acceptée dans le climat actuel de lutte contre la pédophilie et de lutte contre la diffusion des images pédophiles et pédo-pornographiques….

Jean-François Copé a pris le parti de s’en émouvoir, avec trois ans de retard sur sa publication. L’essentiel de la classe politique de gauche le lui reproche. Mais que lui reproche-t’elle réellement? D’allerter les parents sur un risque moral pour les enfants ? Ou d’arriver trop tard sur le dossier, le livre ayant procédé à sa première publication il y a 3 ans?

En plein dans la polémique et l’émotion suscitée par la théorie des genres et la destruction des stéréotypes sexuels, que le gouvernement Hollande/Ayrault/Vallaud-Belkacem essaye d’imposer à la société, l’inquiétude de M. Copé m’appraît comme très légitime. Et je m’étonne que personne ne vienne la relayer. Car elle renvoie précisément aux plus anciennes préoccupations : celles de la préservation de la structure sociale, par l’apposition d’interdits sexuels majeurs. Le mariage pour tous a détruit le lien entre la reproduction de l’espèce et l’union matrimoniale. La théorie des genres déconstruit l’idée de l’identité sexuelle. Et l’ABCD de l’égalité détruit le stéréotype sexuel correspondant aux caractères sexuels secondaires les plus obviés.

2Kismokton?

Lancer le débat: Il n’est pas possible d’accepter une telle évolution de la société sans débats, ni résistances. Et il est indispensable de comprendre à quel point la résistance à ces évolutions relève d’un besoin de protection de la société très profondément ancré dans nos gènes, et non d’une volonté homophobe ou discriminatoire. Il est urgent que le débat s’installe et que les intellectuels s’emparent d’un dossier qui a été trusté par les sociologues engagés de gauche. A défaut, c’est notre société qui disparaîtra, et je ne suis pas certain d’accepter cette idée.

2kismokton?
De vous. De moi. De tous!

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